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      Il fait noir, très noir, pas une once de luminosité. Un grisaillement sourd et un battement lourd font seules offices de sons. Encore une insomnie. Il est quatre heure.
Il reste néanmoins une lumière à laquelle s'accrocher, son drap, d'un blanc pur. Ces yeux sont frappés par le contraste du blanc et du noir. Le lin est froid, elle grelotte. Elle ajoute ainsi, au dessus de sa couette, une chaude couverture préalablement placée au pied du lit. Ce lit est grand, interminable, il ne peut servir de réconfort tant il est spacieux, oppressant. Elle câline alors, un oreillé, blanc lui aussi.
Lorsque le réveille sonne, elle était déjà réveillée depuis un certain temps, attendant ce dénouement de la nuit peu apprécié. Peu après, elle est préparée, les cours commence dans deux heures. Ce moment de solitude, alors que ses parents sont déjà partie travaillé, elle le passera devant son piano. Travaillant la technique, jusqu'à la douce et romantique ballade.
Vient le chemin de l'école, dans le bus, ce même garçon qui, chaques matins se plaît à scruter les visages. Le sien ne fait pas exception, il y passe même un peu plus de temps que les autres. Comme tous les matins, son tour arrivant, elle baisse la tête, fait mine de ne rien voir. Cela passe inaperçu, car elle est sûrement la seule à se préoccuper de l'occupation matinale du jeune homme.
L'automne est déjà arrivé, les feuilles jaunâtres tombent, cela l'emplie de mélancolie. Cette ambiance, ce temps, c'est ce qui la maintient, elle ne s'en lassera pas. Quand arrivera l'hiver, elle sera toujours aussi admirative devant le cycle de la nature.
Dès qu'il détourne du regard elle l'observe elle aussi. Elle garde en mémoire ses traits du visage, histoire de ne pas l'oublier, lui, le garçon à qui elle n'adraissera jamais la parole. Cela va dans les deux sens : ce somptueux mélange de passion et d'avertion, mêlés à la peur de quelque chose de nouveau. Il prit soin de lui ouvrir son cœur le temps d'une seconde, un simplet sourire, qu'il ne pensait pas forcément, mais qui la réchauffait un peu.

Le souffle court, elle continue son périple. Pendant la journée, elle recroisera ce regard qu'elle ahi et qu'elle adore tant.

Le chemin inverse, la descente aux enfers. Elle est restée comme ça, un bon moment devant le seuil de la porte avant de l'ouvrir. Elle dépose son sac, souffle. Ce souffle il lui permet d'évacuer, le stresse, la froideur de ses mains.
La fenêtre est ouverte, durant la journée, le temps s'est éclairci. Le lin est doux, le chêne de son lit la porte entre ses bras complaisants. Elle est restée toute habillée, a gardé ses chaussures, des traces terreuses ont souillé le parquet de sa chambre. Dans son humble demeure, il y reigne une sérénité extraordinaire. Elle est allongée, sur le ventre, la tête sur le côté gauche, ses pieds dépassent du lit, comme pour éviter de salir sont drap blanc.
Malgré ses efforts de propreté, la tâche se repend, de plus en plus vite. Elle ne bouge pourtant pas. Le lin d'une blancheur parfaite restera tâché de vermeil, la chambre restera dans l'état où elle est.

Une Journée D'automneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant