Chapitre 29

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À quoi tu penses, quand tu penses à moi. Est-ce que tu penses à hier ?

Amel Bent


Chapitre 29 

Aiden, 19 ans

Il t'a filmé... Toutes les nuits ? demandé-je à Jade.

Oui et il m'a demandé de faire des choses petit à petit, d'abord enlever le drap, puis ôter mes vêtements, je devais me toucher les seins, puis...

Stop ! la coupé-je

Entendre ça me rend dingue !

Putain ! Je vais le tuer !

Aiden, s'il te plaît... J'ai besoin de toi

Je la prends contre moi alors que je ne souhaite qu'une chose, je n'ai qu'une envie : aller rendre la pareille à Cale ! Je veux qu'il souffre, comme moi en entendant ce qu'il lui a fait subir. Je serais capable de m'en prendre à lui, comme je m'en suis pris à mon père, de le tuer de mes propres mains et de faire subir le même sort à tous ceux qui étaient au courant. Comment a-t-il pu s'en prendre à elle, mon unique amour ? Mon bijou...

J'ai tout de suite appelé un taxi après lui avoir ordonné de faire ses bagages.

Aiden ? Tu viens avec moi ?!

Je fais les cent pas dans la chambre en essayant de me calmer les nerfs.

Non, ma précieuse, Célie va t'accompagner jusqu'à la gare et tu vas partir d'ici.

Quoi ?! Juste moi ! Mais... et toi... ? Aiden, que vas-tu faire ?

Je me retourne agressivement vers elle et je crie bien plus fort que ce que je voudrais :

Putain, je ne peux pas les laisser s'en tirer ! Ils ne peuvent pas toucher ce qui est à moi sans en payer les conséquences !!

Ce que je vois dans son regard à cet instant me retourne complètement : de l'angoisse, à cause de moi ! Putain, je lui fais peur ! Ça me gonfle, ça me fout en l'air !

Je... Je vais aller dire au revoir à ma mère et... et ensuite je...

Non ! la coupé-je d'un ton tranchant, tu dégages ! Et maintenant ! Pars, le plus loin possible et ne reviens pas ! Pas tant que je ne te fais pas signe !

Je... j'ai..., bégaie-t-elle en tentant de me prendre dans ses bras.

Suis-je clair ?! dis-je en la repoussant, va-t'en, bijou !

Une fois qu'elle est enfin montée dans son taxi, j'ai enfin pu laisser éclater ma colère. Et putain, que c'est bon !

J'ai commencé par avouer à tout le monde que Christian était mort ! Enfin... je leur ai hurlé, pas avoué.

Cale a bien tenté de me calmer de la manière forte, mais mon front dans son nez l'a vite refroidi.

Ma mère a reçu le même sort ! En plus de quelques gifles.

Je me suis acharné sur Émilie, j'avoue... Mais elle savait pour la caméra, c'est elle qui l'avait installée, bon sang !!

Marie-Laure a subi ma colère elle aussi, je sais pas trop pourquoi exactement. Tout ce que je sais, c'est qu'elle était là... elle aussi.

Nadia a tout fait pour me calmer. Elle m'a tout expliqué, ce que Cale gardait dans son coffre pour faire chanter tout le monde ! Mais je m'en branle des autres, seule Jade compte ! Tous auraient dû la protéger, auraient dû vouloir mourir pour elle ! Elle est mon trésor, ma précieuse.

Le seul temps mort a été quand Cale m'a raconté ce qu'il avait montré à Jade quand elle avait douze ans...

Il lui avait prouvé par A plus B que j'étais son frère. Il savait qu'elle m'aimait déjà et il savait aussi comment lui faire peur. Il lui a alors affirmé que si j'apprenais qu'elle était ma sœur, je serais dégoûté d'elle, que je la chasserais du manoir ainsi que de ma vie.

Cette révélation a eu raison de mes propres défenses et c'est avec violence et dureté que j'ai tapé... J'ai frappé Cale si fort que je m'en suis fracturé la main droite.

Je vais tous vous tuer, comme je l'ai fait avec Christian ! Ce pourri est en train de moisir au fond d'un puits !

Tu as toujours été fou, le bâtard ! C'est une des raisons qui m'ont fait t'envoyer à Fontainebleau ! Tu es un malade mental ! crache Cale, en essuyant le sang qui coule de son nez brisé.

Je hurle dans le manoir en frappant tous ceux qui ont, de près ou de loin, contribué au malheur de ma Jade.

SAVE MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant