La douleur me réveille en sursaut. J'ai le visage et le corps trempé de sueur froide et de larmes. J'ai du pousser un cri car ma mère débarque en courant dans ma chambre le visage inquiet et paniqué.
Je la rassure lui dit que ce n'est rien qu'un faut mouvement. Je lui ment, encore une fois, mais j'ai arrêter de compter le nombre de fois que je l'ai fais depuis mon accident et voir la peur se dissiper de son visage retire tous regrets que j'aurai pue avoir avant.
Je recommencerai ce genre de mensonge pour son bien, qu'elle pense que son fils va bien. Que l'accident qui l'a touché appartient au passé, que le connard qui m'a fauché n'empêchera pas son fils unique de continuer sa vie.
Après quelques tromperies sur le fait que je vais bien et que je suis fatigué, ma mère m'embrasse et retourne se coucher. Lorsqu'elle referme la porte derrière elle la douleur est si intense que j'enfonce mes ongles dans les draps et mord mes lèvres pour ne pas hurler.
Avec le temps j'aurais pensé que la douleur serai moins présente, plus supportable mais les médecins avaient prévenue à la fin du traitement elle continuerait et une dose de temps en temps pourrait être nécessaire. Ces fichus anti-douleur auxquels je suis dépendant pour le moment encore. J'avais l'espoir aussi qu'avec l'habitude la souffrance devienne un fond, une vague sensation qui rode tout le temps sans plus la ressentir. Il n'en est rien.
Je sais que le sommeil ne viendra pas alors j'attrape le livre de physique posé sur ma table de nuit. Autant utiliser ces heures perdus à rattraper mon retard. J'ai eu de la chance de ne pas redoubler, je n'ai loupé "que" les trois derniers mois de cours, rien d'irrattrapable ni de bien embêtant pour passé dans la classe supérieur avait soutenue le proviseur, surtout avec un niveau très convenable comme le miens.
Il faut croire que le déchirement qui traversait mon corps en partance de ma jambe à fini par s'en aller et mon corps se rendormir car lorsque je rouvre les yeux le soleil perle à travers les volets et mon bouquin est étendu par terre. Je me sens bien se matin je sens que le lever va être douloureux mais que ca va le faire.
Je prends une grande inspiration me redresse, retire le draps et passe en serrant les dents mes deux jambes du même cotés. OK première étape de faite. Les deux mains posées à plats sur le bord du matelas, je redresse mon corps pour me mettre debout, m'appuyant plus sur ma jambe valide même si le rééducateur me le déconseille mais au moins la douleur est plus supportable.
Avant de sortir de ma chambre je m'arrête une minute devant le miroir fixé derrière la porte. Le reflet qu'il me renvoi est celui d'un jeune homme bruns, grand et à la carrure imposante pour son âge, une musculature développée mais dissimulée dans le corps un peu enrobé d'un gamin de 14 ans, presque quinze.
En sortant je rejoints ma mère et son ami que je considère déjà comme mon beau père, je l'ai "accepter" depuis que je l'ai vu rendre ma mère heureuse quelque mois après mon accident. Ses deux petits bout de choux de cinq ans qu'il a en garde alterné avec son ex femme courent à ma rencontre mais ils ont appris à ne pas me bousculer.
La dernière semaine qui me sépare de la rentrée fil à une vitesse affolante. Entre les séances de kiné et de rééducation, les courses de rentrée, les heures de piscine avec ma mère, seule sport que je peux faire, qui me permet de musclé mon corps et qui me fait me sentir réellement en vacances. Ca fait bizarre de se dire que je recommence les cours après presque une demis année sans. Je suis à la fois excité et anxieux de revoir mes camarades.
Le matin de la reprise je suis stressé, ma mère m'a déposé devant la grille et c'est la boule au ventre que je rejoints la cours ou sont affichées les listes. Toutes angoisses disparaît à l'instant ou mes potes courent vers moi en gueulant dans tous les sens et en remerciant grossièrement pour le retour parmi eux d'un revenant.