Stay With Me

chapitre IX

Point de vue de Evan

Quand elle m'a serré dans ses bras, j'allais la lâcher au bout de quelques minutes comme d'habitude, pour l'embrasser, mais cette fois-ci, c'est à peine si elle pouvait me lâcher.

Comme une enfant dans le besoin qui aurait attrapé l'herbe qui pourrait la sauver.

C'est la première fois que je la vois pleurer comme ça. Ça me fait tellement mal. Je n'ai sûrement aucun moyen de faire quoi que ce soit.

Tout ce que je peux faire c'est la prendre fort dans mes bras, la réconforter, et être là pour elle. Qu'elle sache, qu'elle n'est pas seule.

Quand je sens qu'elle va mieux, je la relâche.

《- Comment je me suis retrouvée ici ?

- Eh bien pour faire court, tu t'es mis à crier, croyant qu'il y ait quelqu'un, tu es sortie par la fenêtre. Tes parents m'ont appelés, sur le chemin, je t'ai vu demandé de l'aide, et sans raison tu t'es évanouie en faisant une crise de convulsion.》

N'y tenant plus, je lui ai donné le baiser le plus passionné que je puisse faire.

La porte s'ouvre au même moment, mais je ne fais pas attention. Ce n'est qu'au moment ou quelqu'un se racle la gorge.

《- Papa ? J-Je peux tout t'expliquer !

- J'espère seulement qu'il ne te fera rien...

- Pardon monsieur. On aurait dû vous prévenir...

- Ce n'est pas grave. C'est juste que ce qu'il s'est passé avec son ancienne relation, j'ai peur que ça recommence.

- Ne t'en fait pas, il est au petit soin avec moi, tu n'as pas à t'inquiéter.

- Bien, je l'espère jeune homme, sinon gare à toi.》

Après ça, nous sommes retournés chez nous.

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Point de vue de Alix

《- Mais Evan ? Où est-ce que tu m'emmènes ?

- Dans le CDI.

- Pourquoi ? Tu ne devais pas faire quelque chose maintenant ?

- Je ne voudrais être nulle part qu'ici, avec toi.》

J'ai fermé les yeux pour savourer ce moment. Nous nous sommes détachés, nous nous sourions timidement l'un à l'autre.

《- C'est dingue !

- Quoi ?

- Depuis que je suis avec toi, je suis devenue toute fleur bleue !

- Mais j'aime quand tu l'es, tu es encore plus mignonne.》

À l'entente de ce compliment, je me sens viré au rouge.

《- Tu rougis, c'est trop chou !

- Tu veux dire que je ressemble à une tomate.》

On se met à rire comme des enfants. On entend la sonnerie retentir, signifiant la reprise des cours.

Après longs cours, la journée se termine, ainsi que la semaine. Nous nous dirigions vers la bagagerie.

《- Dis, t'es plutôt forte en Maths, non ?

- Oui et toi, en Histoire et SES, non ?

- Si tu veux je peux t'aider à rattraper ton retard sur ces deux matières et toi, sur les Maths. Étant donné que le Bac approche à grand pas...