LEAMON
CHAPITRE 1
J'ouvris les yeux, j'étais en sueur. Je sortis d'un étrange rêve, un rêve où je voyais ce que pensaient les gens autour de moi. Je voyais leurs pensées, leurs idées, leurs sentiments.
Mais mon étrange rêve s'est transformé en un mauvais rêve, je commençais à voir des personnes précises, des gens proches de moi comme mes amies ou ma famille. J'ai alors plongé dans leurs pensées, j'ai entendu des voix qui me chuchotaient des choses incompréhensibles, enfin au début. Ensuite les voix sont devenues plus claires, c'était des voix que je connaissais, des voix familières, je me concentrais alors pour écouter et savoir ce qu'elles disaient. Mon rêve a alors commencé à accélérer, les voix étaient cruelles, elles me disaient des choses affreuses sur moi, elles me répétaient en boucle des reproches, elles disaient que c'était ce que pensaient les gens proches de moi, tous, un par un. Alors je me revois, la tête entre les mains, suppliant à ces maudites voix d'arrêter et c'est là, que mon rêve maudit soit-il, s'arrêta.
J'étais là, assise sur mon lit, essayant de retrouver mes esprits. Les courbatures du sport de la veille m'avaient fait revenir dans le vrai monde, je me hissais alors sur mes bras et regarda dehors. Il faisait plutôt beau. Je m'étais dit, en ayant regardé mon armoire, qu'une jupe serait parfaite pour aujourd'hui. Je sorti de mon lit, j'enfila mes pantoufles rose, celles que j'adore et je fila à la cuisine me préparer un petit déjeuner.
Après avoir bu la moitié de mon chocolat chaud, j'entendis du bruit dans les escaliers, ma mère venait de se lever :
- Bonjour ma puce tu as bien dormi ?
- Mouais ça va, mentis-je
- Super alors. Tu veux que je te prépare un petit quelque chose ?
- Déjà fait
- Ah très bien, et en fait tu as prit....
Je quitta la cuisine avant d'avoir pu entendre ce que disait ma mère. Depuis que je suis toute petite, mes parents, surtout ma mère, ont toujours eu une préférence pour ma grande sœur, Sonia. Je sais que cela peut paraître impensable, préférer un de ses enfants à l'autre. Mais c'est ce que je ressens tous les jours. Je pensais que quand ma sœur aurait quitté la maison, ma mère se serait concentré d'avantage sur moi. Mais j'ai beau ramener des bonnes notes, m'occuper du chien, gagner mes matchs de tennis pour ma bourse, je suis constamment comparée à elle. Dans un certain sens je les comprends : Sonia est belle, intelligente, fait des études de médecine, elle est la fille parfaite que tous parents au monde aimeraient avoir.
Je monta dans ma chambre et me déshabilla pour enfiler ma jupe à carreaux et mon sweat noir. Je passa ensuite par la salle de bain me laver les dents. Dans le miroir, je voyais une jeune ado aux cheveux d'un noir profond attachés en une queue de cheval très haute. Elle avait un visage simple avec un petit nez, de grands yeux en amande, des sourcils épais et une bouche toute fine.
Je parti de chez moi d'un pas rapide pour ne pas rater mon bus, mon sac sur le dos et mes écouteurs aux oreilles. D'une façon étrange prendre le bus ne me dérangeait pas. Ma mère me rappelait sans cesse qu'elle pouvait m'emmener en voiture comme elle avait l'habitude de le faire avec ma sœur, mais vous vous doutez bien que je refuse à chaque fois. Je préférais mille fois écouter à fond ma musique en regardant les nuages et en imaginant ce qu'allait être ma journée d'aujourd'hui.
Une fois arrivée à mon arrêt je rejoignis Manon et Ninon mes deux supers amis. Manon était petite mais sans trop l'être. Elle avait un carré plongeant, qui selon elle et nous tous devait être retaillé rapidement, et des yeux mi vert-brun qu'elle essayait de maquiller chaque matin. Habillée toute en noir, elle portait néanmoins des chaussettes jaunes, une de ses paires préférées.
Ninon elle, avait ses cheveux attachés en demi-queue. Moins féminine que Manon, elle portait que des vêtements simples qui lui allaient parfaitement bien. Elle avait de beaux yeux verts que je jalousais et des pommettes rigolotes.
J'avais commencé à trainer avec elles il y a un an et depuis on ne se quittait plus. Elles me faisaient du bien chaque jour qui passait même si on s'embêtait la plupart du temps.
