Chapitre I

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     - "Princesse, réveillez-vous, c'est l'heure."
Tout doucement, je me réveilla, observant ma chambre. Mes suivantes tirèrent les rideaux et ouvrirent les volets pour laisser passer la lumière du jour. Ainsi, je pu apercevoir qu' il faisait un temps splendide et je songea alors à passer mn après-midi dans les jardins de la cour pour prendre l'air et sortir du château. Cela me ferait le plus grand bien. Mes demoiselles de compagnie vinrent ensuite me laver puis m'habillèrent comme le veut la coutume. Je me retrouva donc avec une magnifique robe bleue royale et ma coiffeuse me fit un chignon puis posa mon diadème d'altesse. On m'appliqua un baume coloré sur les lèvres et je fus prête pour affronter cette journée.

      Je pris donc la direction de la salle des repas, où je devais rejoindre mes parents, mes frères et mes sœurs pour prendre le petit-déjeuner devant toute la cour. Cette tradition imposée pour la famille royale m'énervait au plus au point, ne devions-nous pas déjà parader toute la journée en assurant nos bonnes relations pour ne pas brusquer ces courtisans ? Je préférerais rester cloîtrée dans mes appartements que de faire face à ces jours qui me semblent interminables tant ils se ressemblaient tous. Je m'installa à ma place après l'annonce de mon arrivée et le salut à mes parents. Comme toujours, le petit-déjeuner était le même : une multitude de choix, de grands moments de silences et des paroles de politesse entre ma famille.
- "Hortense, nous devons t'annoncer une grande nouvelle !" annonça mon père, je craignais le pire. Chaque fois qu'il disait cette phrase à quiconque, on ne pouvait qu'avoir peur d'une nouvelle qui bousculera nos vie. "Nous allons recevoir la délégation écossaise, accompagnée par le roi, la reine et leurs enfants, et notamment leur fils James. Lors de cette rencontre entre nos deux nations, nous allons célébrer vos fiançailles. En effet, nous avons scellé une alliance, et cette alliance c'est votre union. Vous êtes la future reine d'Ecosse, félicitations".

     Un coup de massue. Je venais de me prendre un coup de massue. Je n'entendis plus rien autour de moi, juste un bruit strident. Les gouvernantes et les précepteurs nous avaient toujours appris les usages et les coutumes de toutes les nations de notre monde. De toute, c'étaient les royaumes des Habsbourg et celui d'Italie qui me plaisaient le plus. Mais non, mon père avait décidé que je partirais en Ecosse, terre des Stuart. Je fis face à mon père, lui souriant, tout comme au reste de ma famille. Je ne pouvais pas céder à mes émotions avant d'être dans mes appartements car en étant une princesse, l'ordre était de ne pas pleurer pas en public. Quand ce fus la fin du repas, je salua mes parents, mes frères et mes soeurs puis je m'enfuyais en direction de mes appartements, suivie de près par mes suivantes.

J'arriva alors à la porte de ceux-ci, et m'installa au bord de mes fenêtres. Elles me demandèrent si j'allais bien, mais cette fois je n'ai pu cacher mes émotions.                                                                                     - « Laissez-moi! J'ai besoin d'être seule. » criais-je sur mes suivantes qui étaient pourtant mes confidentes. La rage qui me hantait et dictait mes pensées me faisait délirer. Tout cela à cause de la stupide idée de mon père Il préférait sacrifier sa fille unique à une contrée réputée pour être des barbares pour récupérer la paix et des terres. Ah! Quel père faisait-il! Pourtant, je savais au fond de moi qu'il avait fait le choix du souverain et que je ne pouvais pas lui en vouloir.   Me voilà donc promise à James William Henry d'Écosse, moi, Hortense Gabrielle Marie de France.

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Petit chapitre, mais c'est celui qui inaugure ce roman ! N'hésitez pas à donner votre avis pour que je m'améliore et puis ça fait toujours plaisir !

Laurine xx

Pour la couronneWhere stories live. Discover now