KEMET [T2]

Partie 23 - ELLER

Dès que je sentis la présence de mon mari dans le palais, je sus que les problèmes allaient commencer. J'avais verrouillé toutes les entrées qui donnaient accès à ma suite mais je savais que ça ne l'arrêterait pas.

- Bae ? Laisse-moi entrer, il faut qu'on parle...

- Pas envie.

- Bae, si tu n'ouvres pas la porte, je la casses !

- C'est ta villa, je m'en fiche mais si tu forces cette porte, je rentre chez papa !

- Bae, qu'est-ce que j'ai fait ?

- Tu me mens !

- Je te mens pas.

- Tu me caches des choses !

Je l'entendis soupirer bruyamment. Je fusillai la porte du regard, il rit en disant :

- Arrêtes de faire ça, cette porte ne t'a rien fait !

- Laisse-moi tranquille !

- Mon amour, laisse-moi entrer s'il-te plaît...

Je décidai de l'ignorer jusqu'à ce que je me rende compte que je ne ressentais plus aucune énergie dans le palais.

C'était trop bizarre, je décidai donc de me téléporter. Eros m'intercepta, je ne saurais dire comment il le fit mais il me força à rester dans la pièce et avant que je ne puisse protester, il posa ses lèvres sur les miennes.

Pas ses habituels baisers mais quelque chose qui me fit perdre tous mes moyens. Je le sentis sourire en me retenant de tomber et me déposer sur le lit.

- Le fait que tu sois la première femme que je touche ne signifie pas que je n'ai pas d'expérience, murmura-t-il en riant, je te rappelle que mon meilleur ami s'appelle Don Casanova !

Il m'embrassa de nouveau. J'en oubliai que j'étais en colère contre lui et me laissai aller dans ses bras. Je pourrais toujours le bouder à mon réveil.

Quelques heures plus tard, lorsque je me réveillai, le soleil était à son zénith. Eros sourit en me regardant puis il se pencha vers moi et m'embrassa, encore. Je ris, j'avais l'impression que c'était moi qu'il enivrait.

Je perdis peu à peu la notion du temps. Et lorsque je me réveillai pour la quatrième fois, il faisait encore jour, je ne savais plus quel jour on était. Mon téléphone clignotait, j'avais une centaine de notifications venant de mes amies et mes parents.

Je sentis les bras de Nars qui étaient autour de moi me serrer contre lui. Il se pencha vers mon oreille et chuchota :

- Bae, pose ce téléphone...

- Je veux juste répondre...

Il posa ses lèvres sur mon cou tandis qu'une de ses mains remontait vers ma poitrine et l'autre descendait. Je me tournai vers lui pour le repousser mais il en profitai pour m'embrasser de nouveau. Je perdis toute force de résistance. J'avais l'impression qu'il me rendait accro à lui.

- Eros...attends...

- Pourquoi ? J'ai envie de toi...

- Encore ? Avec tout ce qu'on a déjà fait ? Tu n'es jamais fatigué ?

- Jamais de toi...

Il éclata de rire. Je me raidis, était-il en train de se venger ? Il vit que je réfléchissais, je lui demandai :

- Depuis combien de temps on est ici ?

- C'est le troisième jour, répliqua-t-il d'un air amusé.

J'écarquillai les yeux, surprise. Il me regarda avec ce regard plein d'amour puis lâcha la bombe :