THE CALL (FR)

Chapitre 1: Tout perdre pour tout gagner!

Ma musique parvient à mes tympans grâce aux écouteurs glissés aux creux de mes oreilles. Je cours mes deux kilomètres quotidiens dans Central Park qui se trouvait pas très loin des énormes gratte-ciel de Manhattan. C'est mon endroit préféré à New-York! On y trouve des coins tranquilles pour se détendre et faire son jogging matinal.

D'ailleurs, on peut remarquer aussi des enfants faisant du roller, des habitants allongés sur les pelouses riant et bavardant, certains s'endormaient carrément surement à cause d'une longue et pénible journée de travail.

J'ai vraiment eu l'habitude de m'attarder quelques instants à contempler ces gens heureux et si détachés de la réalité. Cette petite pause me permettait de reprendre calmement mon souffle dû aux impressionnants dénivelés rencontré sur mon chemin.

Je suis également scrupuleusement du regard chaque émotion et chaque geste qui pourrait effectivement me mettre sur une piste pouvant être fructueuse pour l'enquête. Celle-ci m'obsédait, je n'arrivais pas à fermer l'oeil de la nuit comme souvent. Je revois encore les images de la famille des victimes m'implorant de les aider et découvrir qui se trouvait derrière ces appels ôtant par la même occasion de nombreuses vies.

Cette histoire faisait les gros titres dans tous les quotidiens New-Yorkais, " Qui se cache derrière ces appels suspects? " mais encore " L'horreur à New-York ". Cela engendre la fureur mais aussi l'incompréhension de la population dans toute la ville même après plusieurs mois de pistes, de suspects et d'interpellations.

Soudain, mon téléphone se met à sonner et me fait sortir de ces pensées qui commençaient à pulluler dans ma tête. Mes yeux s'écarquillent à la vue de cet appel inconnu et mon regard devient subitement terne. Un instant, j'ai eu l'impression que si je décrochais, une bombe allait tout faire exploser. Ma respiration se fait de plus en plus bruyante et ma paume devient subitement moite. Mon coeur allait simplement se libérer de mon thorax si je ne reprenais plus à nouveau mon souffle. A cause des faits récents, j'avais de multiples raisons d'être réticente face aux appels de ce genre.

Mon regard se jette involontairement sur les personnes autour de moi pour constater que personne n'a de téléphone à la main. Ce n'est peut-être qu'un simple appel et qu'il n'y avait rien de suspect derrière tout ça. Il ne fallait surement pas du tout s'inquiéter mais malgré ça je devais prendre mes précautions.

- Allo, qui est-ce?

-  Vous êtes bien l'inspectrice Clark me questionne l'homme à la voix perçante sans même prendre le temps nécessaire pour m'éclairer sur son identité.

- C'est bien moi. Qu'est-ce que vous me voulez? Je dégage mon oreille en y mettant une mèche derrière celle-ci tout en lançant quelques regards furtifs aux alentours.

- J'aimerais vous aider. Est-ce que vous seriez d'accord d'accepter ma proposition?

- Je crains que je ne puisse accepter votre proposition si je n'ai aucune idée de quoi fait-elle l'objet, dis-je en fronçant légèrement les sourcils.

- Ne soyez pas impatiente, madame l'inspectrice ricane-t-il en prenant soin d'appuyer sur chaque mot.

- Qu'attendez-vous de moi? Je n'ai vraiment pas de temps à perdre pour ce genre de jeu stupide lançais-je furieuse vu la situation à laquelle moi et mes collègues sommes confrontés.

- Je veux faire disparaitre tous les indices pouvant m'inculper concernant cette affaire dit-il en prenant à présent un ton plus sérieux.

- Vous voulez faire de moi votre complice? Et si je n'accepte pas votre proposition, qu'allez-vous faire? Et vous aviez dit que vous allez m'aider mais vous faites tout à fait le contraire!

Je commence à faire des allers-retours le long du parchemin longeant la pelouse.

- Effectivement, vous serez ma complice et si vous déclinez mon offre alors j'aurai le regret ou plutôt la joie, je ne sais pas trop quel terme employé ricane-t-il, mais je pourrai tout à fait vous mettre sur la liste des prochaines victimes.

Je pouvais sentir son sourire narquois à des milliers de kilomètres. Cet homme est sans scrupule, il pouvait tout à fait me faire du mal sans avoir le moindre remords ni la moindre empathie.
Je reste donc là, figée, en plein milieu du chemin en présence des gens insouciants du danger autour de moi.

- Vous pouvez dire que vous aviez été manipulé si vous vous faites attraper mais vous serez perdante Jenna. Vous mourrez! Ajoute-t-il cruellement.

Je réfléchissais à une solution mais c'est comme si mon cerveau n'était plus en marche. Je suis incapable de relier une idée avec une autre. Commencer ma carrière d'enquêtrice de cette manière ne serait pas très bien vu mais le goût du défi l'emportera toujours. Je venais de tout perdre mais il avait tout gagné.

- C'est d'accord.