Chapitre 28

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    Dylan allait finir de tournée dans peu de temps et je n'en pouvais plus d'attendre. Je voulais que nous passions le reste de notre temps ensemble. J'avais déjà attendu deux heures et je ne voyais plus le bout. J'ai lu et avancé dans mes lectures obligatoires pour mes cours, mais il me restait encore du temps à tuer. Je sortis mon téléphone et ouvris Twitter afin de m'occuper l'esprit. Au début, rien d'anodin, quelques tweets drôles ou alors par rapport à des séries que j'affectionnais, mais rien de particulier. Soudainement, un tweet retint mon intention. C'était un compte fan de Dylan qui avait posté une photo de nous. Elle demandait à ses followers ce qu'ils pensaient de notre relation. Certains commentaires étaient mignons, mais d'autres... Ils étaient aussi tranchant qu'un couteau.

"Elle est moche. Il peut trouver mieux."

"On en parle du fait qu'elle n'a pas de poitrine ?"

"Elle est un peu rondelette quand même, le sport ne tue pas."

"Je le préfère avec Britt Robertson ou Holland Roden, personnellement."

"Il mérite tellement mieux. Elle n'est pas à son niveau de beauté."

   Comment des personnes que je ne connaissais pas pouvaient être autant méchant avec moi ? Pourquoi toutes ces critiques ? Je n'avais rien fait de mal, alors pourquoi tant de méchanceté ?

   C'est quand une larme tomba sur mon écran que je réalisai que je mettais mise à pleurer. Ces critiques faites par des fans immatures m'avaient blessé plus qu'elles ne l'auraient dû. Mais c'était plus fort que moi. J'avais toujours eu des insécurités concernant mon corps et recevoir tant de critiques d'un coup m'avaient achevé.

   J'entendis les pas et la voix de Dylan de plus en plus forte, alors j'essuyai mes larmes et fermai vite Twitter afin de paraître normal. En arrivant dans la pièce, il avait un grand sourire. Il vint vers moi et m'embrassa tendrement.

- J'ai fini, on rentre chez moi ? Questionna Dylan, alors que je hochai simplement la tête. Tu as tout ?

- Oui, on peut y aller !

- Ça va ? On dirait que tu as pleuré, s'inquiéta-t-il en prenant mon visage entre ses mains.

- Je vais bien, j'ai juste baillé. Et à chaque fois que je baille, j'ai quelques larmes qui tombent, mais rien de grave. Ne t'inquiète pas, tout va bien. Promis, mentis-je.

   Du moment où nous avions quitté le plateau de tournage jusqu'à notre arrivée chez lui, je n'avais pas lâché un mot ou alors quelques réponses rapides pour ne pas lancer une conversation. Je voyais bien que Dylan s'inquiétait, mais je ne lui fis pas part de ce qui se tramait dans ma tête. Il n'avait pas besoin de se préoccuper de ça et il ne pouvait pas faire grand chose.

   Quand nous entrâmes enfin dans chez lui, je me rendis dans la salle de bain, prétextant vouloir prendre une douche. Je fermai la porte à clé pour qu'il ne rentre pas et m'assis sur la cuvette des toilettes et tentai de me vider la tête de tous ces horribles commentaires. C'est quand une larme mouilla mon jean que je me rendis compte que je pleurai abondamment, encore. J'essuyai mes larmes, mais de nouvelles faisaient leur apparition. J'essayai tant bien que mal de renifler doucement, mais ça ne fut pas le cas. J'entendis Dylan frapper à la porte, sûrement alerter par les bruits que je faisais :

- Alex, tout va bien ?

- Je vais bien, tentai-je de lui assurer, mais ma voix se brisa.

- Alors pourquoi j'ai l'impression que tu pleures ?

- Je ne pleure pas. Je... je crois que je commence à être enrhumée. Rien de grave, mentis-je.

- Tu ne sais pas mentir, Alex. Ouvre cette porte et parle moi. Je suis là pour toi, alors ne te renferme pas, me dit Dylan en essayant d'ouvrir la porte.

- Je t'ai dit que ça allait.

- Et je sais que ce n'est pas le cas, alors ouvre moi, répéta Dylan et je m'exécutai. Dis-moi, maintenant, pourquoi tu pleures. Qu'est qui s'est passé ? Alexia, je t'en pris parle-moi, me questionna Dylan, totalement inquiet.

- C'est stupide. Je ne sais même pas pourquoi ça m'affecte autant, rigolai-je, nerveusement en essuyant mes larmes.

- Ça ne peut pas être stupide si ça te blesse à ce point. Raconte moi ce qui s'est passé. C'est par rapport à Jack ? Demanda-t-il en prenant mon visage entre ses mains pour empêcher mes larmes de couler.

- Les commentaires, répondis-je, simplement.

- Quels commentaires ? À propos de quoi ? Dit Dylan, totalement perdu.

- De nous, commençai-je en reniflant. De moi. De moi et de mon corps, continuai-je en détournant les yeux. Que je ne suis pas assez bien pour toi.

- Alexia, regarde-moi. N'écoute pas ces commentaires faits par des gamines. Tu es magnifique et je t'aime. Je m'en fiche de ce que les autres peuvent bien penser.

- Mais, et s'ils avaient raison, Dylan ? Demandai-je. Peut-être que mamoune avait raison. Notre relation est vouée à l'échec. Je suis juste une étudiante qui passe sa vie à travailler, alors que tu es un acteur extraordinaire et talentueux, pleurai-je.

- Ne dis pas ça, Alexia. Je t'interdis de penser ça, m'arrêta Dylan, fermement. Tu n'es pas seulement qu'une étudiante. Tu es bien plus que ça. Et déjà, dois-je te rappeler que tu étudies à Harvard ? Ce n'est pas n'importe qui qui y rentre ! Tu es une personne formidable, Alexia Michelle Cloud. N'en doute pas, tenta-t-il de me remonter le moral.

- Je ne sais pas... Je dois t'avouer qu'au fond de moi, j'ai toujours pensé que je ne te méritais pas, avouai-je.

- Alexia, s'il te plaît, me supplia-t-il, comprenant où je voulais en venir.

- Non, Dylan. Je pense que... oui, c'est meilleur si on fait une pause, annonçai-je.

- Alex, ne fais pas ça, implora Dylan, commençant à avoir les larmes aux yeux. Tu sais autant que moi que les pauses ne mènent jamais à quelque chose de bien.

- Mais, c'est peut-être ce qu'il nous faut, chuchotai-je.

- Ne me quitte pas à cause des ces commentaires. Tu es en train de trop réfléchir, Alex et tu prends la première porte de sortie. Faire une pause n'est pas ce qu'il nous faut. S'il te plaît, Alexia, reste.

- Désolée, Dylan, finis-je en quittant la pièce.

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Média : Body - Julia Michaels 

Different Worlds, Same Love [Fanfiction Dylan O'Brien] - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant