Chapitre 25

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J'me disais, il n'y a pas de place pour moi ici, tout est sombre, mais chaque soir dans le noir en implorant le ciel, j'ai prié.

Amel Bent


Chapitre 25

Jade, 29 ans

— Laisse- moi descendre, Aiden, s'il te plaît.

Son regard sur mes lèvres est plus qu'insistant et ma culotte est bonne à jeter.

— Putain, bijou... Je sens la chaleur entre tes jambes, je sais que t'en crèves d'envie !

Je soupire en essayant de calmer les pulsations entre mes cuisses quand il passe doucement son pouce sous mes fesses.

— Aiden, tu sais très bien que c'est impossible, tu es mon frère.

Il me relâche lentement, sans pour autant s'écarter de moi et plaque ses mains sur la porte de chaque côté de mon visage, en fixant mon regard.

— Tu n'es pas ma sœur, tu es ma précieuse. Et je te baise, quand je veux. Et là, maintenant, je le veux !

Bon sang, ce qu'il m'excite ! J'ai la sensation d'avoir de nouveau dix sept ans...

— Aiden... non..., tenté-je de le repousser tandis que sa langue délicieuse force le passage de mes lèvres pincées. Il essaie de passer sa main sous la ceinture de mon jean, mais je me tortille pour l'en empêcher.

— OK ! Comme tu voudras, s'énerve-t-il en comprenant que je n'ouvrirai pas la bouche.

— Va donc te faire sauter par ta petite queue d'Axel ! crache-t-il avant de quitter le bureau en criant le prénom de sa mère.

Si seulement il comprenait le poids de mon passé, de mes regrets et de ma douleur...

Je ferme les yeux quelques secondes afin de reprendre une contenance.

— Jade Willow ! Seigneur, ce que tu as grandi ! déclare Rachel en entrant dans le bureau.

— Rachel. Je souhaite en finir au plus vite, dis-je froidement à la vieille femme qui se trouve devant moi.

Elle est si ridée et ses traits sont tellement marqués que j'en ai du mal à la reconnaître. Comment douze années peuvent autant changer un physique ?!

— Oui. Je comprends, ma petite Jade.

— Oh non ! Ne m'appelle pas comme ça ! Plus Jamais !!

Mes mains se crispent contre le bureau en marbre et mes dents se serrent si fort qu'elles grincent.

— Pardonne-moi, je... il est... je suis..., bégaye-t-elle en allant s'installer sur un fauteuil en cuir noir.

— Delphine. Je suis ici pour Delphine. Donne-moi les papiers que je dois signer, s'il te plaît, Rachel. Je ne veux rien. Aucun héritage .

Ma colère ne cesse de s'aggraver et je me retiens de ne pas lui sauter dessus pour lui fracasser le crâne contre le bureau.

— Oui, pardon... Je tiens à te dire que j'ignorais qu'elle était malade. Nous l'ignorions tous.

— Malade ? De quoi ?

Rachel se relève et commence à chercher des papiers dans les tiroirs de la commode et me répond en même temps :

— Malade de l'alcool... Elle mélangeait le whisky et les antidépresseurs... Cami a essayé de...

Cami ?!

— Cami ? Qu'est-ce que cette pétasse vient faire là-dedans ?!

— Je pensais que tu le savais..., chuchote Rachel, comme si ses mots étaient fragiles.

À la vue de mon visage crispé et déformé par l'incompréhension, Rachel continue ses explications et me lance :

— Cami... est la fille de Cale et Delphine, c'est ta petite sœur.

La gamine...

Je ne vois plus rien. Je suis incapable d'entendre ou de visualiser quoi que ce soit. Je peux juste sentir l'angle du bureau sur ma tempe au moment où je tombe.

SAVE MEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant