IMMORAL stepbrother (Terminé)

Chapitre 2 - Leah

Un tempête se prépare et pas des moindres... Bonne lecture ! 

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Confortablement assise dans mon siège, en classe économique, je ferme les yeux, mon casque connecté au téléphone portable de ma sœur. Ses playlists sont un peu trop rock pour moi, mais, de toute façon, je n'ai rien d'autre à me mettre sous la main. Sous mes airs de fille plutôt sûre d'elle, j'ai une trouille bleue de l'avion. Et, vraiment, je n'exagère pas. Les quatre heures à venir risquent d'être parmi les plus longues de mon existence. Comme à chaque fois que je voyage de cette façon.

« Where is my mind » des Pixies m'apaise un peu. Au début, je n'écoute pas vraiment les paroles, puis, progressivement je les entends. Ce n'est pas si mal, et ça m'aide à me détendre.

I was swimmin' in the Caribbean

Je nageais dans les Caraïbes

Animals were hiding behind the rock

Les animaux se cachaient derrière les rochers

Except the little fish

Excepté les petits poissons

But they told me, he swears

Mais ils m'ont dit qu'il jure

Tryin' to talk to me to me to me

En essayant de me parler, à moi, à moi...

Voilà, c'est ça... Je me projette sur une plage paradisiaque, les pieds dans l'eau, des poissons tropicaux autour d'eux... Et Jake, juste un peu plus loin, en train de se faire bouffer par un requin aux dents aiguisées à souhait. Miam...

Au refrain suivant de la chanson, je sens même mon cœur ralentir juste ce qu'il faut pour que je me sente mieux. Voilà, c'est ça...

Where is my mind ? (x3)

Où ai-je la tête ? (x3)

Je ne sais pas trop où mon cerveau s'est fait la malle, mais tant que je retrouve un rythme cardiaque à peu près normal, ça me va. Peu importe que je doive imaginer mon ex en forme de nuggets pour gros têtard.

Tout va bien.

D'ici quelques heures, je retrouverai ma mère, ses bras accueillants, ses paroles douces.

Tout va bien.

Le plus dur sera quand même de ne pas trop montrer ma joie de la revoir. Garder mes distances risque de s'avérer plus que compliqué que prévu. Mais je vais gérer ça.

Tout va bien.

— Mesdames et Messieurs, nous allons bientôt décoller. Merci de vérifier que vos téléphones soient bien en mode avion.

D'un geste presque mécanique, je m'apprête à verrouiller le portable d'Ana lorsque je remarque un message non lu. Il est probablement arrivé quand j'écoutais la dernière chanson. Je scrute l'écran, stupéfaite. Il provient de... Connard arrogant.

Connard arrogant ?

Curieuse, je débloque la bête – facile, Ana et moi possédons le même code depuis que nous sommes en âge d'avoir notre propre smartphone, à savoir notre date de naissance : 170200 pour 17 février 2000 – et me jette sur le texto en question.

Connard arrogant : Prépare tes fesses de pucelle, je viens te chercher dans le hall des arrivées. T'as intérêt à être là, je déteste attendre. Pigé ?