Je ferais tout pour lui (Seven Tome 2 - Le poids du passé publié avec KDP)

Prologue

Maya

La cérémonie a été magnifique. Le regard qu'a lancé Damian lorsque Adaline est arrivée, était à couper le souffle. L'amour déborde dans chacun des gestes qu'ils ont l'un pour l'autre. Ils sont fous amoureux, ça ne fait aucun doute. Je suis très heureuse pour mon ami. Lui, qui ces derniers temps, semblait lassé de sa vie d'immortel, a retrouvé goût à la vie. Cette femme est vraiment la personne la plus adorable que je connaisse et Dam est devenu plus humain à son contact.

Il est près de 4 h du matin et la fatigue commence à se faire sentir, tout comme un abominable mal de tête. Je m'éclipse donc dans la cuisine à la recherche d'un grand verre d'eau, pour faire passer mes comprimés. Je les avale d'une traite et m'appuie contre l'évier. Je masse mes tempes, en fermant les yeux pour atténuer la douleur. Quand je les rouvre, des pupilles argentés sont plantées sur moi. Je vois le regard de l'homme me détailler de bas en haut. Mes talons vertigineux de la même couleur que ses yeux. Mes jambes nues où une légère chair de poule pointe, sous son regard. Ma robe courte en tulle rose pâle, dans laquelle je me sens tout à coup trop serrée. Mon léger décolleté. Mon cou dénudé où mon pouls s'affole en présence de cet homme. Ma bouche que je ne peux m'empêcher de mordiller. Et enfin, mes yeux bleus qui le dévorent.

- Charles. je murmure d'une voix rauque.

- Je... Je viens chercher le Champagne. Tu te sens bien ? me demande-t-il en s'approchant doucement.

- Oui... Juste un mal de tête. je lui explique en me reprenant mes massages au niveau des tempes, après avoir pris une grande inspiration.

Son parfum boisé emplit mes narines et je n'ai qu'une envie : lui sauter dessus. Mais je ne peux pas faire ça. Il fait que je pense à autre chose. Je me remémore donc le sale coup que m'a fait mon frère, hier soir et grimace à cette pensée.

- Donne-moi ta main. m'ordonne le beau blond, inconscient du trouble qu'il provoque en moi. Je connais quelques trucs pour faire passer les maux de tête, rapidement. répond-il face à mon interrogation muette.

Je lui tends donc ma main qu'il prend avec délicatesse. Sa peau est fraîche par rapport à la mienne qui est en ébullition. Il caresse doucement ma peau. Puis, il fait glisser son pouce et son index au niveau du pli entre les deux doigts. Il y exerce ensuite une pression appuyée. Profitant qu'il soit concentré sur sa tâche, je le détaille à mon tour. Toute la soirée, j'ai fait mon possible pour ne pas m'approcher de lui. Ce ne serait pas raisonnable de m'attacher à un vampire, surtout celui-ci. Non pas que je sois raciste ou quoi que ce soit. Mais je suis persuadée qu'il me fera perdre le contrôle. Et ça, c'est hors de question.

Il porte un pantalon de costume noir qui lui va à merveille. Les manches de sa chemise blanche sont retroussées sur ses bras musclés. Il a dû enlever sa veste, plus tôt dans la soirée. Les boutons près de son col de chemise sont déboutonnés et laisse apparaître la peau ferme de son torse. Je grogne légèrement pour éloigner mes pensées sensuelles.

- Désolé. Je t'ai fait mal ? Attends, on va essayer autre chose. propose-t-il.

Avant que je puisse réagir, il glisse ses mains dans mes cheveux et fait rouler ses doigts à la base de ma nuque. Je ne vais jamais tenir, s'il continue comme ça. Mon pouls accélère encore et je sens ma peau rougir, malgré moi. Heureusement, grâce à ma peau caramel, la gêne qui s'empare de moi, lui reste invisible. Je commence à avoir affreusement chaud et cette situation ne me plait pas. Il va me faire perdre le contrôle. Je saisis donc ses mains dans mon cou, pour les éloigner de mon corps.

- Tu te sens mieux ? s'enquiert-il.

- Oui... Oui, merci. je mens, en évitant de croiser son regard.

- Tu es sûre ? insiste-t-il, en faisant glisser ses doigts sous mon menton, pour que je le regarde.

- Ton rythme cardiaque est plutôt élevé...

- Sans déc' ?! je marmonne pour moi-même.

- Quoi ? Comment ça ?

C'est vrai que j'avais oublié son ouïe supersonique ou je ne sais quoi...

- Rien. je feins. Écoute, on devrait retourner avec les autres.

- Non. Attends ! Je voudrais comprendre.

- Laisse tomber, j'te dis.

- Non, je veux savoir. s'acharne-t-il en relevant mon visage, pour que je le regarde dans les yeux.

- Ne me fais pas le coup de ton pouvoir de persuasion. je le préviens. Sérieusement ?! Tu veux que je le dise ?! je l'avertis.

Il acquiesce, le regard rivé sur moi, comme si j'allais lui révéler le plus grand mystère de l'univers. Ne se rend-il vraiment pas compte de l'attraction qu'il a sur moi ?

- C'est toi. je l'informe.

- Moi, quoi ? il demande perplexe.

- Tu veux un dessin ? J'suis plutôt mauvaise pour ça, je te préviens ! j'ironise.

Devant son regard insistant, je décide d'être plus direct. Il veut une explication, il va être servi.

- Mon rythme cardiaque élevé s'explique par le fait que tu me touches, que tu me regardes, que je te désire, ...

Voyant qu'il ne réagit toujours, je décide d'enfoncer le clou.

- Tu vois mes seins tendus sous le tissu de ma robe ? Ils n'attendent qu'une chose que tu les caresses et les prennent dans ta bouche. Cette odeur que tu dois sentir, c'est ma petite culotte trempée, tellement j'ai envie de toi. Et mon corps qui tremble, c'est parce que je me retiens comme une folle, pour ne pas te sauter dessus. C'est plus clair, maintenant ? je lâche, mauvaise.

Je le vois déglutir difficilement alors que sa peau s'éloigne enfin de moi. Son regard qui a suivi chacune de mes paroles, a embrasé mes sens. Heureusement, je parviens à me contrôler face à son indifférence. Il se dirige, sans un mot, vers le frigo d'où il sort plusieurs bouteilles. Puis, il s'éloigne, sans un regard en arrière.

Je sens mon cœur se serrer dans ma poitrine et m'écroule par terre, le corps tremblant comme jamais. Je crois n'avoir jamais vécu un rejet aussi puissant. Pourtant, je suis une experte en la matière...