"Bulle temporelle"

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J'aime tout ce qui est bizarre, j'aime tout ce qui est abstrait. J'aime tout ce qui est DIFFERENT. JE trouve que c'est ce qui manque à ce monde. Quelque chose ou quelqu'un de différent.

Je sais pas pour vous, mais depuis mes 12 ans, l'âge ou j'ai réellement commencée à découvrir le monde en pensant et en réfléchissant comme une « adulte » ,  j'ai l'impression que tout ce qu'il se passe autour de moi est comme une sorte de bulle temporelle , qui se renouvelle encore et encore. Du vu et du revu. Je pourrais presque en prédire l'avenir.

Ça me fait mal d'y penser. L'idée de vivre dans une routine infinie me fait indéfiniment peur. J'essaie de ne pas y penser, ça me rend d'humeur triste .

Je me souviens avoir criée tant de fois à l'aide. Mais personne ne m'a jamais entendue . Je me souviens de cette fois à Londres, ou j'avais passée encore une de ces journées infini , je me souviens m'être assise sur ce banc avec cette dame à côté de moi... elle était une de ces dames bien élèves , assez âgée, mais je remarquais qu'elle prenait soin d'elle. Je me disais que peut-être qu'elle aussi, était triste au fond. Mais peut-être qu'au cours des années elle a appris à tout garder à l'intérieur. Ce que je manque de faire.

Et.... je pleurais. Encore et encore. Je n'arrivais pas à m'arrêter , comme si c'était la dernière fois que je respirais.
Comme si ma vie en dépendait.

Et je me souviens de son lourd regard sur moi; son visage neutre et son maquillage parfaitement appliquée, son rouge à lèvres rouge débordant un peu. Son teint pâle et ses petites joues roses.
Elle avait l'air agréable...

Puis elle s'est levée.

....

Elle s'est levée.

Je crois n'avoir jamais autant ressentie le mot « solitude » qu'à ce moment là.

Une étrangère, une personne que je n'avais pourtant jamais vu auparavant, m'avait méprisée du regard quelque secondes ,puis elle est partie.

Je n'est plus jamais pleurée depuis ce jour.

J'ai l'impression que toute les larmes que je retiens depuis, ont formes une sorte de rivière dans mes poumons, empêchant ma respiration de bien fonctionner. Alors , j'étouffe.

L'autre moi.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant