Chapitre 28

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Quand elle remonta elle vit alors un spectacle qu'elle aurait préféré ne jamais voir. Chloé était à bout de souffle, sa lèvre inférieure était enflée et en sang, son visage était rouge, en sueur et des traces de larmes creusaient sur ses joues... Et pourtant... Elle lui souriait.

- Chlo...

Oh merde !!!

Beca caressa la lèvre de Chloé du bout des doigts, lui arrachant une grimace. Elle se redressa et descendit du corps de la rousse, se mettant sur le bord du canapé. Elle lui prit les mains et la fit s'asseoir. Quand Chloé fut assise dans le canapé, Beca mit ses mains sur se joues et lui essuya ses traces de larmes.

Merde... Mais qu'est-ce que j'ai fais ?

- Bouges pas de là.

Chloé regarda Beca, confuse. Elle la vit s'habiller rapidement avant de sortir de la pièce. Elle y revint une minute après et se remit face à elle. Elle tenait un glaçon entre ses doigts et le posa doucement sur la lèvre de la rousse. Chloé siffla de douleur mais Beca ne retira pas le glaçon. En y regardant de plus près, Chloé décela de la culpabilité dans le regard de sa brune. Et ça la toucha de voir qu'elle s'en voulait, même s'il ne fallait pas. La brune s'en voulait tellement qu'une larme s'échappa et roula sur sa joue. Chloé l'essuya immédiatement et Beca lui sourit.

- Je suis désolée mon cœur.
- Ben pourquoi ? C'était merveilleux. J'ai adoré moi. Pas toi ?
- Oh que si mais...
- Pas de mais. J'ai adoré ce que tu m'as fais. Je suis prête à le refaire quand tu veux.
- Pas question. Pas quand on voit dans quel état ça te mets.
- Ben... Si tu m'interdis pas de gémir la prochaine fois, ma lèvre devrait être dans un meilleur état.
- Donc c'est de ma faute. Je suis vraiment désolée.
- Beca...
- Arrêtes de parler. Il faut que le glaçon reste en place.

Chloé sourit. Elle caressa la joue de Beca et lui fit comprendre par le regard qu'elle ne lui en voulait vraiment pas. Après tout, elle venait de lui offrir le plus bel orgasme de toute sa vie. Quand le glaçon fut entièrement fondu, Beca remarqua que leur voisin de l'immeuble d'en face les regardait, bouche ouverte. Elle se souvint aussi qu'elle était habillée, mais que Chloé, bien qu'elle était dos à lui, était nue. Elle fronça les sourcils et Chloé le vit.

- Qu'est-ce qu'il y a ma puce ?
- Le voisin d'en face te mâte...
- Quoi ?

Chloé voulue se tourner vers la fenêtre mais Beca l'en empêcha en l'embrassant langoureusement. Chloé la fit vite reculer à cause de sa lèvre. Beca sourit en voyant que le voisin n'était plus devant sa fenêtre.

- Jalouse.
- Très jalouse. Tu devrais t'habiller.
- D'abord tu m'ordonnes de te déshabiller, maintenant de m'habiller... Tu ne sais pas ce que tu veux ma puce.
- Oh, tais-toi...

Chloé sourit et lui fit un clin d'œil avant de s'habiller. Pendant ce temps Beca disparut et Chloé la chercha dans l'appartement, elle la trouva dans leur chambre. Quand Beca la vit, elle s'approcha d'elle et lui caressa la lèvre. Elle ne saignait plus mais il y avait une cicatrice.

- J'aurais préféré que tu gémisse plutôt que tu te mettes dans cet état. Merde... Mais pourquoi elle a rien dit ?
- Beca... Je t'assures que ça va.
- Pourquoi tu as rien dis ? Si tu m'avais dis pour ta lèvre, j'aurais arrêté.
-  Justement. Je voulais pas que tu t'arrêtes. Beca... J'ai adorer, vraiment. La douleur de ma lèvre n'était rien à côté du plaisir que tu me procurais. J'ai aimé chaque secondes. Et, va savoir pourquoi, l'interdiction de gémir décupler le plaisir.
- Tu m'en veux pas alors ?
- Mais non ! Ma puce, enfin ! Bien sûr que non ! Si je t'en veux de m'avoir fait l'amour où va le monde ?
- Et puis... Tu l'as cherché...
- Oui. Je sais. Je le méritais.

Chloé prit Beca dans ses bras et la brune enfouit sa tête dans le cou de sa fiancée. Elle pensa soudain à quelque chose. Elles étaient fiancées depuis deux mois mais n'avaient aucune date de fixée. Elle se remit face à Chloé et lui sourit.

- Le 14 février prochain. Déclara-t-elle soudainement.
- Hein ? Mais de quoi elle parle ?
- La saint Valentin.
- Oui et ben quoi  ?
- Je veux qu'on se marie à la saint Valentin. Si tu es d'accord bien sûr.
- Beca... Si ça ne tenait qu'à moi on serait déjà à Las Vegas pour se marier. Non en fait, on l'aurait déjà fait depuis longtemps.
- Alors ça veut dire que t'es d'accord ?
- Oui. La saint Valentin sera le jour parfait pour te dire oui.
- Génial. Alors ça y est... On a une date ? Ouah... ça rend tout ça tellement plus vrai d'un seul coup.
- On a une date.
- Bon ça avance. Il nous faut plus qu'un lieu, un traiteur, des cartons d'invitations, des alliances... Et tout le reste en fait.
- Et des robes de mariées.
- Ha, en parlant de ça...

Beca se dégagea de l'étreinte de Chloé et s'installa sur le lit. La rousse s'inquiéta et se mit à côté d'elle.

- Chlo je... je voulais pas porter de robe de mariée moi. Avoua Beca.
- Quoi ? Oh non Beca, s'il-te-plaît.
- Je voudrais porter la robe de mon grand père. Je veux porter la robe la plus importante de ma vie pour le jour le plus important de ma vie. Et comme ça... J'aurais l'impression qu'il sera là lui aussi. Et je voudrais tellement qu'il soit là ce jour là.
- Beca... Je peux te proposer un compromis ?
- C'est à dire ?
- Tu portes une robe de mariée à la mairie, à l'église et pour les photos. Puis, à la salle des fêtes tu portes la robe de ton grand-père. Parce que je suis désolée ma puce, mais je tiens à te voir en robe de mariée.
- Bon alors oublie la robe bleu. Je porterais une robe blanche. Tout au long de la journée.
- Mais non. Je comprends que c'est important pour toi et...
- Chlo. Ce jour là c'est le jour où je tiens à ce que tu sois le plus heureuse possible. Alors si tu veux que je portes une robe de mariée, je porterais une robe de mariée. Je porterais la robe de grand-père pour une autre occasion spéciale.
- Tu es sûre ?
- Sûre et certaine.
- Je t'aime. Il faudrait que je pense à faire des concessions pour ce mariage moi aussi. Elle aussi doit être heureuse ce jour là.
- Je t'aime aussi.

BechloéOù les histoires vivent. Découvrez maintenant