Brume familière

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Quand je vis le bout de cette lumière je me trouvais dans une maison aux allures médiévales et aux couleurs plutôt sombre. Mon arrivé provoqua l'exclamation d'une femme dinosaure habillée en noir tout comme celle poisson qui l'accompagnait. Elles semblaient jouer aux échecs avant mon intrusion non voulu chez elles.

- Que faites vous ici ? m'avait hurlé la femme poisson alors qu'elle se positionnait devant l'autre monstre pour la protéger.

- Pardon je ne voulais pas vous faire peur. Je peux tout de suite partir si vous le souhaitez.

Les deux monstres se trouvaient figées.

- Qu'est-ce que c'est ? s'affolait celle en arrière.

Je ne compris pas tout de suite ce qu'elle voulait dire par là mais c'est quand je vis une brume noir passer devant mes yeux que je commença à réagir. Mon corps entier laissait onduler cette chose afin de se répandre autour de moi.

Les cauchemars ne se manifestaient jamais après que je les aies fait disparaître alors je savais que ça ne pouvait pas être ça. En tout cas pas complètement. J'étais de plus en plus perdue, seul des esprits recherchant le domaine mortuaire craignaient la brume alors pourquoi ça m'arrivait ? Aussitôt j'eus un souvenir. Un souvenir qui pourtant saute aux yeux et que j'aurais dû repérer il y a longtemps.

J'étais morte. Avoir des souvenirs distincts de ma moitié, ne pas avoir de réelle matière physique ou en tout cas juste assez pour qu'on me voit, le fait de ne pas vieillir. Aurais-je sans le remarquer écoulé mon temps pour trouver cet au-delà ?

Peu importe les réponses que je trouvais ou les nouvelles questions que je me posais, la brume vint vite m'englober. Je ne voyais que très peu de chose de l'extérieur, seulement des silhouette et les auras tout autour. À l'intérieur, je sentais une douleur fulgurante étreindre ma poitrine et cherchant à se propager sur tout mon corps. Plus elle grandissait, plus je voyais mon être se noircir sans savoir comment y échapper.

La suite est floue. Je me rappelle avoir entendu un combat, des gestes violents et des cris de terreur.

- UNDYNE !

Ce prénom avait résonné en moi. Je percevais ce cri déchiré par les sanglots naissant et tout l'amour si douloureux qui en ressortait. Je vis, malgré le brouillard, le corps de la femme poisson à terre et commençant à partir en poussière tandis que sa compagne se jetait en panique sur elle.

Ce sentiment si poignant dans sa voix perçante me fit entièrement reprendre conscience de mes gestes. C'était moi qui venais de faire ça, de tuer quelqu'un sans la moindre hésitation. Je commençais moi-même à m'affoler devant mon geste mais fut de nouveau contrôlée par des mouvements irrationnels.

J'entendais les cris de nombreuses personnes, j'entendais ces cris se taire dans la poussière. J'écoutais ce silence. Il m'était douloureux et pour cause ! J'étais sortie de la demeure et je venais de tuer tout le monde contre mon gré.

Vous rencontrez une étrange de brume.

Je cru percevoir une voix et quand je le vis, je fut remplir d'un espoir nouveau.

Vous lui demandez qui elle est.

Je me suis avancée et avant de regretter mon geste j'ai réussi à lui demander :

- Reset.

Vous ne comprenez pas comment elle le sait.

Vous percevez une silhouette dans la brume. Elle semble souffrir. Vous acceptez sa demande.

La naissance du clownOù les histoires vivent. Découvrez maintenant