J'étais le matricule n ° 81342 . Je n'avais que 14 ans . C'etait en Décembre 1943 .
Quand je suis arrivés à l'extérieur d' Auschwitz-Birkenau , j'ai été séparer de ma famille , de ma mère , de ma grande et petite soeur , seule mon père était avec moi . Les plus âgés ou les plus fatigués pouvaient rejoindre le camp en camion . Mon père était épuisé par ce long périple et je lui ai dit de monter dans l’un d’entre eux. Moi j'ai décider de prendre la route pour pouvoir me dégourdir les jambes. A partir de se moment , je n'ai plus jamais revus un des membres de ma famille .
Une fois séparés, nous devions nous réunir par groupe de cinq personnes, puis nous passions devant des SS qui très rapidement nous évaluaient :"Toi, tu vas à droite. Toi, tu vas à gauche."Je me suis retrouvée du côté où il n’y a pas grand-monde, juste un petit groupe d'homme entre 14 et 45 ans. En face, il y avait les handicapés, les hommes plus âgés. C’est ainsi qu’ils ont décidés des personnes qui semblaient suffisamment solides pour travailler, et celles à l’allure fragile.
Ensuite , Je suis rentrer a l'intérieur du camp , la première chose qu’ils ont fait a été de nous mettre nu et de nous tatouer. Puis, ont nous a rasé les cheveux. À ce moment-là, quelques personne de mon groupe ont commencer à poser des questions aux tondeurs :"Quand est-ce qu’on verra ceux qui sont montés dans les camions ? "Ils nous ont répondus : " Jamais. Ils ont tous été menés dans les chambres à gaz." Personne ne les croyaient , tout le monde disaient que c'était faux , pourquoi feraient-t-ils ça ? Même moi au début je ne les croyaient pas mais après je n'est plus jamais revu de camion et mes parents , j'avais compris !
Tous les jours, le réveil avait lieu à 3h30 du matin. Il fallait qu’on soit dehors pour l’appel, rangés impeccablement. Si une personne était absent , c’était parce qu’il était malade ou mort pendant la nuit.Le matin nous avions droit à une louche de la taille d’une boîte de conserve avant de partir travailler.
Certains avaient un plus dur travail que d'autres. Moi je devais nettoyer la boue par terre pour montrer au visiteur que Auschwitz était beau. Ou alors je devais creuser des fosses , je ne savais pas pourquoi mais plus tard j'ai su que c'était pour ceux qui étaient passer dans les chambres à gaz ou dans le four crématoire , je m'en voulu pendant longtemps , sans le savoir j'étais entrain de faire ma propre tombe .
Nous nous arrêtions de travailler a midi pour le repas. Il y avait la distribution de la soupe. C’était la kapo qui s’en chargeait. Si elle avait été honnête, elle aurait remuée le tonneau, mais elle préférait garder le liquide épais du fond pour elle. Nous, nous nous contentions d’une eau sans goût avalée en 10 minutes dans des écuelles partagées sans cuillère. Parfois, j’essayais de cacher un croûton de pain sous ma couche, mais souvent on me le volait.
Après le repas nous reprenions le travail jusqu'à 18h .
La nuit était horrible , je dormais sur des planches de bois , certains sur de la pierre et d'autres a même le sol . C'était des lits superposés , où un lit était composer d'aux moins 4 personnes . Ceux qui étaient en dessous recevaient les d'éjections des gens d'aux dessus .
Tous les jours , il y avais la sélection 3 fois par jours ( Matin , Midi , Soir ). Je tremblais à chaque fois. Il fesais très froid , parfois les Allemands nous laissaient une heure dans le froid pour leurs plaisirs .
Un matin en me réveillant , j'entendis chanter , en croyant que c'était la libération du camp , mais c'était faux , c'était des petits - enfants innocents chantant en choral: "la schoa" , des camions les attendaient , vous savez pourquoi ? LA MORT !
Au loin de ma baraque , j'apercevais la fumer sortir de la cheminer , tout le monde ne s'avaient pas c'était quoi , moi si ! Pourquoi les SS font-ils ça ? Qu'avons nous faits ? Je ne savais pas que des humains pouvaient être aussi cruel . La cruauté était le mot exact . Un peu plus loin de mon lieu de travaille j'apercevais des hommes , femmes et mêmes enfants pendus , on attendait des tirs. Quand j'étais entrain de travailler je voyais tous ce que fessaient les Allemands , par contre a mon baraquement on ne voyais rien , voilà pourquoi personne ne s'avaient ce qu'ils se passaient .
Un jour, en novembre 1944, nous avons été réunis devant les chambres à gaz, près des rails. J’ai immédiatement penser que ça allait être mon tour, que j’allais être sélectionner. En réalité, j’ai été mis dans un train avec d’autres. Nous nous dirigions vers un autre camp.
J’ai eu la chance de ne pas faire la marche de la mort, de ne pas endurer ces 56 km dans un froid glacial, sans nourriture et sans vêtement. Je ne sais pas si je m’en serais sorti. Beaucoup de gens périrent là-bas , c'est triste .Ou aussi l'escalier de la mort , ils devaient porter des pierres plus lourdes qu'eux et montés escaliers sur escaliers. Si ils ralentissaient ou tombaient , ils étaient battus jusqu'à la mort , je ne veut ni ne peut imaginer les conditions des hommes .
Au lieu de cela, j’ai rejoint le camp de Bergen-Belsen. Là-bas, c’était une toute autre chose : il n’y avait plus de sélection, plus de chambres à gaz, la mort n’était presque plus là. Les débuts ont été pénibles car c’était le règne de la débrouillardise.
À Bergen-Belsen, on ne travaillait pas. Plus de kapo ou de blokova qui nous faisaient tant souffrir , ça avaient disparu. Alors qu’à Birkenau j’étais souvent trop fatigué pour me doucher, j’ai pu enfin redevenir à peu près propre malgré l’absence de savon. Je suis redevenue civilisé.
Je suis resté à Auschwitz près de 1 an et 1 mois . Je ne sais pas comment j'ai fais pour survivre , j'étais faible , maigre et sale .
La nuit du 14 au 15 Avril , une sirène retentit on savais ce que sa voulais dire , tout les Allemands étaient partis .
Le 15 on a été libéré par les Britanniques , je me rappelle de ce jours comme si c'était hier , tout le monde fêtaient , pleuraient . Je voulais revoir ma famille mais plus tard j'ai su qu'ils étaient tous mort . Ma mère et mes deux soeurs sont mortes au camp de Mauthausen ou elles ont été déportées . Mon père est mort à Auschwitz le 1 er jour de sa déportations ou il a été amener dans les chambres à gaz directement car ils étaient " trop faible " selon les SS . À la fin de la guerre j'étais orphelin. Pourquoi sont-ils tous morts et pas moi ?
C'était l'enfer sur Terre , l'enfer d'un camp . Le camp de la mort . 1,5 millions de personnes y ont périts dont 960 000 juifs, 70 à 75 000 Polonais, 21 000 tziganes et 15 000 prisonniers soviétiques . Dont un nombre incalculable d'enfant âgé de moins de 5 ans . De personnes handicapés ou encore de personnes âgés . 75 ans après je témoignes car j'y étais et je sais ce qu'il se passait . C'est le plus grand cimetière au monde n'ayant aucune tombe.
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Auschwitz raconter par un déporter
Historical FictionLors de la seconde guerre mondiale. Un Décembre 43 , un jeune enfant âgé de 14 ans connait les atrocités du camps de la Mort. As-t-il eu de la chance ?