L'Annonce

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Le regard de l'individu était posé depuis plus de cinq minutes sur une photographie qui se trouvait devant lui. Mise sur le dessus de la table qui servait de bureau dans ce coin de la pièce, l'inconnu était assis sur une chaise sans faire le moindre geste. Il restait immobile, à observer les traits de visage de la personne représenté sur l'image. Durant ce temps d'observation, il n'avait pas entendu que la porte de sa chambre venait de s'ouvrir, alors que celle-ci grinçait à cause de l'âge qu'avait le bâtiment.

- Seijuro, es-tu là ? Demandait la personne qui venait d'ouvrir la porte en faisant un pas pour pénétrer dans la pièce.

Le dénommée Seijuro détournait sa vue de la photo sur la deuxième personne qui entrait petit à petit dans son intimité pour pouvoir savoir l'identité de l'individu avec exactitude.

- Père. Ajouta-t-il en guise de réponse en reconnaissant l'homme qui était le seul être humain à lui faire ressentir deux émotions qu'il ne souhaitait pas avoir auprès d'autres citoyens. De la peur et de la soumission. 

Après avoir prononcé ce simple mot. Le jeune homme sentait qu'un regard se posait sur lui. Un regard qui ne faisait ressentir aucune sensation de bien-être ou de sécurité, alors que cet homme qui n'était autre que son père se trouvait maintenant face à l'adolescent qui s'était redressé d'un bond et s'était incliné en guise de respect.

- Redresse-toi mon fils, je dois t'annoncer quelque chose.
- Quoi donc 
- Bien, à partie d'aujourd'hui un majordome commencera son service dans notre manoir. Puis il annonçait après un court silence : Il sera à ton service.

Seijuro ouvrait grandement ses yeux sous l'effet de la surprise de cette nouvelle dont il ne s'attendait pas. Lui ? Avoir un majordome ? Il se débrouillait bien dans ce qu'il avait à faire en étant seul, pourquoi donc avoir un pot de colle près de soi ? Il ne comprenait pas. Sachant que son père le connaissait aussi bien qu'il ne se connaissait lui-même.

- À mon service ? 
- Oui, je sais que tu es une personne qui sait faire les choses soi-même sans vouloir d'aide, mais tu entre maintenant dans l'âge où tu perdras souvent le temps de faire t'es activités. Il sera là pour faire ce que tu désires et t'avancer dans le travail. 
- Si vous le dites, je vous remercie de penser à moi pour cela père.
- Tu es un Akashi, et je sais que t'as mère aurait voulu cela.

Les deux hommes détournaient leurs regards sur la photographie qu'observait au départ l'adolescent avant cette annonce et court dialogue. Ils ressentaient tout deux une douleur au cœur, pouvoir la voir dans ce cadre mais ne plus pouvoir l'embrasser. C'était dure mais il fallait accepter le sort qu'elle avait reçu ce jour-là. Et garder en mémoire tout ses moments qu'ils avaient eu ensemble avant qu'elle ne disparaisse.

l'Héritier & le MajordomeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant