It's written in the stars

第一

"I grew a flower that can't be bloomed
In a dream that can't come true"

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« Votre attention s'il vous plaît. L'embarquement pour l'avion de 10h46 en direction de Pékin va démarrer porte 32B. Veuillez commencer à vous présenter au guichet. »

La voix automatique résonne dans l'aéroport alors que je regarde ma famille une dernière fois.

- Tu fais attention à toi ! N'oublie pas de te dépêcher si tu veux avoir ta correspondance, tu n'as qu'une heure trente. Et n'oublie rien dans l'avion !

Je soupire légèrement et esquisse un sourire amusé.

- Oui maman, ne t'inquiète pas. J'ai 19 ans, tu sais ! Et j'ai déjà fait ce trajet plusieurs fois. Tout va bien se passer.

Cette dernière hoche la tête, les larmes aux bords de ses beaux yeux bleus, et m'étouffe dans un dernier câlin. Je croise le regard chaleureux de mon père par dessus son épaule et lui sourit grandement. Il me rend mon sourire et m'ébouriffe doucement les cheveux. Mais je n'ai pas la force de râler, me contentant de le regarder afin d'imprimer les traits de son visage que je connais pourtant déjà par cœur dans ma mémoire. Sa mâchoire durement dessinée, ses sourcils broussailleux et son expression si rassurante.

Je finis par me reculer de ma mère et lui claque un bisous bruyant sur la joue.

- Je vous aime ! A la prochaine ! Leur cris-je en empoignant ma valise. Je me retourne afin de leur faire un signe du bras et disparaît derrière les portes de la sécurité. Je souffle un bon coup, chasse les larmes bordant mes yeux et me prépare mentalement aux 14 heures de vol. Un gémissement muet m'échappe à cette pensée et je me dirige vers les portiques métalliques de l'aéroport Roissy-Charles De Gaule.

Après avoir passé toute la sécurité et les boutiques menant aux portes d'embarquement, je me dirige vers la mienne et montre mon billet et mon passeport. On m'indique le chemin et je finis par enfin monter dans l'avion. Je m'installe confortablement dans mon siège situé à côté de la vitre et laisse mon regard se perdre à travers celle-ci quelques instants.

Ça y est, les vacances d'été sont finies. Finies les balades au bord de l'eau, les soirées bien arrosées en extérieur, la bronzette à la piscine. Mais surtout: finie la France.

La voix du pilote nous souhaitant la bienvenue à bord me sort de mes pensées, me ramenant à la réalité plutôt violemment. Je boucle ma ceintures et place mon casque sur ma tête. Bon, il semble que mon voisin ai loupé l'avion où ai finalement décidé de rester. J'aurais peut-être dû faire pareil.

Je secoue la tête afin de faire partir ce genre d'idées et me répétant que je suis, malgré toutes mes jérémiades, contente de retourner en Chine. Je vais retrouver tous mes amis et mon appart, super non ?

Les 6 premières heures de vol passent assez rapidement, m'occupant comme je peux. Je regarde pour la énième fois Harry Potter et essaye toutes les options de la petite télé me faisant face. L'avion finit par atterrir à Dubaï à l'heure, me laissant assez de temps pour avoir ma correspondance sans courir. Enfin, un peu quand même vu la taille de l'aéroport. J'arrive à monter dans le second avion à l'heure et nous repartons pour 8 heures. Je m'endors assez rapidement, manquant le repas et me réveille 6 heures plus tard. Je regarde mon téléphone : 7:34 AM. Je soupire et me renfonce dans mon siège. N'arrivant plus à dormir, j'accepte avec plaisir le petit-déjeuné proposé par une hôtesse et me plonge dans mes pensées jusqu'à l'atterrissage, mon casque sur les oreilles. Je crée des milliers de scénarios imaginaires, m'inventant toutes sortes de vies.