Chapitre 2

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Ça fait maintenant 2 jours que nous sommes rentrés de l'hôpital, pour notre plus grande chance, nous avons une famille unie et soudée. Mes grands parents ont faits toutes les démarches nécessaires afin d'obtenir notre garde ne serait-ce que quelques temps.
Après pas mal de complications ils ont enfin pû nous ramener chez nos grands parents. Alors quand nous sommes arrivés, mon papy et ma mamie étaient en pleurs, ils nous ont serez dans leurs bras en nous disant qu'ils avaient de la chance de nous avoir. Je ne me sens pas bien, à vrai dire je ne me suis jamais sentie aussi mal. J'ai ce sentiment, qui me fais me sentir mal, ce sentiment de solitude, d'abandon.
Je repense aux bons moments en pensant que ça me remontera le moral mais au contraire je devient nostalgique et je pleure. Alors j'abandonne...
**
Je me réveille après un cauchemar, je regarde mon réveil. Il est 10 heures du matin. Je regarde par la fenêtre il fais gris, un peu comme dans ma tête à vrai dire... Je décide de descendre.
Mon frère est dans le canapé devant un dessin animé, je prend des céréales et le rejoints. Je n'écoute pas la télé, je suis trop occupé à réfléchir.
Ça fais maintenant 2 heures que les images défilent sur l'écran, il est midi. Mon grand père demande à voir les informations. Un homme bien habillé nous parle de politiques, lorsque qu'il change de sujet je m'apprête à sortir de la pièce mais j'entend le nom de ma mère alors j'écoute et l'homme explique l'accident. Tout le monde reste bouche-bée. Apparement quelqu'un a filmé la scène de l'accident et ils défilent les images en les décrivant... mon sang ne fait qu'on tour.
- Papy, c'est vous qui leurs avez permis de montrer ça ?
- Non, bien sûr que non. Ils vont entendre parler de moi eux !
Personne n'ose rajouter un mot. Louis part en courant, tout son monde boulversé et voila qu'on remue le couteau dans la plaie. Pendant que ma mamie s'occupe de mon frère je reste là, je ne peux pas bouger c'est trop dur. Mon papy me prend dans ses bras, me dit de ne pas me prendre la tête. Il est adorable, il tiens le coup pour nous.

Nous avons tous déjà rêvé d'être une célébrité non ? Que tout le monde se retourne sur nous, qu'on nous reconnaisse dans la rue, que nous faire un simple câlin puisse provoquer des larmes...
Et bien je ne l'ai pas vécue mais ça s'en rapproche vaguement. Je vais vous raconter.
Je sors de ma sieste toujours sous le choque, ils sont tous partis faire des courses.
Je déambule tel un zombie jusqu'au salon mais là j'entends du brouhaha venant de dehors, j'observe ce qui peut le provoquer par la fenêtre. Et là, sous mes yeux, une dizaine de journalistes devant la porte d'entrée, posant un millier de questions à la seconde. Tous parlent en même temps c'est horrible. Paniquée j'attrape le téléphone et monte me cacher dans la chambre.
- Allô ?
- Allô, mamie, lui dis-je en larmes, il y'a des journalistes partout mamie je fais quoi ?
- Attend ma grande, calmes toi et explique moi ensuite.
- Il y'a des journalistes devant la maison.
- Quoi ?
- Ils veulent me poser des questions et à vous aussi je crois.
- Ne sors sous aucun prétexte, compris ?
- Oui, je te le promets.
- Ils sont combien ?
- Je sais pas, dix peut être vingt.
- Bon, reste le plus calme possible on arrive.
- J'en peux plus mamie, c'est horrible.
- Je sais ma chérie, je sais.
La ligne coupe.
**
Donc voilà j'ai vécu à petite échelle, le temps d'un instant, la vie de star et je me demanderais toute ma vie pourquoi le monde entier est en quête de célébrité.
**
Je ne peux plus rester ici. Je dois bouger, voyager, j'ai besoin de changer d'air, de découvrir de nouvelles choses, d'apprendre à vivre sans ma famille. Réunion de crise dans le salon, papy se lève.
- Nous voyons bien que pour vous c'est compliqué les enfants, alors avec mamie nous vous proposons quelque chose.
- Quoi ?
- Si vous le souhaités, nous vous payons un voyage dans un pays exotique pour vous changer les idées, juste vous deux, vous pourrez vous y retrouver.
L'idée emballe tout le monde.
- C'est d'accord, mais quand ce serait ?
- Vous partez demain pour un mois, afin de rentrer une semaine avant la rentrée des classes.
- Wouaaah, s'extase Louis.
Sans hésiter je lance :
- Et l'enterrement ?
Ma question jette un froid dans la pièce, ma grand mère et mon frère me dévisagent. Mon papy baisse les yeux.
- Mmmh... bon, je vais vous expliquer, dit mon grand père d'un ton hésitant, quand il a un accident comme celui que vous avez vécus, notamment s'il inclus un décès, on doit mener une enquête pour connaître les circonstances.
- Quelles circonstances ?
- Par exemple, si l'une des personnes impliquées était alcoolisée. Il faut du temps pour tout cela, alors les enquêteurs peuvent décider de décaler...
Il se tais. Je vois les larmes dans ses yeux et son menton qui tremble. Il ferme les yeux. Ma mamie lui prend la main et termine sa phrase.
- Pour ces raisons, les enquêteurs peuvent décider de décaler la date de l'enterrement, et c'est ce qu'il se passe avec vos parents, l'enterrement se déroulera dans un mois et quelques jours.
Je les prend dans mes bras et accepte de partir avec mon frère.
**
Je fredonne l'air de la chanson qui passe à la radio, ma mamie sourit.
- On arrive dans combien de temps mamoune, demande Louis.
- Dans dix minutes mon chéri.
- Tiens regarde un avion, lance papy, nous sommes presque arrivez !
Dans l'aéroport, des centaines de personnes vont et viennent de tous les coins, on aurait dit une fourmilière.
« Les passagers à destination du vol Koh Phangan 714 sont priés de se présenter porte B »
- C'est celui là, c'est celui que vous prenez ! Bondi mamie.
- Hein mais il va où ? Je demande, intriguée.
- À Koh Phangan, ma puce, c'est en Thaïlande !
- En Thaïlande ??
- Oui, j'ai toujours rêvé d'y aller mais je n'en aie jamais eu l'occasion, alors avec papy on s'est  dit que ça pouvait être sympa que vous y alliez !
J'en reste bouche-bée.
- Vous ne pouvez pas nous payer ça, on peut pas accepter...
- Tu n'as pas le choix ma grande, vous y allez un point c'est tout.
Papy est très sérieux quand il dit ça.
On dit au revoir à mes grands parents, on passe la porte B, on embarque. Ça prend des heures mais ça passe à la vitesse de la lumière. Je ne réalise pas.

À celui qui m'a sauvé la vieOù les histoires vivent. Découvrez maintenant