Les oiseaux

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Parcourant les arabesques mystiques du vent.
Bravant les ardents désirs du temps.
N'étant qu'une tâche d'encre discrète sur le film argentique,
N'émettant que leurs vocalises majeures et leurs mimiques.

Leurs lyrismes, qui se heurtent désormais aux sonorités acouphéniques
Leurs ailes, qui frôlent les enluminures fanées des panneaux métalliques.
Loin des toiles azurées et liquides, ils persévèrent.
Ils se faufilent entre les nuées monochromes et sévères.

Leurs ombres éphémères se reflètent sur la cornée d'un passant,
De leur majesté, il ne reste à nos yeux qu'un pigment.
Aussi insignifiant qu'ils peuvent tangiblement paraître,

Ils donnent espoir à ceux qui les contemplent sans se méconnaître.
Et si on fut bien avisé, on tendra l'oreille et l'ouïe,
Alors la divination sera entendue et elle réconfortera les mélancolies.

Vibrations d'outre-lunesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant