Petites nouvelles flippantes

Chasse

Ce soir, j'ai encore tué quelqu'un. Je ne le connaissais pas. Il n'avait surement rien fait pour mériter la mort. Mais des tats de gens meurent sans le mériter. Le monde est injuste. J'ai tué des dizaines de personnes. Je mériterai de mourir, et pourtant je suis encore là.

Je fouille les poches de l'homme et trouve son porte-feuille. Pascal Moreau, né en 1966. Voilà ce qu'indique sa carte d'identité. Je trouve une photo de famille avec des prénoms et des dates. Les gens sur la photo devaient être les menbres de sa famille. Jade, 11 ans, Ethan, 16 ans, et Catherine, 50 ans. Je viens de tuer un père de famille sans aucun scrupule. Je prends son argent et le cache dans une grande poubelle qui trainait, abandonnée, devant une maison. La récolte d'aujourd'hui m'a rapporté 45 euros. C'est pas mal, pour une première de la soiréé. Je crois que j'ai un don pour ne tuer que les gens qui ont plus de 20 euros. Je range mon arme et sors de la ruelle à la recherche d'une autre personne à assassiner. Je croise une femme vêtue d'une longue cape avec une capuche et pressens qu'elle a beaucoup d'argent sur elle. Je marche encore un peu puis me retourne pour la suivre. Elle s'engouffre dans la ruelle où j'ai tué l'homme. Méfiante, je grimpe le long d'une goutière et me poste sur un toit pour l'observer. Elle rapetisse et retire sa cape, désormais trop grande pour elle. Elle a l'air d'avoir environ 12 ans. Elle lève la tête vers moi et me regarde, comme si elle attendait quelque chose de moi. Je n'essaie pas de me cacher, sachant parfaitement qu'elle m'a vue, mais ne descends pas à sa rencontre, me disant que ce serait dangereux. Si elle a pu me repérer, elle peut me tuer.

-Tu ne viens pas me saluer ? Tu me déçois beaucoup.

À peine a-t-elle prononcé ces mots que son souffle est coupé par un poignard s'enfonçant dans son estomac. Elle tombe à terre et meure, les yeux grands ouverts par la supprise. Je récupère mon arme et ses 70 euros puis m'en vais, la laissant sur le sol de cette ruelle.