Je connais plus d'une femme qui passe du temps et de l'énergie à se vivre comme cela. Sans jamais lâcher. Ni chez elle, ni dans son travail.
Ni en elle.
Me concernant, je sais très bien quand il est temps de lâcher : lorsque je constate que je me perds dans les détails. C'est névrotique. Je peux rester des heures sur un point de détail alors que ce n'est absolument pas dans mon tempérament.
Je ne dis pas qu'une femme qui manque de mémoire ou qui a un problème de confiance en elle est une femme violée ! Je n'aime pas les raccourcis stupides. Non, je dis juste que parfois, les femmes « se vivent » comme incompétentes et sont les premières à s'infliger cela. Et parfois, souvent, les autres les laissent dans ce fonctionnement.
Elles se cherchent, elles se perdent.
Oui, je connais beaucoup de femmes qui n'arrivent pas à voir le verre à moitié plein, qui n'arrivent pas à se dire qu'à chaque problème sa solution. Qui n'arrivent pas à positiver ou à s'appuyer sur leurs points faibles pour en faire des forces. Je connais aussi des hommes comme cela, évidemment. Mais la plupart du temps, il faut bien le reconnaitre, il s'agit de femmes.
3 – Une solution
Une solution tout de même que j'ai éprouvé pour celles et ceux qui le souhaitent. Au moins pour ce qui concerne le défaut de mémoire.
Alors, si je reprends dans l'ordre, voyons voir, qu'ai-je bien pu faire à quinze ans, alors que je me détestais peut-être, que j'avais conscience de mon état de victime, que je vivais avec un secret dans mon quotidien, ce quotidien de l'indicible, qu'ai-je bien pu réussir à mettre en place pour arriver à rester positive ? Pour arriver à rire ? Pour arriver à croire dans la vie et surtout pour utiliser le peu de mémoire que j'avais et apprendre au fil des années à la développer sans continuellement me dévaluer ? Pour arriver à croire en moi !
Vous avez déjà la réponse, c'est le théâtre. Il n'y a pas mieux pour travailler la mémoire ! Qui que vous soyez, je vous encourage à vous inscrire à la troupe de théâtre de votre quartier ! Il ne s'agit pas de l'utiliser comme lieu thérapeutique - même si, bien sûr, cela participera forcément que vous le vouliez ou non à une meilleure prise en charge thérapeutique si vous avez entrepris une démarche en ce sens à côté – mais de mettre en place un moyen ludique de travailler votre mémoire.
La seconde aide que j'ai obtenue et dans laquelle je n'ai fait qu'obéir pour l'obtenir, puisque c'est ma mère qui a pris le rendez-vous pour moi à l'époque, c'est un centre d'écoute et de langage. Ma mère m'y emmenait une fois par semaine : le centre TOMATIS. J'en parlerai dans un prochain chapitre et une prochaine émission de mon podcast Restez dans le FloW.
Pas d'électrodes sur la tête pour m'analyser comme j'en ai eu suite à mes différents malaises vagaux, pas de médecin, pas de psy, non, juste une cabine, un micro et une petite table contre le mur avec un pupitre pour pouvoir poser mes livres scolaires et... lire ! Lire et lire encore avec une musique de Mozart filtrée et diffusée dans mon casque. Oui, autant vous dire que Mozart et moi, aujourd'hui, c'est loin d'être une grande histoire d'amour. J'en ai soupé du piano de Mozart. À bas Mozart ! Je préfère de loin la viole de gambe et Marin Marais.
Il n'empêche, j'ai découvert là une méthode que j'ai utilisée dès que j'en avais besoin en plaçant simplement ma main comme réverbération du son qui, en fonction d'une certaine position permet de renvoyer le son de votre voix directement à votre oreille interne et permettre ainsi une meilleure mémorisation. Et oui, voilà un truc pour vous ! Je mettrai les liens et les images sur mon site web.
Enfin, je ne pourrais pas terminer sans vous parler du chant et de ses bienfaits. J'ai découvert le chant à travers les cours de théâtre de la lorsque j'avais dix-sept ans puis j'ai continué une fois installée sur Paris à l'âge de vingt ans, dont quelques cours pris avec Sarah Sanders (oui, la fameuse, celle qui fut l'une des coach vocal de l'émission La Nouvelle Star. Si l'émission avait existé à cette époque-là, il y a fort à parier que j'aurais tenté ma chance... ) et l'implication quelque temps dans un groupe dont je n'ai gardé aucune trace des enregistrements malheureusement.
En attendant et pour conclure sur mes rêves de comédienne, mes problèmes de mémoire, de technique de mémorisation, tout cela a contribué à me donner ou redonner confiance en moi, à savoir me servir de ma voix, de ma respiration et donc à prendre la parole en public ou lors de réunion de manière à ce qu'elle porte, à ce qu'elle touche, à ce qu'elle ait un impact sur mon auditoire. Mes rêves ? J'en ai encore plein, dont la radio par exemple.
Alors je ne sais pas si vous avez ne serait-ce qu'une seule de ces activités autour de vous ou techniques déjà en vous comme c'est le cas pour moi, mais ce qui est sûr et certain, c'est que ce n'est jamais perdu, jamais inutile, toujours utilisable et toujours un moyen de ressource pour vous rebooster, vous redonner espoir en vous, confiance en vous.
Et ça, pas besoin d'aller chercher très loin pour savoir que ça vaut tout l'or du monde !
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#5 - Un rêve de petite fille
SachbücherJ'aborde mes rêves de petite fille et le travail de la mémoire ! Parce qu'il faut bien le dire, quelle que soit notre profession, celle-ci nous prend un maximum de temps par jour et il n'est pas simple de tout concilier. Nous, notre personnalité, la...