L'originel

Chapitre 2

Mon premier réflexe quand je repris connaissance, ce fut de m'en aller, j'avais une véritable impression de déjà vu et je préférerais ne pas revivre une fois encore ce cauchemars. Je sortis la carte que j'avais sur moi puis partis en direction du nord. Là ou je ne serais en danger. J'entendais de nouveau la voix du mercenaire que j'avais tué il y à peu, apeuré je me mis à courir, à fin de ne plus jamais croiser la route de ces fous. Et si j'empêche cette foutue licorne de les tuer je risque de me faire tuer à leur place ou alors de me faire tuer par cette femme étrange que je refuse de croiser à nouveau. Bien qu'en sa présence j'avais un sentiment familier, elle me donnait la chair de poule. Durant de longues minutes qui me paraissaient être des heures, je courrais et marchais en direction d'un endroit loin de Leyala, de sorte à m'assurer un temps de survie, bien que je sentais la présence de cette femme qui me donne l'impression d'avoir trouvé un membre de ma famille en dehors de l'orphelinat. Quand j'étais plus jeune, sans parents ni frères et sœurs, on m'avais envoyé à un orphelinat. Il était quelque peu spécial, surtout depuis l'arrivé du mercenaire du clan du Cimetière du Dragon. Un clan au quel je fais parti depuis une dizaine d'années. Leur marque est reconnaissable, elle représente un dragon blanc avec trois paires d'yeux, qui s'enroule sur lui même de sorte à se mordre le bout de la queue. Les ailes de ce dragon cachent généralement une cicatrice reçue d'un combat qui avait pour but de prouver notre valeur. Étant encore dans mes pensées je ne remarquais pas qu'un Rasorium me suivais avec pour objectif de me chasser. Ces bêtes sont des reptiles plutôt imposants, ils se déplacent sur deux pattes et la plupart du temps, ce genre de reptile ressemble beaucoup à des Wyvernes. Celle là est dotée d'écailles nombreuses et tranchantes sur tout le long de sa queue, et l'écaille au bout de leur queue est longue d'environ un mètre, en plus d'être la plus redoutable de toutes. Il me reniflait sans la moindre honte, énervé je commençais à l'attaquer, mes ses écailles trop résistantes eurent raison de ma petite dague que je gardais cachée dans ma botte. Le cuir de cette dernière permettais de cacher facilement la lame tout en offrant la possibilité d'assassiner sans trop de problèmes une cible donnée en ville. Je fuyais en courant au plus vite, pour ne pas me faire croquer par cette chose lente mais coriace, visiblement, c'était pas mon jour. Je trébuchait à cause d'un Drahastam. C'est plus ou moins la même chose mais en bien plus grosse et avec une lance au bout de la queue. Fort heureusement pour moi ces deux créatures se détestent et sont très territoriaux. Je suis bien content de ne pas devoir les affronter, ces deux prédateurs anciens datent de l'ère primaire et le Drahastam a survécu dans la violence et le sang lié à l'anthropophagie. Vue leur taille imposante c'était évidant qu'il s'agissait là de deux alpha qui règlent leurs comptes. Ces dragons terrestres comme les appellent les chasseurs représentent un véritable danger pour toutes les espèces environnantes à cause de leur voracité des plus extrêmes. Tandis que le combat entre ces deux énormes créatures commence, je me cache dans un coin pour éviter toute attaque qui ne m'est à l'origine pas destinée. Derrière un rocher, je guette un moment pour partir en douce, évitant ainsi toute alliance possible entre ces deux monstres. Je m'éloignais peu à peu de ce combat féroce, et je me sentais peu à peu en sécurité face à ces deux colosses. Mais c'était sans compter dans mon plan, l'arrivé d'un évènement inattendu. Un homme, vêtu d'une robe noire à capuche s'approchait en direction des deux monstres. Ils se mirent à l'attaquer mais l'écart de puissance entre elles et l'homme se ressentait de loin. Il toucha le museau de l'un de ces ennemis et le gela en un instant. Le second tenta de fuir avant de finir... pétrifié... L'homme se tourna vers moi, me montrant ainsi la lueur pourpre dans l'un de ses yeux. Sa démarche est lente et lorsqu'il marche, une traînée de brume noirâtre se pose sur le sol tel un fléau démoniaque. Sa façon calme de marcher semble presque rassurante tout en restant effrayante vis a vis de l'écart de puissance entre nous. Soudain il s'arrête et me fait signe de m'approche, ce que j'ai fait. Il se mit à sourire quand je me suis avancé.