Ryan Carter - Cacher nos sentiments [EN PAUSE]

Chapitre 55~

La situation dégénère, les paparazzis en veulent toujours plus. Ils sont trop persistants. Cela dure depuis une semaine déjà. Je cours par-ci, par-là, tout ça pour leur échapper. Je fais des détours, je me cache dans des boutiques ou quelques sombres ruelles, il m'est même arrivé de me déguiser. J'arrive au bureau toute essoufflée, débordant de sueur quelques fois. La dernière fois, j'ai dû faire un détour aux toilettes d'abord. Je sentais mon petit-déjeuner qui allait refaire surface tellement j'ai couru alors que je n'ai pas encore digéré. J'ai vomi un bon moment. Rappel pour soi-même le matin : plus de lourd petit-déjeuner si j'ai prévu un footing en talons aiguille pour échapper aux journalistes. C'est un miracle que ces pots de colle n'ont pas encore retrouvé mon adresse. Je crains que ce ne soit plus pour longtemps. Je me suis cloîtrée chez moi depuis un bon moment, je vais finir par disjoncter. Il me faut du bon air frais ! Mais pas que. Je suis très fatiguée, mon travail draine toute mon énergie. Cependant mon stress est à son maximum et j'ai bien envie de me défouler !

(La vie est trop courte pour moisir dans son appartement !)

Je décide donc de me changer en tenue de sport en ajoutant une casquette et des lunettes de soleil pour qu'on ne me reconnaisse pas. Je prends la laisse de Max et direction la salle de Matt !

Je tente d'être la plus naturelle que possible mais mes sens sont en éveil. Je soupçonne n'importe qui. Je finis par marcher d'une démarche plus que rapide néanmoins j'arrive à la salle sans trop d'accrocs.

(Waouh, elle est bondée...)

J'aurai du m'y attendre, c'est le week-end. Qui plus est, nous sommes en matinée.

Max se met à renifler, il a reconnu une odeur. Et lorsqu'un certain idiot brun apparaît au seuil de la porte des vestiaires, il fonce sur ce dernier sans que je ne puisse le stopper. Matt tombe à la reverse et se fait assaillir par des léchouilles. Il se débat et hurle de rire. Personne ne vient à son aide, cependant. Il a beau essayé d'éloigner Max, il ne flanche pas.

Matt : « ô courageux chevalier ! Viens sauver la princesse de ce terrible dragon ! »

J'avance devant eux et croise les bras avant d'exploser de rire. Je n'ai même pas tenu cinq minutes. Matt fait tout, -enfin presque-, pour s'extirper de là. Il repousse gentiment Max mais ce dernier revient à la charge et ne capitule pas. Au fond, il aime les démonstrations d'amour et dans ce cas-ci, ce sont les litres de bave de Max.

Matt : « Mais aide-moi ! Je me fais attaquer de tous les côtés ! »

Je lève les yeux au ciel et finis par rappeler Max à l'ordre. Matt se relève tant bien que mal... avec une nouvelle coiffure : un décoiffé d'enfer. Je prie pour qu'il ne sorte pas en public comme ça, et que ça ne devienne pas à la mode.

Matt : « Je me serai passé de ton aide, merci. »

(Beau parleur, va.)

Il essuie la poussière de ses bras, passe une main dans ses cheveux et finit par une pose à la Superman. Toujours dans l'excès, rien n'a changé.

Matt : « Alors, que me vaut cette visite et cette... attaque surprise ? »

J'en rajoute une autre d'attaque surprise. Je le pousse gentiment pour le narguer une dernière fois et il fait un pas sur le côté.

Samantha : « Eh bien... J'ai besoin d'évacuer. A force de tourner en rond dans mon appartement, comme un animal en cage, je vais finir par devenir folle ! C'est pourquoi... J'aurai besoin de mon sac à patate habituel... c'est-à-dire toi ! »

Je glousse en voyant sa mine boudeuse.

Matt : « Alors déjà, je ne suis pas gros. Bon oui, je me suis laissé aller sur les burgers et les kebabs ces derniers jours mais c'est impossible que ça soit déjà visible ! Et puis... Tu crois que c'est en mangeant un sac à patate que mes biscoteaux, ces chef-œuvres, soient en aussi belle forme ? Nein. »