À ησѕ ρє́cнє́ѕ

Avaritia

Notre relation a commencé un samedi. Le samedi, jour de la planète Saturne. Jour de la terre. Assez cocasse sachant que notre première rencontre s'est passé dans la forêt et quoi de mieux qu'une forêt pour représenter la terre ? Assez étrange en effet quand on sait en plus que le dieu romain Saturne est le dieu du temps et que que notre rencontre n'était d'ailleurs qu'un concours de circonstances. J'étais simplement au bon endroit au bon moment, enfin à cet instant là ce n'était pas exactement ce que je pensais.

Pour situer le contexte, je sortais des cours et avais prévu comme à mon habitude de retrouver le repère que je partageais avec une dizaine d'autres étudiants de la fraternité des Alpha Phi (ΑΦ), ma fraternité, nous sommes une petite trentaine en tout et pour tout mais seul les plus âgés ont connaissance de cette "base secrète". 

Un coin tranquille dans une vielle cabane en bois au fond de la forêt, masquée par les pins et buissons, l'endroit idéal pour un groupe de jeune qui veulent être tranquille. L'endroit idéal pour préparer des fêtes assez sélectes, l'endroit idéal.  

Enfin bref, je me dirigeais comme à mon habitude vers le repère de la fraternité Alpha Phi, quand je suis tombé sur toi, enfin sur toi et les trente autres. Sur toi, les trente autres et les épreuves de courages que vous aviez prévus pour vos nouveaux arrivants.

Nouvelle année, nouveaux étudiants, nouveaux bizutages. Une des raisons pour laquelle j'avais rejoint les Alpha Phi était qu'il n'y avait pas tous ces test de courage, ses humiliations quand un d'entre eux avait par malheur échoué à avaler un ver de terre, un piment et de la lessive. Oui oui ça c'était vraiment passé. 

Je marchais sans vraiment faire attention, connaissant le chemin par coeur, chaque branche, chaque ronce et chaque obstacle imprimés dans ma mémoire, enfin c'est ce que je pensais mais tu étais là. Et ça, ce n'était pas prévu. 

C'est quand j'ai senti ma cheville retenu par quelque chose que tout s'est passé trop vite, un de tes amis ma sauté dessus, en quelques secondes j'étais déjà a terre beaucoup trop sonné pour comprendre ce qu'il se passer ou allait se passer. Des oeufs s'abattirent sur mon crâne et c'est en essayant de m'essuyer les yeux que vous m'aviez jeté un rat dessus. Un rat sérieusement ? Qui a eut cette idée ?

Je crois que tu étais le premier à te rendre compte que vous aviez fait erreur sur la personne. 

"Attendez ! C'est pas lui les gars ! Merde c'est pas un des nouveaux !" 

J'essayais encore de retirer les oeufs qui collaient mes cheveux en un amas gluant qui attirait le rat, je devais m'estimer heureux je n'étais pas particulièrement peureux de ces rongeurs et ce dernier ne m'avait pas encore mordu, qui sait qu'elle maladie mortelle il pouvait transporter. 

Un d'entre vous m'avait aidé à me relever et avait retiré le rat accroché a ma veste pour le remettre dans une petite boite en carton. Pauvre bestiole. En y repensant je sais que ce n'était pas toi qui m'avait aidé à ce moment.

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Par contre c'était toi qui m'avait emmener dans une cabane en bois, bien plus grande que notre repère, je réalisais qu'il devait surement y'en avoir plus que je ne le penser dans cette forêt. Surement que toutes les fraternités ou sororités en avaient une. Tu m'avais conduit a une douche. Il y avait une douche dans ton repère, je comprend maintenant pourquoi.