Chapitre 1

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Dans la forêt du Sud se trouve une tribu d’individu particulier. Ces individus ont pour cousin éloigné l’Homme. Sont-ils si éloignés que ça ? A vrai dire, malgré leur ressemblance les deux espèces possèdent des caractéristiques biens distincts. Tout d’abords l’Homme à deux yeux, alors que ces individus possèdent un troisième œil au dessus des deux premiers. Ensuite ces individus ont des oreilles pointues et dirigées, naturellement, vers le bas, alors que l’Homme possède des oreilles non-pointues et dirigées vers le haut. Leur peau est également légèrement plus claire que la moyenne d’un Homme blanc et est recouverte de tatouage invisible qui s’illumine à la guise de l’individu. Ils possèdent également deux antennes et une queue très fine qui se termine par une sorte de feuille colorée selon la couleur de leur magie. Ah oui, les individus en question sont capables d’utiliser la magie, mais je préfère ne pas développer ce point pour le moment. La taille moyenne de ses individus, une fois adulte, varie de 1m30 à 1m65, pour les plus grands. Et enfin, la dernière différence que j’expliquerai, entre l’Homme et ces individus sont leurs parties génitales. L’Homme est mâle ou femelle, ou intersexué, alors que ces individus sont mâle et femelle à la fois, ils choisissent alors leurs genres sans complexes dans leur petite communauté. Il n’est pas rare qu’un de ses individus soit alors sans genre. Je préfère arrêter la description ici, ces individus son fascinants mais, malheureusement, il me faudrait un livre entier pour expliquer toutes leurs caractéristiques physiques. Ces individus ce font appeler des êtres humains les « Nimnis ». Par habitude les individus ont adopté cette appellation.

Les Nimnis sont donc des humanoïdes vivant plus ou moins en harmonie dans la nature. Leur société est simple, les plus puisant sont appelé « dieux » et dirige donc le reste de la tribu. Ils vivent tous le plus proche possible de l’arbre sacré. C’est un arbre à l’écorce bleue et aux feuilles roses qui s’illuminent jour et nuit et que les « dieux » protègent. Dans cette société il existe plusieurs superstitions mais je n’en développerai qu’une. Très rarement, certains Nimnis naissent avec trois yeux de couleurs différents, d’après eux les enfants qui naissent ainsi sont les enfants du Chaos, ils sont donc voués à quitter la tribu dès l’âge adulte. Manoa fait parti de ces rares enfants du Chaos. Il est un jeune Nimni aux cheveux châtains clair, a l’œil gauche rose-orangé, l’œil droit vert clair et au dernier œil indigo. Ses antennes et le bout de sa queue sont bleu claire. Par ailleurs, ses antennes se terminent en une spirale carrée pointant vers l’avant. Demain il sera adulte et devra donc quitter la tribu de son enfance. Il ne sait pas encore où aller et malgré sa bonne humeur apparente il est inquiet pour son futur. Peut être restera-t-il dans la nature ? Ou peut être devra-t-il partir dans la ville des humains ? Pour le moment il est assis près d’un lac et regarde son reflet.

« Demain je serais banni. Une nouvelle vie commencera… Mais je ne suis pas près… » Murmure-t-il à son reflet.

Il se regarde de plus près. Ses yeux, ces yeux… C’est de leurs fautes s’il doit quitter la tribu. Ses sourcils se froncent et il jette une pierre dans l’eau comme pour faire disparaitre son défaut. Il se redresse et du haut de ses 1m58 il regarde son image troublée par les ondulations de l’eau. Il se sent pitoyable, il est incapable de faire un choix pour lequel ont lui a donné, bientôt, 20 ans de réflexion. On l’a préparé toute sa vie pour ce jour et maintenant que son exile est proche, il ne sait toujours pas quoi faire. Demain il sera partit, il n’aura que 3 jours de rations, il devra quitter l’arbre sacré, il devra quitter tous ce qu’il a connu et devra partir à l’aventure seul et sans repère. Sans repère, car il n’a jamais quitté le périmètre de la tribu, même pour la chasse, il n’a jamais dépassé la frontière du lac. Il se sent stupide de n’avoir jamais profité de ses chasses pour explorer la forêt, pour calculer la distance entre la tribu et la ville humaine la plus proche ou pour juste voir au delà de la tribu qu’il a toujours était voué à quitter. Quel idiot, il n’a qu’un jour pour découvrir le monde extérieur désormais.

Les ondulations de l’eau se calment et son reflet redevient net. Son choix est fait aujourd’hui seras une journée d’exploration. Il se tourne vers le soleil, il n’est pas encore midi. Il se donne jusqu’au crépuscule pour explorer les alentours et peut-être trouver un nouveau chez lui. Heureux de s’être trouvé un but pour la journée il quitte le lac et avance prudemment dans la forêt. Après une demi-heure de marche il grimpe sur un grand sapin pour avoir une vision plus globale de l’endroit où il se trouve.

Des arbres, encore des arbres, il peut aussi voir l’arbre sacré de là où il est, il n’est pas assez loin. Il soupir et observe une dernière fois les alentours, son regard se bloque. Il voit de la fumée au loin. Est-ce un feu de camp humain ? Non, c’est bien plus gros ! C’est un véritable incendie ! Il descend au plus vite de l’arbre et cour en direction de la fumée. Au bout d’une bonne dizaine de minute de course effrénée il arrive sur les lieux de l’incendie. Il se couvre la bouche et le nez à l’aide de son tee-shirt et fonce tête la première au milieu de la fumée.

Vous devez le penser irresponsable de foncer directement dans le danger, mais en réalité il veut vérifier qu’aucun animal soit blessé ou bloqué dans le feu. Manoa est du genre à vouloir aider son prochain, même sa potentielle nourriture. C’est pour ça qu’il fonce souvent sans réfléchir. Mais cette fois il n’y a aucun animal, il a beau fouiller et refouiller, rien, personne. Il est sur le point de s’en aller mais en se retournant il aperçoit une lumière bleu. Il s’en approche par pure curiosité, la lumière se déplace et se rapproche du jeune Nimni. Manoa se fige en se rendant compte que la lumière en question est en réalité un robot. Il est couleur métal et se compose d’une sphère avec un grand œil bleu au milieu ainsi que deux bras accroché au corps par un système de magnétisme surement avancé. Il vole au plus vite vers Manoa et lui attrape le bras pour l’entrainer vers une direction précise. Bien que le robot ne possède pas de bouche il s’adresse au jeune Nimni :

« Aider mon maître, Raleig, il est coincé sous les débris de son vaisseau »

Manoa, toujours ses orifices respiratoires cachés derrière son tee-shirt, est abasourdi. Un vaisseau ? C’est un alien ? Un robot alien ? Il n’a jamais vu d’alien ! D’humain non plus à vrai dire. Soudain le robot s’arrête devant un grand morceau de métal pourpre.

« Mes systèmes ont été endommagés durant l’impact je ne peux pas couper le métal actuellement. Aidez-le. »

Sa voix métallique semble raisonner dans toute la forêt. Manoa se reprend vite et soulève le morceau sans grande difficulté.  Il y voit en dessous le fameux Raleig, inconscient. Il ne prend pas le temps de le détailler plus, il le met directement sur son dos et cour au plus vite hors de la fumée. Une fois hors de l’incendie Manoa lâche Raleig dans l’herbe et se met à tousser, il est resté longtemps au milieu de la fumée toxique. Manoa s’allonge à côté de l’extraterrestre et profite de cette pause pour l’observer. La respiration de Raleig est calme, on dirait presque qu’il dort. En l’observant de plus près Manoa en arrive à une conclusion, ce « Raleig » n’est définitivement pas humain. Sa peau est bleue claire, ses cheveux bleus foncés. Il a une sorte de poncho mélangeant des teintes de vert, violet, bleu et orange, qui s’arrête au coude, lui couvrant ainsi la moitié du torse. En dessous de ce poncho il porte une combinaison bleu et orange qui lui couvre tout le corps, jusqu’au cou. Et il possèdent des oreilles pointues qui sont dirigées vers le haut. Cependant le jeune Nimni n’arrive pas à voir ses yeux, l’alien semble les couvrir délibérément à l’aide d’une frange épaisse. Manoa prend son courage à deux mains et essaye de soulever les cheveux. Mais à peine approche-t-il sa main des cheveux du bleuté que la voix du robot retentit. 

« Ne faites pas ça. »

Il recule sa main machinalement. Manoa a oublié l’existence de ce petit robot. Il se rassit pour éviter toute tentation. Le jeune Nimni tourne la tête vers le petit robot qui flotte toujours au dessus de lui. Il ouvre la bouche pour poser au moins une bonne dizaine de questions mais le robot le dépasse :

« Je m’appelle XP369, ou PAX. Mon maître et moi sommes de la planète Marvia. Raleig est un Marvit et je suis sa création. Je n’ai pas le droit de révéler plus d’informations. »

Manoa regarde encore un peu Raleig. Quelle étrange histoire mais pour en avoir la fin il devra attendre que l’alien se réveil.

NE ME REGARDE PAS DANS LES YEUX Où les histoires vivent. Découvrez maintenant