Le ciel était d'un bleu clair presque parfait et irradiait. La chaleur du soleil réchauffait la peau des personnes entassées sur la place. L'époque de l'éclosion des premiers bourgeons était enfin là. Un soulagement pour la plupart des personnes après un hiver particulièrement rude. Tout semblait aller pour le mieux.
Seulement, une ambiance pesante s'était installé. Un terrible contraste avec la beauté renaissante de la nature. Personne ne semblait vouloir lever la tête. Personne ne regardait ce qui avait été installé au milieu de la place. Des centaines de branches entassées, des troncs alignés n'attendant plus qu'une seule chose, s'enflammer.
Le bûcher avait été dressé dans la nuit et attendait maintenant le bourreau qui viendrait suivi du condamné à mort.
Il ne fallut pas attendre bien plus longtemps. Il arriva.
La tension monta d'un cran en même temps que les murmures se faisaient de plus en plus insistants.Le bourreau attacha une femme aux yeux embués de larmes au bûcher.
Elle avait essayé de paraître forte pendant quelques instants, mais la peur avait reprit le dessus.
Son regard la trahissait et révélait cette peur de souffrir, cette peur de mourir, cette peur de laisser cet affreux souvenir au seul être qui lui restait. Elle le cherchait du regard en priant pour qu'il ne vienne pas, tout en espérant le voir une dernière fois.Le bourreau rappela son accusation, le nom de celui que tout le monde croyait mort de sa main par sa faute. Il prononça la peine de mort. Mais la femme n'entendait plus, elle se coupa du monde, prête à souffrir pour la dernière fois.
Alors qu'elle sentait les premières branches grésiller, elle entendit soudain son cri.
Le cri de son fils. Il était donc venu. Elle rouvrit les yeux et versa ses dernières larmes.
《-ELLE EST INNOCENTE !! RELÂCHEZ-LÀ !! LIBÉREZ-LÀ !!》Elle le voyait se débattre s'égosillant et criant à plein poumons son nom. Elle devint désespérée lorsqu'elle le vit tomber sous le coup d'un homme qui le retenait.
Le jeune homme s'évanouit murmurant quelques mots avant de perdre connaissance. 《- Maman, ne meurs pas... ne.. laisses pas seul... relâchez... là》La jeune femme perdit alors le contrôle et cria à son tour, clamant le nom de son fils qui allait maintenant devoir supporter ce souvenir. Celui des flammes, des larmes et des cris.
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Recueil de textes
RandomDans ce recueil je mettrais quelques exercices d'écritures des petits textes écrits lors d'un ennui ou même des participations à certains concours, etc.