4. 𝓛𝓮𝓽'𝓼 𝓹𝓵𝓪𝔂

400 61 8
                                    

[𝓒𝓵𝓸𝓼𝓮 𝔂𝓸𝓾𝓻 𝓮𝔂𝓮𝓼, 𝓲𝓽'𝓼 𝓽𝓲𝓶𝓮 𝓯𝓸𝓻 𝔂𝓸𝓾𝓻 𝓹𝓪𝔂𝓫𝓪𝓬𝓴]

Assise sur mon lit, j'eus un haut-le-cœur en sniffant mon odeur corporelle. J'avais terriblement besoin d'une douche. Je me levai en direction de ma salle de bain, fermai la porte à double-tour et me déshabillai en jetant les vêtements sales dans mon panier de linge. L'eau qui se déversait sur ma peau apaisa que très peu toute la tension qui se trouvait en moi. Si ce n'était que le premier jour, je n'en donnerai pas cher des prochains. 

Je revis son regard glacial posé sur moi, son expression indifférente, et j'eus un frisson. On aurait dit que plus les années passaient et plus il semblait cruel. La seule façon de me défouler contre lui demeurait dans la technologie. 

Une fois sortie de la douche, j'allumai ma console, saisis la manette et mis mon casque sur la tête. La simple sensation de ce dernier sur mes oreilles me fit du bien. Je n'entendais plus rien à part le son de ma respiration qui résonnait dans ma tête. Les sons extérieurs avaient disparu et comme par magie, je sentis une force m'envahir des pieds à la tête. Je me trouvai dans le salon de jeu et j'étais à la recherche d'une partie. Cette dernière trouvée, j'étais dans l'attente de joueurs qui ne tardaient pas non plus. Le jeu pouvait enfin commencer. 

A chaque personne que je tuais ou mettais à terre, ma manette tremblait et cette sensation aussi m'avait manqué. Chaque personne qui succombait à mes balles ou à mes coups, j'imaginais que c'était eux et surtout lui : Brandon Stone. 

Même mon expression changea du tout au tout, mes sourcils étaient froncés, je lançai des insultes à tout bout de champ dès qu'on réussissait à me tuer. Mais je me ressaisissais vite et continuais sur ma lancée. Sur l'écran, les scores étaient serrés entre mon équipe et celle de l'ennemi. La partie touchait à sa fin et j'étais la seule survivante de mon équipe, tandis qu'il restait quatre de mes adversaires à tuer. 

Quatre contre un, cela m'était trop familier. En prenant une grande inspiration, je préparai mes meilleures armes et mes stratégies étaient toutes parfaitement établies dans ma tête. A ce stade, je ne jouais plus, j'étais dans le jeu. Je me retrouvais face à mes vrais ennemis.

Et je ne me laisserai pas tuer cette fois-ci. 

Alors que l'équipe adversaire était à ma recherche, je savais exactement quoi faire. Je me dirigeai vers un endroit isolé et commençai à mettre en place des pièges puis me cachai dans un coin. L'effet de surprise est la clé pour gagner une partie. 

J'avais totalement raison puisque je vis venir un membre de l'équipe ennemie vers moi. Il ne m'avait pas vu, j'étais totalement cachée. Alors qu'il se trouvait devant moi, je levai mon arme dotée d'un silencieux et tirai plusieurs fois sur sa boîte crânienne qui gicla partout. 

Ça c'est Owen. 

 Les autres membres ont été interpellé par la mort de leur coéquipier et décidèrent de me rechercher. Trop tard, j'avais changé d'endroit. Je me retrouvai dans une toute autre pièce tandis que deux des trois boulets me cherchaient. Mon cœur battait dans mes oreilles et alors qu'on était en plein mois de novembre, une chaleur intense m'envahit et surtout une excitation indescriptible demeurait dans le creux de mon ventre. 

Il était temps de montrer à ces imbéciles qui était vraiment le maître du jeu. Une bombe à la main, je la lançai pour attirer leur attention. Ça avait marché, l'un d'entre eux ne m'avait pas vu mais se trouvait au même endroit que moi. Un sourire machiavélique aux lèvres, j'haussai un sourcils avant de le prendre par l'arrière. 

Ça c'est Andrew.

Le coéquipier du corps qui gisait à mes pieds réussit à me toucher quelques fois, sans que ses balles me soient fatales. De justesse, je me cachai et soignai mes blessures avant qu'il ne puisse m'achever. 

GEEK IN LOVEOù les histoires vivent. Découvrez maintenant