Ryan Carter - Cacher nos sentiments [EN PAUSE]

Chapitre 14~

Journaliste : "Monsieur Ryan Carter, je me présente : Ginger Stone du magazine "Business & Man Of Today". Passons immédiatement au vif du sujet, je suppose qu'il est inutile de vous rappeler qui vous êtes ni votre parcours."

(Elle est directe et déterminée à ce que je vois...)

Carter : "Je vous écoute."

Elle feuillette son carnet de note et pose son regard sur Carter plusieurs fois. Ce dernier est très calme et n'affiche aucune expression. Il est assis élégamment, les jambes croisées et les mains sur ses cuisses. Franchement, il n'a aucun défaut. Un homme aussi parfait fait rêver mais à quel prix ?

Journaliste : "Monsieur Carter, vous êtes surtout connu dans le monde des affaires et dans les dernières infos communiquées, vous aviez dit avoir une solution pour les problèmes d'eau en Afrique. Et c'est pour cela que vous vous concentriez sur les œuvres caritatives ces derniers temps. Quels sont justement vos projets ?"

Carter : "Comme le projet est en cours de développement, je dirai simplement que notre but principal est l'élaboration d'un système d'eau accessible à tous."

Journaliste : "Et qu'en est-il des partenaires ? Vous avez eu une altercation avec Don Diaz, le plus ancien exploiteur de pétrole au monde. Comment gérez-vous les tensions ?"

Carter hausse un sourcil. Y a pas à dire, cette journaliste est une petite fouine. Elle a peut-être fait semblant d'être déstabilisée mais il me semble que ce carnet de note est conçu spécialement pour extirper les vers du nez de Carter. Jusqu'ici, il est calme mais comme on dit : "Il faut se méfier de l'eau qui dort". Si elle continue ses questions, cet interview ne se terminera jamais. J'ai entendu parler de ce Don Diaz. Je ne suis pas tellement les nouvelles mais d'après ce que je sais, cet homme, -malgré son âge-, a une place importante dans le domaine minier. Il a beau avoir soixante-dix ans, ce pépère est très attaché à son entreprise. Mais ce n'est pas tout. Il existe des rumeurs comme quoi, Don Diaz n'est pas celui que l'on croit. Il serait à la tête d'un gang mafioso et qu'il est mieux de ne pas se confronter à lui. Il serait donc “El Apadrinamiento”, juste le mot espagnol de "parrain". On se croirait comme dans un film.

Carter : "C'est le monde des affaires. Il arrive que deux ou plusieurs personnes soient en désaccord, c'est normal. Pour ma part, je préfèrerai me concentrer sur la manière à rendre Carter Corp encore plus innovant. Le progrès n'a pas de limite, j'en suis certain. Et investir dans divers domaines, c'est faire un pas de plus, c'est me rapprocher de mes objectifs. Je n'ai pas de temps pour une quelconque provocation venant de mes opposants. Qui plus est, par un homme qui devrait déjà être à la retraite depuis un bon bout de temps."

La journaliste en reste bouche bée et elle n'est pas la seule. Carter vient d'attaquer de front celui qu'on ne devrait pas justement attaquer ! Il a "conseillé" au plus vieux parrain de la mafia de partir en retraite. Ce n'est pas rien, en-a-t-il conscience ? J'ai peur pour sa peau. Elle racle la gorge et feuillette à nouveau son carnet. Elle va changer de sujet, c'est déjà ça.

(Non mais qu'est ce que je fais ? Je dois travailler au lieu d'écouter !)

C'est plus fort que moi...

Elle passe sur des sujets inintéressants -pour moi-. J'ai terminé une bonne partie du travail donné par Carter. Quand soudain, vient une question qui me tord l'estomac.

Journaliste : "Et côté cœur : avez-vous quelqu'un en ce moment ? Il était fréquent de vous voir aux bras des plus belles stars. Vous faisiez la une des magazines people."