Heartbreak ♦ Alex ♦ Fanfiction Le Secret d'Henri [EN PAUSE]

Chapitre 5 | Retard

C'est le matin, plus exactement, le premier matin que je me réveille dans ma chambre à moi et uniquement moi. Comme vous le savez aujourd'hui était un jour plutôt important puisque je vais voir mon « école » pour la première fois. Et bien ....

Je suis en retard.

Bon je me rassure en me disant que ce n'est pas si grave que ça puisque ce n'est pas précisément aujourd'hui que je commence les cours, et puis pour mes papiers, je n'ai pas de rendez-vous fixé non plus.

Le seul qui risque d'attendre, c'est Alex. Il m'avait assuré de me faire visiter le lycée tel un chevalier servant (enfin, ça c'est moi qui le rajoute) et moi, je vais le faire attendre.

Mais je me dis que toute princesse sait se faire attendre non ?

Enfin ouais bon, je pars un peu loin ...

J'enfile les habits gentiment prêtés de la part de Lyla sans trop de prise de tête et me pomponne rapidement.

Je descends rapidement au rez-de-chaussée mais il n'y a plus personne. Mon père doit sûrement être partit au travail mais Henri ?

Il serait partit sans moi ?

Je sors mon téléphone en quête de contacter Henri mais j'ai une dizaine de notification d'Alex, évidemment. Ces messages ne sont que des courtes phrases où il se plaint de mon retard :

Alex : J'espère que t'as pas oublié que tu dois me rejoindre, parce que j'ai plutôt un mauvais pressentiment là.

Alex : T'es bientôt là j'espère ? J'ai cours moi, au cas où ...

Alex : T'es où ???

Alex : Tu pourrais au moins me répondre et me dire que tu viens pas si c'est le cas.

Je soupire, il ne pourrait pas se dire que j'ai eu un souci et quelque chose dans le genre non ? Légèrement énervée, je lui envoie :

-C'est pas en m'harcelant de messages que je vais aller plus vite, et puis je suis sûre que ça t'arrange, ça doit te faire une excuse pour louper les cours. J'ai eu un problème de véhicule, j'arrive.

Bon je mens un peu dans ce message, mais ce n'est pas totalement faux, mon supposé chauffeur n'est pas là alors hein.

Bon en parlant du chauffeur... Je compose son numéro et après quelques secondes il décroche.

? : Allô ? C'est Lyla.

-J'peux parler à Henri ?

Lyla : Et bien il est au volant.

-Donc ce p'tit con est parti sans même m'attendre ... Tu l'engueuleras pour moi, tu veux bien ?

Je l'entends rire légèrement.

Lyla : Je lui dirai oui, ne t'en fais pas.

-Merci bien, je le croiserai sûrement tout à l'heure de toute manière.

Je raccroche et soupire. Celui-ci va passer un mauvais quart d'heure. Il ne me reste plus qu'une solution ... Prendre le bus.

Je suis un peu déçue je pensais que mon frère m'attendrait mais bon ...

Il faudrait peut être que je pense à négocier pour avoir une voiture. Après tout, j'ai passé mon permis depuis un moment déjà. La seule raison pour laquelle je n'en ai jamais eu est tout simplement ma mère, elle me répétait sans cesse que ça ne servait à rien d'avoir une voiture dans les conditions dans lesquelles nous vivions, à savoir, bouger toutes les semaines pratiquement. Ce serait donc aussi une perte d'argent, me disait-elle.

Mais maintenant que je suis ici, peut être je réussirai à convaincre mon chère papa ?

Bref pas une minute à perdre, je saute dans le premier bus et arrive enfin devant mon école.

J'encre chaque détail, chaque mur de l'établissement dans ma tête. Ce paysage sera bientôt mon quotidien.

J'entre dans le hall, il y a beaucoup moins de gens que je ne le pensais. Je vérifie rapidement ma montre. 8h32. Evidemment qu'il y a peu de monde, les cours ont commencé.

Bon Alex m'avait donné rendez-vous il y a un peu près quarante-cinq minutes, ce n'est pas si catastrophique, j'ai déjà fait pire.

Quelqu'un m'attrape soudainement l'épaule pour me retourner face à lui.

? : C'est pas trop tôt !

Alex me fait face, un air sévère sur le visage. Il m'a fait peur cet idiot à apparaître comme ça !

-Tu pourrais éviter d'arriver comme ça, tu m'as presque fait peur.

Alex : Tu peux t'en prendre qu'à toi, attendre plus de trente minutes à rien faire, seul, ça à tendance à m'irriter.

-Très drôle.

J'ai l'impression que nous faisons que de nous chamailler depuis le peu que je le connais, c'est plutôt amusant finalement.

Il sort alors son téléphone et me montre notre conversation par message. Je relève la tête, intriguée.

Alex : Tu vois ce message là, le premier, tu peux me dire je l'ai écris à quelle heure ?

Il veut me prendre pour une idiote ? Très bien, c'est à mon tour.

-Désolée, je ne sais pas lire.

Il eut un sourire qu'il effaça rapidement avant de reprendre.

Alex : Je te l'ai envoyé à sept heure cinquante-deux précisément.

-Et bien apparemment toi tu sais lire, c'est bien.

Il soupire, exaspéré, s'il croit que c'est lui qui peut gagner la bataille, très bien, il peut espérer longtemps. Il me fixe quelques secondes, tentant de me cerner.

Il s'apprête finalement à ranger son téléphone mais je l'arrête avant.

Alex : Quoi encore ?

Je regarde notre conversation et fixe le nom situé en haut à gauche. Je fronce les sourcils d'incompréhension.

-Tu peux m'expliquer pourquoi comme nom enregistré à mon numéro il y a juste un emoji mouton ?

Il range son téléphone et m'observe avec un sourire triomphant que je ne comprends pas. Il se rapproche légèrement de moi, à quoi il joue ?

Alex : Réfléchis un peu et je suis sûr que tu vas trouver, c'est en référence à notre rencontre inoubliable.

À la seconde même où il prononce ces derniers mots, je comprends mieux pourquoi cet air malicieux.

Lors de ce moment incroyablement gênant entre lui et moi, je portais des sous-vêtements à motif mouton ...

J'arrive pas à croire qu'il aille jusque là juste pour me taquiner et m'énerver, ce qui est chose réussite d'ailleurs.

Je croise les bras et pars dans la direction opposée d'où il venait, énervée.

Alex : Tu veux plus que je te fasse visiter ?

Je devine d'où je suis, le dos tourné, son sourire prouvant qu'il est fier de lui.

-Je peux me débrouiller toute seule.

Je l'entends accélérer le pas pour me rattraper et il me passe finalement devant en rigolant.

Alex : Te fâches pas, je suis sûr que tu serais capable de te perdre, allez viens.

Je souffle, excédée, mais sans savoir pourquoi, je le suit tout de même. Bizarrement, j'ai l'impression de parler à Alex comme si nous nous connaissions depuis longtemps, alors que notre dernière conversation en face à face, qui était d'ailleurs la première, était... particulière. J'agis totalement naturellement avec lui, ce qui m'effraie un peu d'ailleurs.

Cette « visite » risque d'être amusante...