Picture Perfect [Discontinued]

Examination

"Trainee numéro 13."

"Oui ?" Dis-je en faisant un pas en avant de la ligne des stagiaires qui se tenait devant l'examinateur.

Il paraît hostile, son portebloc dans sa main et son stylo placé dans la poche de son costume noir parfait.

Avec ses quatre simples mur blancs et froids, la pièce semble être la pire peur de la plus part des trainees.

La salle d'examen.

Je déteste cette pièce, à chaque fois que je viens ici, je sens la nervosité me tordre les tripes. J'ai l'impression que tous les yeux qui me regardent transpercent mon corps, que leur silhouette se rapproche doucement de moi et cela me terrifie tout le temps.

Le fait que je porte seulement un boxer ample n'aide pas vraiment non plus. Ça me fait sentir exposé et faible devant tous les autres stagiaires.

Je monte sur la balance, mes yeux baissés sur les nombres tandis que le stress me ronge petit à petit.

65 kg.

Ma respiration se coupe, je lève lentement les yeux pour regarder discrètement l'examinateur -nous n'avons pas le droit de les regarder dans les yeux-.

L'homme d'âge moyen me regarde de haut, avec dégoût.

"C'est juste sur la limite." Dit-il à travers ses dents. "Attention numéro 13, tu pourrais dépasser."

Ses mots ressemblent à des petits insectes qui tombent de ses lèvres et remontent froidement le long de ma colonne vertébrale, chatouillant lentement la peau fine de mon visage pour atteindre ma bouche.

Je ne peux rien dire, passant aux mesures.

Ils critiquent ma taille.

"Tu as l'air ridicule en étant aussi petit." Se moque-t-il, en tapant légèrement ma tête de façon humiliante.

"Tes bras sont comme des baguettes, tu t'attends à ce que les fans t'aime en ressemblant à une allumette !?"

"Seigneur, tu es un homme ou un squelette ? T'as déjà suivi un entraînement ?"

"C'est triste de voir à quel point tu as l'air frêle alors que ton poids est si élevé. J'imagine que c'est juste être gros hein ?"

Son visage est si près du mien que je sens qu'il me postillone dessus alors qu'il parle. Je garde la tête baissée tout le long car je sais que je ne peux rien dire.

Des larmes de frustration commence à picoter le coin de mes yeux.

Mon corps semble si lourd sous son regard que mes genoux vacillent et je tombe presque sur le sol froid.

"Tu pleures ?" Demande-t-il.

Sa voix est glaciale, crachant du venin.

Sa main chaude et humide saisit mon épaule fortement, faisant tourner mon corps pour faire face aux autres hommes.

"Regardez ça tout le monde." Dit-il fortement. " Voici ce que l'on appelle un faible."

Je renifle, ma vision flouttée par les larmes. Je veux pleurer et crier ma frustration et mon désespoir.

La pièce est terriblement silencieuse alors que j'essaie d'arrêter mes tremblements.

Mes épaules se lèvent alors que l'atmosphère semble devenir tendue. C'est comme si les murs se refermaient sur moi et m'étouffaient.

"Regardez les faibles ne survivent pas dans l'industrie, ainsi le trainee numéro 13 est le parfait exemple de ce que vous ne devez pas être." Dit-il, sa main restant sur mon épaule, avant de glisser sur ma nuque, ses doigts s'enroulant autour de mon cou. Il exerce une pression me faisant légèrement trésaillir.

"Cette compagnie n'a pas assez d'argent à gaspiller pour des pleurnichards comme numéro 13." Conclut-il à voix basse, parlant dans le creux de mon cou.

J'acquiesce, reniflant une dernière fois. Il soupire et frappe l'arrière de ma tête avec sa main pour me pousser.

Ce chapitre me fait tellement de peine...