Chapitre 2 : Invasion au lycée.

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Moi : BORDEL REMONTEZ VITE ! ai-je crié en me précipitant vers la porte, REMONTEZ!

Je regrettais d'avoir crié ça la seconde suivante, après tout ça n'avait aucun putain de sens, j'étais sûrement encore dans les vappes après cette sieste ai-je pensé, j'hallucinais tout simplement. Toujours à quatre dans ce couloir, je me retournais lentement vers mes trois amis qui me fixaient avec des yeux attentifs comme s'ils s'attendaient à ce que je leur explique la situation alors que moi même étais dans l'incompréhension la plus totale, ils avaient aussi l'air terrorisé et pour cause : mes dires étaient dignes d'un fou. C'est les yeux grands ouverts et dans le silence que les prochaines 30 secondes se sont déroulées, personne n'osait dire quoi que se soit. Le bruit des pas sur les marches métalliques de l'escalier en colimaçon s'était arrêté : ils étaient tous arrivés en bas, incapable d'entendre mes avertissements au milieu de tout le vacarme produit par tout ce monde dans la cour.

"Da..Dan il se passe qu..." murmura Lucie avant d'être coupé par un nouveau cri provenant de la cour, un cri beaucoup plus proche et fort que les cris qu'on avait entendu précédemment. Je m'aggripais immédiatement au radiateur sous la fenêtre du couloir et l'escaladais afin de pouvoir jeter un nouveau coup d'œil en bas, histoire de me rassurer sur cette histoire et surtout de pouvoir affirmer que c'est bel et bien mon cerveau qui me joue des tours et que tout ça a une explication rationnelle, car tout à une explication rationnelle, comme l'a toujours dit ma mère. Mais le cri provenait du pied de notre bâtiment, il m'était impossible d'avoir un bon angle de vue sans ouvrir la fenêtre sauf que c'était cette fenêtre n'était absolument conçue pour être ouverte. Le reste de la cour était déjà vide et le groupe d'élèves qui se bagarrait plus tôt à côté du préau n'était étonnement plus là.

Surgirent alors plus de cris, des cris de filles, de garçons puis d'un seul coup le bruit métallique des pas reprit mais cette fois le bruit était beaucoup plus prononcé et le sol sous nos pieds commençait à vibrer...comme s'ils faisaient demi-tour à toute vitesse.

? : RECULEZ VITE! cria une voix dans les escaliers.

Tous ceux qui avaient traversé cette porte quelques minutes auparavant pour évacuer se retrouvait à nouveau à devoir la traverser de nouveau dans l'autre sens, un par un les élèves arrivaient en courant et se laissaient s'écrouler sur le sol du couloir ou se tenaient les côtes tout en reprenant leurs souffles, ils venaient de taper le sprint de leurs vies ou quoi ?!
Quand la prof franchie la porte peu de temps après tout le monde, elle s'écria à pleins poumons :

Prof : FERMEZ CETTE PORTE, ILS ARRIVENT!

Thomas, qui était la personne la plus proche de cette porte, la claqua d'un coup sec, et la prof s'empressa de sortir son gros trousseau pour la fermer pour de bon.

Gwen : BORDEL QUE QUELQU'UN NOUS EXPLIQUE CE QU'IL VIENT DE SE PASSER! QUI ARRIVE ?

Natasha, s'avançant et encore essoufflée : Les autres... ils arrivent... je ne sais ce qu'ils leurs prend..mais... ils arrivent..

Gwen s'approcha de Natasha pour qu'elle puisse s'appuyer sur elle et tout en essayant de garder son calme elle lui dit :

Gwen :  "Natasha respire, et explique nous, comment ça tu sais pas ce qu'ils leurs pr... "

BOUUUUUM

- HAAAAAAA !! cria l'ensemble de la classe.

Tous les élèves sursautaient à cause de ce bruit provenant de la porte vitrée. Je me tournais vers celle-ci et aperçus trois grandes silhouettes se tenant devant, de l'autre côté.

Je restais dans l'incompréhension un moment, je voyais là trois jeunes, dont celui que je pensais avoir vu commettre cet acte horrible deux minutes auparavant. Les trois avaient une peau grise laissant apparaître leurs veines violettes à travers, leurs yeux n'étaient à présent que des paires de petites billes monochromes. Et le plus frappant étaient leurs vêtements déchirés et couverts de sang tout comme leurs mains et leurs... bouches, je n'avais peut-être pas rêvé bon sang. À leurs portraits terrifiants s'ajoutaient leurs souffles bruyants qui faisaient froid dans le dos. C'est alors que les trois "élèves" se mirent à frapper sur la porte violemment comme pour vouloir entrer de force, leurs poings déjà ensanglantés laissaient des traces de sang sur la vitre. Tout ça avait l'air réel, trop réel, impossible que se soit une blague de mauvais goût. La classe doutant de la solidité de la porte en verre reculait peu à peu.

Natasha : Fouttons le camp d'ici!

Sans même se concerter l'ensemble de la classe s'écarta de la porte tandis que je restai pétrifié devant cette porte et les trois garçons.

"C'est quoi cette merde? Que vous ai-t-ils arrivés les gars?"

D'autres créatures  avaient maintenant rejoint les trois premières au sommet des escaliers de secours, je les regardais essayer de traverser la porte sans pouvoir bouger.

CRAC

La vitre cèda d'un coup sous la force des six ou sept créatures, sans même se fissurer avant, pris par surprise, je bondis en arriére et tomba sur les fesses, c'est alors que le première créature se freia un chemin à travers la porte.
Je fus stupéfait de constater au milieu de cette pagaille que cette créature n'avait pas l'air de resentir la douleur qui aurait normalement été causée par les morceaux de verre qui bordaient le trou qu'ils avaient créé dans la porte, je la vis se planter à plusieurs d'entre eux mais elle continuait son chemin vers moi comme si de rien était, comme si je l'intéressais plus que sa propre santé.

Toute la classe se sauva tandis que de mon côté, toujours terrorisé par ce qu'il se passait sous mes yeux mais enfin sorti de cet état qui m'empêchait de bouger, j'essayais tant bien que mal de ralentir la première créature, avec de violents coups de pieds portés à sa tête pour l'empêcher d'entrer, mais il ne fallut pas longtemps avant que les autres essayent également d'entrer en même temps que le premier et mes coups de pieds ne faisant plus effet. Je m'apprêtais alors à rejoindre ma classe pour me mettre en sécurité lorsque l'une de ces choses m'attrapa par la cheville, me faisant chuter dos au sol. Ma nuque heurta le sol me laissant dépourvu de tous mes sens un court instant. Lorsque je repris mes esprits, la créature qui avait toujours ma jambe entre ses mains, essaya étonnement de me mordre celle-ci. Me rendant compte de ce qu'il se passait et à l'aide de ma seconde jambe, je frappa le visage de cette chose jusqu'à ce qu'elle me lâche, c'est alors au dépend de ma chaussure droite que je réussis à me remettre sur pied et fuir cette porte et les créatures qui essayaient de la traverser. Je me retournais une dernière fois pour constater que déjà trois étaient entrées et me suivais, il fallait que je me caches le plus rapidement possible.

Heureusement, je courais plus vite qu'eux : ils me perdirent de vue en à peine quelques secondes. J'étais donc seul dans les couloirs du bâtiment C de mon lycée et aucun signe de ma classe qui avait probablement empruntée ces même couloirs quelques minutes auparavant. La bonne nouvelle c'est que le bâtiment est immense, quatre étages et chaque étage est constitué d'une vingtaine de pièces, les possibilités pour se cacher sont donc énormes mais cela voulait aussi dire qu'il allait être compliqué de retrouver ma classe, je n'avais aucune idée s'ils étaient descendus ou montés d'étage. Arrivant à la conclusion que je n'allais pas les trouver tout de suite, je décidais de me cacher dans la première salle ouverte qui se présenteraient à moi. Après pas loin de six essaies sur des portes fermées, je réussissais enfin à pénétrer dans une salle d'anglais dont la serrure de la porte était déjà cassée, et sans réfléchir je commençais à barricader cette porte afin d'empêcher l'accès à quiconque essayerait d'entrer. C'est alors qu'avec les tables je commençais à bloquer convenablement cette porte avant de m'écrouler au sol dans un coin de la pièce, la tête sur les genoux.

"Je ne comprends pas ce qu'il se passe et en plus je suis maintenant seul sans savoir où sont les autres ... Super, ai-je murmuré avant de fermer les yeux."

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