GEEK IN LOVE

12. 𝓖𝓸𝓭'𝓼 𝔀𝓲𝓼𝓱 (𝓹𝓪𝓻𝓽 2)

[𝓣𝓱𝓮 𝓵𝓲𝓰𝓱𝓽 𝔀𝓲𝓵𝓵 𝓯𝓲𝓷𝓭 𝓾𝓼, 𝓮𝓿𝓮𝓷 𝓲𝓯 𝓲𝓽 𝓫𝓵𝓲𝓷𝓭𝓼 𝓾𝓼] - 𝒮𝑜𝓂𝑒𝓉𝒽𝒾𝓃𝑔 𝓉𝑜 𝒷𝑒𝓁𝒾𝑒𝓋𝑒 𝒾𝓃, 𝐻𝑜𝓁𝓁𝓎𝓌𝑜𝑜𝒹 𝒰𝓃𝒹𝑒𝒶𝒹

La messe touchait à sa fin. Le reste de la famille semblait à fond dans les prières, mais personnellement, ce n'était pas ma tasse de thé. Je faisais néanmoins quelques efforts pour ne pas avoir droit à l'hostilité de ma mère. Du coin de l'œil, elle me fixait de temps en temps et je faisais mine d'être concentrée sur mon livre de prière. J'étais tout devant, autrement dit, à la même rangée que les Stone. 

A ma gauche se trouvait Stephanie et juste après Brandon. J'en ai de la veine, pensai-je. Tout ce que je souhaitai, c'était que cette journée se termine, je n'en pouvais plus. Mais non, après il y avait tout un brunch. Tout mon corps me faisait mal, rester perchée sur des talons contribuait fortement à la douleur. Et puis, après quelques minutes, la séance, cérémonie ou je ne savais quoi, se termina, pour mon plus grand bonheur.  

Nous sortîmes de la rangée par la droite et je pouvais sentir le regard moqueur de Stephanie sur ma nuque. En décidant de ne pas y prêter attention, je suivis ma famille, direction la sortie. Tout le monde se fit des embrassades sans fin, quand le père de Brandon s'arrêta pour discuter avec nous tous. Les Hawkins, les Crown et les Stone étaient tous réunis pour une autre séance de bavardage interminable. Le regard d'Owen qui se situait en face de moi me donna des frissons. C'était quoi son problème à la fin ?  

— Merci encore une fois d'avoir assisté à la messe Georges, et mesdemoiselles bien sûr, commença Spencer. Laissez-moi vous inviter à déjeuner tous ensemble, proposa-t-il en s'adressant aux familles qui l'entouraient.

— Non, Spence', je peux pas te laisser payer après tout ce que tu as fait, ça serait trop, insista mon père.

— Ne vous en faite pas monsieur Castillo, son argent est inépuisable, rit Nicolas. 

— Nicolas ! soupira Anastasia, sa femme.

Alors qu'un rire commun s'éleva, je restai silencieuse. Mon visage était tellement crispé qu'esquisser un sourire demandait trois fois plus d'efforts qu'autre chose. Je n'arrivais pas à me sentir à l'aise, ma sérénité de tout à l'heure s'était évaporée aussi vite qu'elle n'était venue. Et le regard insistant d'Owen sur moi n'arrangeait rien. On aurait dit plus qu'un regard, c'était carrément flippant. Une certaine malice se trouvait dans ses yeux, comme quand il m'avait agressé dans le couloir avant que Brandon ne débarque. En parlant du loup, ce dernier rit comme si de rien était et prit part à la conversation de temps en temps. Comment est-ce qu'un être humain peut vivre sans remords, sans aucune honte ou culpabilité ? 

— De toute façon, c'est décidé Georges, je vous invite. Et puis je suis sûr que les demoiselles ont vraiment très faim. 

— Oh que oui ! s'exclama Emiliana, ce qui provoqua un autre rire commun. 

— Franche ! J'approuve, rit Spencer. 

— Votre deuxième fille est bien silencieuse, remarqua Anastasia. 

Elle avait les mêmes yeux qu'Owen, s'en était perturbant. Ce qui l'était encore plus, c'était que tous le monde me mitraillaient du regard. Une boule se forma dans ma gorge me rendant incapable d'aligner deux mots. De base, je ne parlais pas beaucoup, mais devant Stephanie, Owen et Brandon, je me sentais prise au piège. 

— Ne te fies pas aux apparences, elle nous a fait une bonne frayeur tout à l'heure, elle est marrante, quoiqu'un peu timide, répondit Nicolas.