Plaisirs et libérations.

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Aurora s'était effondrée, en larme,  des larmes aussi silencieuses que profondes, contre la poitrine nue de Juny.

La blonde, même si elle était légèrement moins impressionnante que sa collègue aux yeux de diamants, étaient plus anciennes, et avait attiré non seulement la sympathie, mais l'admiration de beaucoup des jeunes de sa guilde, dont Aurora, même si désormais son égale. 

Elle pleurait de chaudes larmes dans un silence qui déchirerait le coeur même des arbitres, et entre les deux petits seins de la Chevalier, qui l'accueillit, surprise mais compréhensive, posant sa tête sur la sienne, pleurant encore un peu, l'attrapant aux hanches pour que dans l'eau, elle s'asseye sur ses genoux sur le banc inondé.

Elle lui caressait ses cheveux d'ébènes pendant qu'elle pleurait, et continua même après qu'elle se soit un peu reprise. Longtemps, elles restèrent ainsi, deux femmes nues dans l'eau, détruites par leur acte, et maintenues fières par leur lien et leurs valeurs.

Mais surtout par leur lien, en fait. Juny s'en rendit compte lorsqu'Aurora releva la tête vers elle, ses yeux étaient humides et légèrement rougies, mais ne pleuraient plus, elle était...Tout simplement magnifique, elle transpirait d'innocence, de pureté, de détresse et semblait un joyau pur que le plus mal famé des voleurs n'aurait pas touché par peur d'être brûlé par son éclat. Comme un cadeau du ciel tentateur, duquel nul n'était assez fier pour détourner le regard.

Aurora, elle...En relevant la tête, se disait simplement qu'elle venait de pleurer dans la poitrine du soleil. Elle avait devant elle un amalgame divin de quelque émeraudes sur un visage d'or, parsemé de petites tâches flamboyantes encadré par un disque d'une lumière si claire et si douce et si resplendissante qu'au travers de ces fins fils de beauté solide, on ne pouvait trouver rien d'autre qu'un désire intense d'y goûter. On rêvait en la regardant de ce qu'il pouvait y avoir comme trésor là-dedans, et Aurora crevait d'envie de se perdre dans un si agréable rêve. Elle ne s'y osa pas, pourtant...Elle n'en eu pas le temps.

Juny ressentait ce désir. Et elle ressentait celui d'Aurora au travers de ses yeux. Elle posa ses mains sur ses joues roses, en essuya quelque traces, et marqua alors les lèvres de sa collègue par les siennes, dans un contact court, si court qu'Aurora en fut déjà frustrée, comme ces délicieux fruits qui s'éloignent des lèvres de Tantale, Aurora s'y refusa. Elle avança alors sa propre bouche vers celle de la Chevalier qui s'éloignait, prenant un baiser bien plus profond, plus passionné, et plus brûlant, plus...Aurora ? 

Juny ne l'avouerait pas, elle est trop pudique et fière pour ça, mais son espoir venait de se réaliser, Aurora avait répondu à son appel de la meilleure façon possible, et par le feu de ce baiser, du désir qui servait de combustible, et la chaleur qui allait bientôt émaner des deux femmes, leur peine disparut. Elles n'oublièrent, évidemment, pas. Mais pour ce moment cela resterait en suspens, et cette soirée deviendrait une soirée de rêve, et d'amour. Passant ses mains autour de la taille de sa partenaire, Juny dut, par sa fierté d'ancienne, rappelée qu'elle était au-dessus d'Aurora, se levant, elle porta sa dame au travers du bassin chaud, maintenant les superbes cuisses de sa dame contre elle, tout en consommant le goût de ses lèvres. 

Aurora avait délibérément joué avec le feu, et la réaction exothermique qui en découlait la ravissait au plus haut point, elle savait qu'elle était probablement plus forte que la jeune blonde, mais pour rien au monde elle n'aurait eu l'orgueil de diriger, alors, passant ses mains autour du cou de son ange, elle s'accrocha à elle et tandis qu'elle se faisait baladée dans l'eau, elle sentit son coeur battre si fort, si vite, et décida que ce chant devait être entendu par sa destinée.

Coupant son étreinte, elle se hissa alors sur sa blonde pour lui mettre les mains derrière la tête, et lui offrir sa poitrine. Légèrement surprise, Juny dut reprendre sa prise en prenant sa barbare sentimentale sous les fesses pour mieux la porter, elle sentit qu'Aurora avait frémit à ce contact doublement plus intime, et avait profité de cet aveu de faiblesse entamer une dégustation rigoureuse de la poitrine existante et ferme de la brunette. Bien trop douce pour être sadique néanmoins, elle lécha du bout de la langue le premier bouton rose qui se présentait, dégustant ce dernier avec plaisir pour profiter du goût si frais de sa peau humide, à ses contacts elle ressentit l'effet qu'elle lui faisait, elle sentait cette avalanche de plaisir et de bonheur.

Détente méritéeWhere stories live. Discover now