Bloody Circus School

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La journée bat à son plein, je dois dire que je trotte de gauche à droite entre les cours. La taille de l'université suffit amplement pour accomplir ma dose de sport quotidienne. Je n'ai pas le temps de parler aux autres élèves car on fait surtout connaissance avec les cours que nous allons étudier et les personnes qui les enseigneront. J'ai pu également voir le restaurant universitaire et les quelques magasins étudiants dans le hall principal du bâtiment principal. La bibliothèque universitaire est également dans ce même bâtiment, en fait le bâtiment principal ne compte aucune salle de classe mais plutôt tout ce qui est lié à la vie étudiante. Le centre d'orientation se trouve également dans ce bâtiment mais ce qui m'a le plus étonné, ce sont les publicités Républicaine et conservatrice du droit au port d'armes. Il y a même une boutique qui propose de vendre, d'acheter ou même de restaurer des armes à feu moyennant paiement. Je trouve ça quand même très paradoxal quand on se souvient de la vidéo d'accueil de BCS, parler des attentats dans les écoles en disant qu'il faut combattre pour ne plus que ça arrive ... et vendre ces armes dans ces mêmes écoles c'est stupide. Moi je n'ai pris aucune arme à BCS, même si l'offre de gagner des points pour avoir aidé à exécuter une personne .... est à la fois alléchante et immorale. Je vais travailler de manière morale dans l'université, après tout je n'ai pas besoin de savoir tuer si je suis enquêteur privé.

J'arrive à mon dernier cours de la journée, c'est un cours de sport. Je me demande quelles disciplines on va nous enseigner cette année, je remarque d'ailleurs qu'il n'y a pas que notre classe. On doit être quatre à cinq classes différentes mais surtout, nous sommes mélangés avec les étudiants de deuxième et troisième année, eux ont l'air plus confiants que nous mais nous ne nous mélangeons pas trop. Par ailleurs, on peut même sentir une fracture entre différentes personnes qui sont pourtant dans la même classe. Je ne sais pas ce qui s'est passé les années précédentes mais je sens que ce n'est pas que par camaraderie que des groupes se sont formés dans les classes. Certains ont ... une bague ? Serait ce une fraternité ? Il y en a dans presque toutes les universités connues. En plus ceux qui portent cette chevalière sont plus bruyant et exubérant que les autres, l'Amérique dans toute sa splendeur. Je souris légèrement et suis soudainement surpris par le professeur de sport qui arrive avec deux machines et des ballons d'à peu près tous les sports possibles.
Il a un grand sourire aux lèvres et dit « Damien et Alex ! Venez ici. » les deux élèves de troisième année arrivent près de leur professeur avec un sourire aux lèvres. C'est drôle quand j'y pense que au moment où le professeur a parlé, les élèves autres que les premiers années se sont accroupies. Je décide de faire pareil et je suis vite suivi dans mon mouvement par Johnattan et Brandon. Pour ma part j'ai un mauvais pressentiment et je crois que eux aussi. Le professeur prend son sifflet au tour du cou et dit presque en criant « Bien ! Pour les nouveaux je m'appelle Bill Anderson ! Je suis pas un simple professeur de sport, moi je vous apprend la survie et le dépassement de vous même pour que vous deveniez autre chose que des ados en pleine puberté qui pensent qu'ils vivent encore chez papi, mamie ! » Pour le coup je prend son commentaire personnellement. C'est pas parce que je vis chez ma grand mère que je vaux rien. Il enchaîne en criant « Vous ne valez rien ! Et je vais vous le prouver. A mon coup de siffler vous devrez trouver une cachette sinon vous allez vous prendre des ballons à une vitesse de trente kilomètres heure ! Il vous suffit d'être toucher une fois pour vous considérez comme mort, bienvenue à Bloody Circus School ! » Lorsqu'on entend le coup de sifflet, on est abasourdis par ce qui a été dit. Pendant quelques secondes certains élèves pensent à une blague mais quand on voit les élèves de seconde et troisième année courir on comprend vite que ce n'est pas une blague. Les deux élèves appelés par monsieur Anderson commencent à charger ce qu'on comprend être des canons à ballon. C'est la cohue et le chaos, je vois des élèves grimper sur une corde qui mène jusqu'au toit du gymnase car les machines ne peuvent pas propulser les ballons dans les airs. D'autres élèves commencent à courir vers les sortis de secours pour s'enfuir avant d'être touché. Je réfléchis à toute vitesse mais ne voit pas de moyens d'échapper aux ballons qui commencent à voltiger dans tous les sens et à toucher des élèves. Certains tombent au sol après avoir été touché car la vitesse du ballon n'est pas agréable. De mon côté j'arrive à éviter un ballon de justesse avant d'entendre Brandon siffler. Il est situé derrière un gros tapis qui est sensé amortir les chutes et essaye de le soulever. Je m'empresse de courir vers lui et l'aide à soulever ce gros tapis d'au moins vingt cinq kilos. Johnattan nous rejoins et à trois nous soulevons le tapis qui nous sert de barricade. On entend les ballons taper contre l'épais matelas et des élèves se cachent derrière nous pendant qu'on le tiens.
Brandon dit « Ha ha ! C'est mon frère qui m'a appris ça ! Retenez bien que la famille des Fritz vous a sauvé, vous lui êtes redevable !
— On devrait pas aller aider les élèves au sol plutôt ? Après tout on a un gros tapis qui nous sert de bouclier !
— Tu as pas tort ... c'est quoi déjà ton nom ?
— Sebastian Sylvester.
— Écoute Seb, à trois nous allons soulever de matelas. Ça compte aussi pour toi Johnattan ! Ceux qui se cachent derrière nous, vous vous chargerez d'aider les élèves au sol puis nous vous emmènerons vers la sorti de secours à gauche. Un ! Deux ! Trois ! Allez ! » En l'espace de dix secondes, nous ne nous sommes pas simplement caché des projectiles mais nous avons aussi pour mission d'aider nos camarades à terre. Nous nous déplaçons rapidement et méthodiquement, on entend le professeur rire et applaudir derrière puis quelques ballons frapper contre le tapis que l'on a, j'ai ressens une petite pression même si en réalité je suis rassuré de me rendre compte que je suis bien entouré. Après tout c'est Madame Steven qui avait raison, s'unir pour s'entraider à l'air de payer. Et ce Brandon a beau l'air exubérant, il fait un bon leader. J'espère juste que son comportement changera au cours de l'année pour laisser place à une personne un peu plus humble. Quoi qu'il en soit je me concentre sur notre mission pour l'instant, nous portons secours sans relâche à nos camardes de classe au sol mais les personnes derrière nous sont rapidement à cours de bras pour porter plus de monde donc décide d'aller vers la sortie de secours pour déjà évacuer ces quelques élèves. En réalité les élèves jouent le jeu et restent au sol quand ils sont touchés mais quand on les aide ils se laissent faire. Nous tentons un deuxième raid mais nous entendant les canons à ballon se déplacer, malheureusement nous ne pouvons pas continuer sinon nous serions touchés. Je vois Anna au sol, allongée, j'ai un pincement au cœur et j'ai envie de quitter ma couverture pour aller l'aider tel un preux chevalier. Mais avant même que nous puissions revenir sur nos pas ou que je prenne une quelconque décision, monsieur Anderson siffle l'arrêt de son petit jeu. Il crie « C'est terminé ! Bravo aux survivants ! Les autres j'espère que vous apprendrez de vos erreurs la prochaine fois. » Les machines arrêtent de tourner et on laisse enfin tomber ce gros tapis qui nous a protégés. Les élèves rejoignent peu à peu leur place et je me rapproche de Anna mais elle se redresse toute seule avant que je n'arrive. Je m'assois à côté d'elle et demande « Est ce que tu vas bien ? Tu t'es pris un ballon où ?
— Je vais bien, je ne me suis pas pris de ballon.
— Pourquoi tu t'es mise au sol alors ?
— Quelqu'un au sol après que deux assaillants tirent dans une foule, tant que des gens sont encore debout ils ne se soucient pas de nous.
— Faire la morte, très malin Anna.
— Merci. » me dit elle avec un sourire. Je lui souris en retour et la laisse se relever seule puisqu'elle n'a pas besoin de mon aide.
Je me retourne et vois Brandon se vanter de son exploit, les personnes que nous avons sauvées l'entoure et viennent nous remercier tous les trois avec Brandon et Johnattan. Je n'ai jamais eu autant de popularité que pendant les cinq minutes qui suivirent.