Chapitre 2

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Le bus m'a déposé à trente mètres de l'épicerie, j'avance tranquillement. J'ai repris mes esprits et un peu de couleur. J'ai chassé de ma tête cet Andrew. Je continue d'avancer en profitant du soleil montant, et les rues sont tellement vivantes que je me laisse porter par cette ambiance. Je retrouve le sourire. Je suis devant la devanture de l'épicerie est à l'ancienne, comme dans les films des années 20. La petite dame qui se trouve à l'intérieur me voit et me fait de grands signes, le sourire aux lèvres. Je lui souris et entre dans la petite boutique. Ici il y a toujours la même odeur, une odeur d'épice, de fruit sec et de pain frais comme en France. Je m'approche du comptoir et fais la bise à la meilleure des épicières. La vieille dame se met à parler en espagnole à un de ses employé et le garçon nous laisse toutes les deux.

-Holà ma petite Camélia, comment vas-tu ?

Son accent espagnol me fait toujours rire. Je m'écarte et hoche la tête positivement.

-Oui, je viens en urgence car des envahisseuses végétariennes arrive à la maison et le stock de quinoa est à sec.

Elle rigole de bon cœur et commence à me servir. Je prends plusieurs fruits et légumes, des steaks végétariens, un peu de vin français, un peu de café du Pérou, et d'Argentine, quelques fruits secs et de la vraie viande pour moi. Je reste quelques minutes à regarder les vieilles affiches publicitaires qui sont exposé dans la petite boutique. Le temps qu'elle encaisse tout, je peux m'amuser à imaginer la vie dans les années 20.

-C'est bon ma p'tite, ça te fera cent vingt-cinq dollars.

Je lui tends mon billet de deux cent dollars et lui dit de garde la monnaie. Je ressors avec mon sac de commission et regarde l'heure. Il n'est que onze heures trente et je pense pouvoir rentrer à pied car cet après midi, je vais rester à la maison préparer le repas pour ma tante et ma cousine. Je me dois de bien les recevoir car mon père y tient et je sais que ces deux là se feront un malin plaisir de se plaindre à mon père si je ne suis pas à la hauteur de leur attente.

Le soleil est écrasant comme la chaleur mais je ne me décourage pas, en passant par quelques raccourcit je serai à l'appartement en moins d'une heure. Je marche avec une démarche assurée. Les rues sont bondées de touristes de toutes les nationalités, qui se bousculent pour prendre en photos tout ce qui peuvent. Moi je l'esquive, jusqu'à ce que je rentre dans le dos d'un homme. Il se retourne et je relève la tête. Cet homme est un peu plus âgé que moi et son visage me dit vaguement quelque chose. Il est à les cheveux court, roux avec une barbe de la même couleur, le teint pâle avec des tâches de rousseurs, sûrement un Irlandais.

-Oh je suis désolé mademoiselle.

Il a un fort accent britannique très charmant. Je lui rend son sourire et je m'excuses à mon tour. Il m'aide à ramasser les courses qui sont tombées au moment de la collision.

-Je peux vous offrir quelque chose pou me faire pardonner ? Il y a un café pas loin et...

-Je suis désolée mais je suis pressée...

il me regarda l'air abattue et me tendit une petite carte :

-Il y a mon adresse et mon numéro de téléphone, je vous dois un service... Attendez vous aviez bien dit que vous étiez pressée, je vais vous ramenez en voiture.

On m'a toujours dit de ne pas monter dans la voiture d'un inconnue mais cette homme est tellement gentil que je ne peux pas refuser. Il me prend mon sac et emmène dans une petite voiture verte. Il m'ouvre la portière passager et me laisse m'installer. Il me dépose mon sac de course à mes pieds et s'installe du côté conducteur. Il démarre sa voiture et nous partons. Nous sommes rapidement arrêter par les bouchons qui caractérisent New York. Il baisse le volume de l'auto-radio et se tourne vers moi.

You and MeWhere stories live. Discover now