Survive The Reality (OFF)

CHAPITRE 2 : Une opportunité.

Mes paupières commencent à se soulever lentement. J'ai un horrible mal de crâne et ma bouche est complètement sèche, j'ai beau essayer d'en faire sortir un son, mais rien. Mon corps est très engourdi et j'ai des fourmis dans tout le bas de mon corps. J'essaie de bouger mes bras et mes jambes, mais tout mes membres sont comme "paralyser". J'examine l'environnement autour de moi : une pièce. Tout ce qu'il y a de plus basique. Aucune décoration, des murs en plâtre et une minuscule fenêtre. Une fois mon examen de l'endroit terminé, la porte située juste en face de moi s'ouvre.
"Tiens, tu dois avoir soif."

Je reconnaît ce visage...c'est la femme a qui je me suis présentée pour réserver une chambre pour la nuit. Est-ce que je suis toujours dans cet hôtel miteux ? Pourquoi je ne me souviens plus de ce qui s'est passé à partir du moment où je suis entrée dans ma chambre ? Qu'est-ce qu'elle me veut ? Les questions rhétoriques sont ma spécialité.

La jeune femme s'approche de moi en me tendant un petit gobelet en plastique blanc rempli d'eau...ou du moins, j'espère que s'en est.

J'essaie de lever mon bras droit, mais celui-ci est tremblant et retombe après seulement quelques centimètres de hauteur.

"Oh, mais oui, que suis-je bête !" S'exclame-t-elle en déposant le bout de ses doigts sur sa tempe. Elle tend alors le gobelet vers mon visage et y colle les rebords sur mes lèvres. Elle le penche légèrement afin que je puisse boire le contenu. Ma gorge se rafraîchit et je peux enfin parler.

"C'est bien gentil de m'apporter de quoi me réhydrater, mais pourriez vous, S'IL VOUS PLAÎT, m'expliquer ce que je fais ici ?" Lui dis-je d'une voix faible, tout en gardant une pointe de sarcasme dans la voix.

Elle s'accroupit, appuie ses bras sur ses genoux, et me regarde droit dans les yeux.

"Tu es partie de chez toi, n'est-ce pas ?"

Comment se fait-il qu'elle sache ça ?

"Ce ne sont pas vos affaires." Répondis-je sèchement.

"Tu as raison. Ce ne sont pas mes affaires. Mais si tu es ici, c'est que nous pouvons t'aider."

Je fronces les sourcils d'un air interrogateur.

"Qui c'est, "nous" ?"

Elle ne me répond pas et quelques secondes plus tard, un homme fait son apparition dans la pièce. Il doit être dans la trentaine, a une barbe de trois jours et porte un tee-shirt noir ainsi qu'un jeans bleu simple. Il a dans sa main mon sac contenant toutes mes affaires.

Il jette mon sac à terre près de moi et m'examine du regard.

"Quel âge ?" Demande-t-il durement.

Quatrième règle : ne pas se laisser intimider.

"Quatorze." Dis-je dans le même ton que lui tout en le regardant droit dans les yeux.

Il s'approche de moi et commence à m'examiner. Il tend son bras puis tâte les "muscles" de mon bars gauche, sans aucune gène. Surprise de son geste, je balai sa main d'un mouvement d'épaule. Mes membres commencent à réagir de nouveau.

"Elle semble un peu maigrichonnes. Amène la à Tao, demande lui de lui faire suivre un entraînement intensif. Si elle veut survivre dans les rues dangereuses, il va falloir qu'elle travaille un maximum. Dans combien de temps l'effet de paralysie se dissipera ?" Dis l'homme.

"Dans 1 ou 2 minutes à peine." Répond la jeune femme.

L'homme quitte ensuite la pièce lugubre.

"Qui êtes vous ?" Dis-je en m'adressant à la femme.

"Je t'expliquerai tout ce que tu as besoin de savoir plus tard. Pour l'instant, je vais t'emmener dans la salle de bain où tu pourra te rafraîchir, je te donnerai aussi tes vêtements d'entraînement. Tu peux te lever ?" Répond la jeune femme.

Des vêtements d'entraînement ?! Mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?!

Elle m'aide à me lever (difficilement) de la chaise. Une fois debout, je m'agrippe à son avant-bras afin de maintenir mon équilibre.

"J'oubliais ! Mon nom est Eddie. Et toi, comment tu t'appelles ?"

"C'est un bien mauvais moment pour faire les présentations." Rétorquais-je.

"Tu as bien raison. Mais tu vas rester ici un bon bout de temps, alors être sociable avec les gens de notre "entreprise" ne t'apportera que de bonnes choses."

"Votre "entreprise" ? Depuis quand embauche-on le personnel en le kidnappant ! Et puis je n'ai aucune envie de rester ici !" Dis-je en haussant légèrement le ton.

Elle s'arrête, se tourne vers moi, puis dépose ses mains sur mes épaules en me regardant droit dans les yeux.

"Écoute, j'étais comme toi moi aussi. Je me suis enfuie de chez moi lorsque j'avais 13. Des parents alcooliques crois moi c'est pas la joie. Je suis restée environ 2 semaines dans la rue, je n'avais plus rien à manger après seulement 2 jours et ai du me nourrir de restes de fast-food trouvés dans les poubelles, j'ai dormi sous un pont et ai manqué d'être violée à plusieurs reprises. Tu veux vraiment vivre ça ? Les personnes présentes ici m'ont accueillie et abritée pendant 10 longues années. Je leur dois ABSOLUMENT tout. Ce que je vais te faire à présent est une proposition que tu ne sera pas tentée de refuser, c'est même une opportunité en or. Je te préviens tout de suite, si tu restes, il faudra que tu apprennes à survivre. Ce ne sera pas une tâche facile, mais crois moi, le résultat en vaux la peine. Ici, on vend de la méthamphétamine, du cristal. C'est un job à risque, nous le savons tous, mais c'est ça qui nous permet de vivre. Alors, qu'est ce que tu en dis ? Mais si tu n'accepte pas, je peux toujours convaincre Marshall de te laisser partir."

Je reste un long moment silencieuse. Elle a raison, c'est une opportunité en or et je ne peux pas refuser. Je n'ai tout bonnement pas le choix. Soit j'accepte et j'ai un toit, de l'argent, une nouvelle vie, soit je retourne dans la rue. Je n'ai pas besoin de réfléchir plus longtemps.

"J'accepte."

Eddie enlève ses mains de mes épaules et me regarde en souriant.

"Tu as fais le bon choix."

"Au fait, je m'appelle Axelle. Axelle Diaz."

Cinquième règle : toujours accepter les opportunités qui s'offrent à moi.

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[A/N]

Et voilà le deuxième chapitre !

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(PS : J'ai modifié un peu le prologue, allez le relire ;3)