Chapitre 1

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Aujourd'hui nous partons en vacances. Ça fait une semaine que ma valise est prête, j'étais trop impatiente pour attendre. Il est 5h, il fait encore nuit. J'ai mon plaide sur le dos et mon oreillé derrière la tête. Mon père est au volant, ma mère surveille la direction du GPS et lui indique chaque sortie à prendre. Mon frère, lui, joue avec sa tablette. Le voyage va être long, je me laisse donc rapidement emporter par le sommeil. Je rêve en écoutant la musique qui passe à la radio.   Quand je me réveille il fait jour, nous allons en direction de nos vacances à 130km/h. J'attrape un gâteau et le mange en observant la route. "Ralenti, conseil ma mère, il y'a un ralentissement". Mon père écoute cette indication et ralenti. Mais, pour notre plus grand malheur, le conducteur de la voiture que nous dépassons n'a pas dû remarqué ce ralentissement. Il ne ralenti pas et pour éviter la voiture qui est devant lui (qui elle a ralenti) donne un coup de volant à gauche et fait vriller notre véhicule...
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Et là, plus rien.
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J'entre-ouvre doucement les yeux. Une femme est penchée au dessus de moi, elle me regarde, elle porte un uniforme de pompier, j'ai sur moi une couverture doré. Je me souviens de la voiture, du ralentissement, je comprend que nous avons eu un accident. Je me relève pour voir où sont mes parents et mon frère mais la femme me rallonge et me conseil de rester dans cette position. Je lui demande où est ma famille mais elle évite ma question, prévient l'équipe qui nous est venue en aide que je suis consciente et qu'ils peuvent me monter dans l'ambulance.

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Une fois à l'hôpital je redemande mes parents et mon frère mais l'infirmière me dit que je suis la première à être arrivée et qu'ils doivent être sur la route dans une ambulance mais qu'elle n'en sait pas grand chose. J'ai envie de me lever mais je sais que je ne ferais qu'empirer la situation alors je décide de rester calme.
Au bout d'interminables minutes une infirmière arrive dans la chambre dans laquelle je suis.
- Léana, c'est ça ? Me demande-t-elle d'une voix peinée, j'ai une mauvaise nouvelle...
Alors je m'imagine le pire, effrayée, les larmes aux yeux, j'écoute...
- Pendant que tu partais en vacances vous avez eus un accident, tu t'en souviens ?
- Oui, lui aie-je répondue les lèvres tremblantes.
- Une voiture vous est rentrée dedans et le choc a été très brutal, tes parents n'y ont pas survécus.
- Mais non...je...c'est impossible.
Les sanglots se transforment en fontaines mes sentiments se mélangent, je ne peux plus respirer la douleur est trop forte. Les questions fusent dans ma tête : Mon frère, lui, a-t-il survécu ? Comment on va faire maintenant ? On sera placés en familles d'accueil ? Et si je ne m'en remettais jamais ?
Mais tout ce qui me viens c'est Louis, mon frère.
- Et...L...est-ce que je suis la seule à avoir survécue ? Aie-je bégayé à l'infirmière.
- J'ai compris tu veux savoir si ton frère, Louis, est en vie, n'est-ce pas ?
J'acquiesce d'un mouvement de tête.
- Oui, il est dans une chambre pas très loin, heureusement que vous étiez attachés, vous avez eu de la chance.  
En ce moment je me demande si j'ai bien fais de m'attacher, je serais tellement mieux, accompagnée de mes parents.
- Je vais te laisser te reposé, tu verras ton frère dans quelques heures.
Mais elle ne pouvait pas comprendre que ne pas voir Louis me faisais souffrir un peu plus chaque seconde. La douleur est indescriptible. Le regard dans le vide, incapable de pleurer, incapable de comprendre...
Je crois m'endormir mais je n'en suis pas sure, je ne suis plus sure de rien.
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- LEANA, crie Louis en me sautant dans les bras, t'as rien ?
- Oh mon coeur, lui aie-je répondu en pleurant.
- Je pensais que t'étais morte, j'ai eu trop peur, me dit il.
- Je te le dit pas souvent mais je t'aime Louis.
Avant qu'il n'ai le temps de répondre une autre infirmière arrive en courant.
- Louis, mon grand, tu n'as pas le droit de partir en courant comme ça, on ne court pas dans les couloirs. Lui dit-elle, épuisée de sa course.
- Mes parents me laissaient faire, répondît mon frère.
Cette phrase me glace le sang. La femme le voit et n'insiste pas.
- Bon ce n'est pas grave, je vous laisse un peu tous les deux, finit-elle la discussion en fermant la porte.
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- Léana ? Reprend Louis.
- Oui ?
- Comment on va faire ?
- Comment on va faire quoi ?
- Bah pour vivre, on peut pas habités seuls, ni garder la maison, payer l'école, donc comment on va faire ?
- Je sais pas mais ne t'en fais pas on va s'en sortir.
- Comment tu peux en être sure ? Et si ils nous séparent ? Si ils nous mettent en famille d'accueil ou en foyer ?
- J'en sais rien Louis mais saches que je serais toujours à tes côtés, quoi qu'il se passe.
- J'ai peur Léana.
- Moi aussi.
On se prend dans les bras et je le serre comme si on allait me l'enlever.
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Je ne sais pas de quoi demain sera fait et c'est ce qui m'inquiète. Avant non plus je ne le savait pas mais tout était planifié. Les humains en général aiment ce qui est ordonné, ce qui ne peut pas changer. Regardez la routine qui rythme la plupart des vies de nos jours : se lever petit-déjeuner, s'habiller et se laver, partir au boulot ou à l'école, déjeuner, retourner au boulot, rentrer chez soi, dîner, dormir.
Je trouve ça triste nous sommes formatés pour une vie préenregistrée mais quand quelque chose se déroule différemment la chaîne est brisée, ça ne marche plus. Alors on change tout, on modifie ce qui doit être modifié et la vie reprend son cours comme si rien ne s'était passé.
Dès le plus jeune âge, on se doit d'aller à l'école, d'avoir des bonnes notes, de réussir dans cette même voie que tout le monde empreinte or si tout le monde empreinte le même chemin il y aura des bouchons.

À celui qui m'a sauvé la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant