Chapitre 4: Bouquin

16 1 0
                                    

Thalia avait ouvert le livre et les deux adolescents étaient choqués de voir que Jade Pavernil avait cadenasser un vieux livre pleins de poussière mais surtout totalement vierge! En effet, chaque page étaient certes jaunies par l'âge de l'ouvrage mais en revanche, il n'y avait aucuns mots.

-"Ta mère a juste voulu te piéger au cas où tu tomberais là-dessus." Emit Alec. "C'est souvent comme ça, y'a toujours un autre endroit caché dans une pièce déjà cachée. La face cachée de l'iceberg."

-"Je sais pas combien de films fantastiques tu regardes par jours mais on parle de ma maison et des bouquins de ma mère." Dit Thalia en levant les yeux au ciel. "Ca a forcément un lien, une logique..."

-"Ou alors, y'a rien de logique et c'est juste toi qui est désespérée du manque d'actions dans ta vie d'adolescente, alors ton subconscient invente toute une série de péripéties pour t'égayer." Lâche soudain le garçon qui croquait dans une pomme.

La jeune femme tourna la tête vers son nouvel ami en plissant des yeux un air confus collé au visage.

-"TU es désespérant, nan je m'invente pas des trucs, ma mère a plus de secrets que tu n'en auras jamais dans ta vie." Trancha Thalia. "Et je veux découvrir ce que c'est."

-"Je t'aide, mais c'est pas en essayant de déchiffrer chaque page vierge de ce cahier que tu trouveras des réponses."

-"Nan sans blague! Merci beaucoup de cette information dont je ne me serais jamais douter Mavensky"

-"A ton service."

-"C'était sarcastique." Puis Thalia vit l'air perdu de son ami. "Dit moi que tu sais ce que signifit le mot sarcastique?"

-"Evidemment!" S'exclama l'adolescent outré par les propos de la nouvelle. "Le sarcasme est la discipline où je suis le plus doué!"

La medium leva les yeux au ciel, ne daignant répondre à Alec qui visiblement était une cause perdue en matière de maturité. Elle regarda sa montre, rangea ses affaires et remit son sac sur son épaule droite.

-"Allez, lève toi le comique, ça va sonner." Déclara Thalia avant de commencer à prendre le chemin de la sortie. "Alec?! Tu viens où quoi?"

L'humain ne se fit pas prier et rejoignit son amie en continuant de parler. Et durant tous les cours de journée les deux adolescents se rapprochèrent.

A 18 heures, ils sortirent et s'échangèrent leur numéro. Thalia monta dans la voiture en compagnie de sa mère tandis qu'Alec prit le bus.

-"Alors comment c'est passer ta journée?" Demanda Jade à sa fille qui commençait sa collation que sa mère lui avait apporter.

-"Epuisante..." Répondit la medium dénuée de son énergie. "Les mudanes sont épuisants à tous se croire supérieurs les uns aux autres." Finit-elle par expliquer.

-"Mais tu t'es fais des amis?" Demanda la mère de l'enfant. "Et comment il s'appelle ce charmant jeune homme?" Interrogea-t-elle un sourire pleins de sous-entendus.

-"Alec? C'est juste un pote. Après tout, qui voudrait sortir avec une fille comme moi?" Déclara-t-elle doucement en collant son front à la vitre de la voiture. "Regarde moi, je ne suis même pas humaine."

-"Thalia... On en a déjà parler..."

-"Justement, le sujet est clos, on peut rentrer mainenant? J'ai des choses à faire."

Jade était complètement désemparée face à la détresse de sa seule fille. Elle savait que les jours comme celui-ci arriverait de plus en plus souvent... Thalia grandissait et même si elle le montrait pas, elle était morte de trouille à l'idée de devenir un monstre qui verrait deux possibilités lui faire face: rejoindre son père en Enfers ou se faire enfermer dans les Octocités car honnêtement, jamais elle ressortirait indemne du procès si elle rejoignait réellement les ténèbres. Fille de Satan, elle avait aucune chance d'être aquiter même si elle trouvait un ancrage au bien.

La pluie accompagnait les sombres pensées de l'adolescente. Lorsqu'elle entra dans sa chambre elle prit son livre préféré qui s'intitulait "Nos étoiles contraires", elle se jeta dans son lit faisant disparaître ses chaussures et s'habillant de son pyjama puis se plongea pour la centième fois minimum dans cet ouvrage fantastique d'amour passionné malgré la maladie.

"Comme je ne peux pas parler de notre histoire d'amour, je vais parler de maths. Je ne suis pas très forte en maths, mais je sais une chose: il existe des nombres infinis entre 0 et 1. Il y a par exemple: 0,1 et 0,12 et 0,112 et tout une rimbambelle d'autres nombres infinis. Evidemment l'ensemble de nombres infinis compris entre 0 et 2 ou 0 et 1 000 000 est beaucoup plus important que celui entre 0 et 1. Certains infinis sont plus vastes que d'autres, nous a appris un écrivain qu'on aimait bien, Augustus et moi. Il y a des jours, beaucoup de jours, où j'enrage d'avoir un ensemble de nombres infinis aussi réduit. Je voudrais plus de nombres que je n'ai de chances d'en avoir, et pour Augustus Waters, j'aurais voulu tellement plus de nombres qu'il n'en a eus. Mais, Gus, mon amour, je ne te dirais jamais combien je te suis reconnaissante de notre petite infinité. Je ne l'échangerais pas pour tout l'or du monde. Tu m'as offert une éternité dans un nombre de jours limités, et j'en suis heureuse."

Et sur le visage de la jeune Thalia ce n'était pas des larmes de tristesse mais bien des larmes de peur, elle aussi avait un nombre de jours limités... Mais aura-t-elle vraiment un Augustus Waters avant la fin?

J-48

Gardienne ou sataniste?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant