Paris
08.00 P.m.
Je reconnaîtrais cette silhouette dans le mille. Cette silhouette que j'ai observée pendant longtemps hier soir. Elle semble chercher quelque chose dans sa poche. Mes jambes se déplacent jusqu'à elle et mon bras lui tend machinalement mon briquet.
Elle l'attrape allume sa cigarette et me le rend. Son regard change et je décèle une once de malice.
- Alors, comme on se retrouve. Je te manquais ?
- Alors c'est de toi que ma copine est tombée éperdument amoureuse ? dit-elle suspicieusement
- ah non, c'est de Moh, mais elle n'est pas très fut fut elle nous connaît pas ?
- Fort possible, elle et le rap ce n'est pas vraiment un merveilleux combo. Enfin je suppose que c'est bien pour lui, ça veut dire qu'elle n'est pas une de vos « groupies ».... dit-elle en soupirant
- Effectivement...
Elle me sourit, se tourne vers le paysage et observe la vue. Je l'observe encore un peu, récupère sa casquette sous ses nombreuses insultes et part dans l'appart.
Hier soir j'avais passé pas mal de temps à réfléchir, fallait-il que j'en parle ? Jouait-elle à un jeu avec moi ? J'ai appris à me méfier, mais pourtant, j'ai baissé la garde avec elle. Elle m'inspire confiance. Je ne sais pas, elle à l'air différente. C'est ma rencontre secrète de la nuit.
Ce matin j'ai fait un tour sur les réseaux voir si elle avait dit quelque chose, mais rien. Je suis soulagé, elle n'est pas comme ça. Savoir que sa pote est la nouvelle copine de mon reuf m'arrange. Je pourrais peut être en tirer quelque chose. Je lève la tête et trouve une jolie brune devant moi qui me dévisage.
- C'est toi le rappeur que ma copine adore ?
- Tu dois être Olympe non ? Oui c'est moi.
Elle semble choquée et part chercher sa pote. Lorsque elle revient, Alexia se retient de rigoler, avant de lui dire qu'elle sait très bien qui je suis.
-Et tu ne peux pas me le dire ? dit-elle faussement choqué.
Elle semble réfléchir avant de rétorquer que c'était plus drôle ainsi. Avant de repartir sur le balcon, elle me lance un petit sourire timide.
Je décide de commencer à parler avec la copine de mon pote.
- Alors comme ça Alexia c'est ta meilleure pote ?
- Ouais, depuis 3 ans, on s'est rencontré à la fac.
On continua de parler avant que Moh me demande s'il peut m'emprunter sa copine. J'acquiesce. Avant de partir, Olympe se retourne vers moi, s'approche de mon oreille et me lance
- Si tu lui fais du mal, je n'hésiterai pas à te démolir, rappeur ou non.
J'ai appris qu'elle avait vécu des choses terrible, qu'elle avait frôlé la mort, qu'elle n'avait confiance en personne sauf elle et un autre pote de fac.
Je me demande bien ce qu'elle à pu biens avoir pu vivre de si terrible, elle qui parait si fragile. Je sens une présence à mes cotés. Une belle rousse. Bien pulpeuse. Elle me cherche, fait l'aguicheuse. Un autre jour, je l'aurais emmené dans un endroit et aurait pas hésiter à me la faire. Aujourd'hui je ne pense qu'à la petite blonde du parc Georges Brassens. J'entends la porte claquer. Le balcon est vide. Merde ! Sans réfléchir, je pousse la rousse près de moi, attrape ma veste et cours à sa poursuite.
Je me retrouve dehors, le froid me gifle les joues. Je mets ma capuche avant de m'apercevoir que j'ai toujours sa casquette. Deux raisons de la retrouver. Ou a-t-elle pu aller ?
10 :00.
11 :00.
00 :00.
Bordel de merde, j'ai sillonné le quartier, elle n'est pas là. Olympe m'assure qu'elle n'est pas chez elle. Putain ! Mais que s'est-il passé.
Je décide d'aller voir sur les quais. Je marche rapidement jusqu'à ce point de la ville. Ce que je vois me laisse sans voix. Elle, assise sur le pont, les pieds ballants, son téléphone dans ses mains. D'un coup son téléphone sonne, elle décroche. Puis le lance dans la Seine. Elle se lève ensuite regarde l'eau avec envie, puis tourne le dos et descend vers la rue. Soulagement. Mon cœur est reparti. Je m'approche. Elle m'entend. Lève la tête. Me reconnais. Son maquillage à coulé. Ses yeux sont rouges. Je tends une main, hésitant. Elle l'attrape. Je l'a rapproche de moi, elle à glacé.
Des paroles me reviennent en tête immédiatement.
À l'autre bout du monde, assommé sur un pont je pense à sauter
Quand soudain, sauvé, mon bigo se met à sonner
Ça me surprend, j'oublie mes tendances dépressives
J'oublie pourquoi j'étais sur ce pont pourtant c'était précisJe ressers ma prise sur elle, elle tremble. Je la prends dans mes bras, et commence à rentrer chez moi.
Une fois chez moi, je l'a mets dans mon lit, rajoute un plaid et pars appeler Olympe.
-Oui, elle est chez moi, tu viens la chercher demain ? On prendra ma voiture t'inquiète. Oui. Bisous.
Je retourne dans la chambre, elle est recroquevillée dans un coin du lit.
- Je peux me coucher près de toi ? Je ne te toucherais pas.
Elle acquiesce. Se tourne vers moi et se colle à moi. Elle ferme les yeux.
- Il est revenu...
Je ne pu fermer l'œil. Je me devait de veiller sur elle.
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火災
Fanfiction1 jour. 1 semaine. 1 mois. 1 année. Un début de quelque chose. Comme quoi, en une nuit, tout peut basculer. Deux étoiles, avec chacune une histoire différente, des problèmes divers et variés. Une rencontre qui aurait pu mal tourner mais pourtant qu...