Chapitre 5

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2 juin 2018

PDV ÉLISE

Un bip. Deuxième bip. Troisième bip. Pas envie de me lever, de vivre cette journée.

De Clara 💕 : Bon courage pour cette journée. Je sais que ce sera compliqué pour toi mais au moindre coup de blues, tu m'appelles. ❤

Je soupire. Cette journée c'est la deuxième que je redoute pendant l'année. Chaque année, c'est la même chose.

Paul : ÉLISE DEBOUT ! ON PART DANS 15MIN LA SCHTROUMPFETTE !

J'en ai marre, je ne veux pas me lever. On doit prendre l'avion pour retourner à Clairefontaine.

Antoine : ON T'ATTEND ! DEBOUT !

Ils ont vraiment décider de me faire chier. Je me lève, pleine de rage, fais ma valise et descends. Ils sont tous dans le bus à m'attendre. Je laisse ma valise au chauffeur qui la range dans la soute. Je monte dans le bus et d'un seul regard, ils comprennent que je ne veux surtout pas parler.

Presnel : Comment va la tigresse ?
Moi : Ta gueule je veux pas parler.
Didier : ÉLISE !

Je lève les yeux au ciel et enfonce mes écouteurs dans mes oreilles.

PDV ANTOINE

Presnel : La tigresse !
Paul : Elle s'est levée du pied gauche ou quoi ?
Moi : Elle a sortie les griffes aujourd'hui !

Nous rions tous ensemble en fixant la fille de Didier. Elle fixe le paysage en écoutant sa musique. Elle semble perdue, triste, désemparée. Je connais cette femme, je l'ai déjà vu. Je ne sais plus où et ça m'énerve.

PDV ÉLISE

Clara. Ma Clara. J'aimerai tellement que tu sois avec moi. Tous les jours je peux y arriver mais aujourd'hui, non. Je ne peux pas. Je n'y arrive pas. C'est compliqué aujourd'hui, ce n'est pas un jour comme les autres.

Quelqu'un me tapote l'épaule. Je me tourne et croise le regard de mon père. Je coupe ma musique et le questionne du regard.

Didier : Je suis désolé pour hier ma puce.
Moi : Je t'aime mon papounet.
Didier : Je t'aime aussi mon Élise.

Il me prend contre lui. Je me blottis dans ces bras.

Moi : C'est l'anniversaire d'Astrid aujourd'hui.
Didier : Ma puce...

Je pleure en silence dans son cou. Je ne comprends pas pourquoi je pleure encore. Ça fait trois ans ! TROIS PUTAIN D'ANNÉES !

Didier : Ne pleure pas ma puce.
Moi : C'est impossible papa ! On formait le trio inséparable avec Clara. Je ne peux pas.

Astrid. Je m'en veux tellement mais si tu savais à quel point je t'en veux également. Tu n'avais pas le droit de me faire ça et je me mets à pleurer le jour de ton anniversaire.

Didier : Tu sais, à propos de Hugo. Je sais que je n'ai pas à diriger ta vie mais c'est plus fort que moi. Noé t'a détruit et je ne veux pas qu'il t'arrive à nouveau la même chose. D'autant plus que c'est l'un de mes joueurs, le numéro un en tant que gardien. J'ai besoin de lui, qu'il soit en forme et concentré sur la coupe du monde. Personne n'a le droit de te draguer, en tout cas, pas tant que cette plaie qu'il y a dans ton coeur et dans ton âme ne soit pas cicatrisée.

Je n'ai pas la force de répondre. Je ne suis qu'un boulet pour eux. Je suis la à me plaindre, à me lamenter mais il y a pire que moi ! Je suis de mauvaise compagnie, je rembarre ceux qui essayent de m'aider, ceux qui sont gentils avec moi. Je pense à la façon dont j'ai parlé à Adil à la piscine, mais aussi à Presnel tout à l'heure.

À Adilou : Je suis désolée Adilou pour l'autre fois. Ne me parle pas de mes cicatrices, c'est tout.

A Presko le DJ : Excuse moi pour tout à l'heure. Pas d'humeur.

Je pose mon téléphone et me perds à nouveau dans mes pensées.

Qu'es que j'ai fait pour ne pas pouvoir retrouver le bonheur ? Je ne sais pas. Je veux retourner quatre années en arrière. J'étais en couple avec un homme merveilleux, des amies en or et une famille aimante. Comment en une soirée tout peut basculer ?

Le bus se garre devant l'aéroport. Nous allons dans l'avion et je m'assoie seule. J'allais remettre mes écouteurs mais Presnel et Adil s'assoient à mes côtés.

Presnel : On t'en veut pas schtroumpfette.
Adil : Même si c'est surprenant quand tu sors les griffes.

Je lâche un léger rire alors que Adil me tire contre lui et m'enlace. Je me repositionne et leur souris.

Presnel : Tu es une vraie tigresse en tout cas ! Maintenant je sais qu'il ne faut pas que je frotte trop à toi.
Moi : Je sais, je suis terrible.
Adil : Prends pas trop la grosse tête non plus Deschamps !
Moi : Moi ? Jamais !

Nous rions tous les trois. Ça fait du bien de rire.

Presnel : Lloris est jaloux !
Moi : Hein ?
Adil : Tu es avec nous et tu ris avec nous. Il est jaloux ! Il veut que tu sois avec lui !
Moi : Vous êtes débiles les gars !
Presnel : Avoue il est beau gosse notre capitaine.
Moi : Il est plus beau que toi en tout cas.

Il fait une mine choquée tandis que j'éclate de rire.

Paul : Schtroumpfette !
Moi : Oui mon poulet ?
Paul : Ou se trouve le point G chez une femme ?

Je hausse un sourcil alors que les gars éclatent de rire autour de nous. Je sens la connerie.

Moi : Je sais pas...
Paul : À la fin du mot shopping.

J'éclate de rire et me tiens le ventre. Ok, celle la est bien trouvée.

Moi : Bien joué mon poulet.
Paul : Je sais, je suis drôle.
Moi : Fais attention tu ne vas pas pouvoir sortir de l'avion.
Paul : Mais que t'es drôle ma poulette !
Moi : Je sais. On me le dit souvent.

Il pose ses mains sur mon visage et me pince les joues comme fait une grand mère à sa petite fille. Je lui tape les mains.

Moi : Tu me fais mal mon poulet !

Il me tapote la tête et retourne à sa place.

Moi : Il se dope celui la ?

Adil et Presnel éclatent de rire. Apparemment il est comme ça tout les jours, ça n'a l'air de choquer personne.

Voilà la fin de ce chapitre ! Qu'en avez vous penser ?

- Élise ?
- Les joueurs ?
- Les allusions de Presnel et Adil par rapport à Hugo ?
- Didier et sa fille ?

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