Angel (sope/yoonseok)

Chapitre 15

Hoseok:

Yoongi m'a frappé. Je suis tellement sous le choc que je n'ai aucune réaction. Il m'a rejeté .. il m'a rejeté ... Je suis complètement perdu. Il me crie de m'en aller, je disparaîs à sa vue. Il s'effondre en larmes, j'ai terriblement envie de le prendre dans mes bras mais ça ne servirait à rien alors je le regarde pleurer. Jin arrive dans l'appartement et relève son ami au sol puis le prend dans ses bras et le console parce qu'il le peut, parce qu'il est vivant. Moi je ne le peux pas, je ne sers à rien à part le faire souffrir. Il ne me reste plus qu'une chose à faire si je veux être avec lui. En un battement de cils, je me retrouve en haut du gratte-ciel où je l'ai emmené. Je me souviens de son visage émerveillé devant la vue qui s'étendait devant lui. Je m'approche doucement du bord et monte dessus, devant moi il n'y a que le vide. Je ferme les yeux, écarte doucement les bras puis lentement, je me laisse basculer en avant. Je tombe, je m'abandonne à cette chute, je m'abandonne tout simplement. Plus rien, c'est le noir complet, je sombre dans le vide.

Je reprends connaissance un bon moment après, je ne saurais pas dire combien de temps, quelques minutes, quelques heures, tout ce que je sais c'est qu'il fait nuit. J'ai froid, le sol est dur et humide. Je me redresse doucement, j'ai du mal à coordonner mes mouvements, après tout, c'est la première fois que je me sers de mon corps. Je me mets debout et manque de tomber mais mes jambes tiennent bon. Vas-y doucement Hoseok, laisse-leurs le temps de s'habituer. Je regarde autour de moi, tout un tas d'odeurs viennent me chatouiller les narines, l'odeur des poubelles, des pots d'échappements, de la pluie récemment tombée, du sol humide et de nourriture. Mon ventre gargouille, j'ai faim ?

 Un courant d'air passe, je frisonne et le froid me submerge. Toutes ses sensations qui arrivent sur moi toutes en même temps sont désagréables, merveilleuses et déroutantes. Je sens des picotements sur le visage, je touche avec ma main et la retire aussitôt, ça fait mal. C'est ça la douleur ? Je ressens la douleur ! Je porte à nouveau ma main à mon visage. Aie ! Non en fait c'est pas si agréable que ça. je regarde mes doigts, il y a du sang. Mon sang ? Est ce que je saigne ? J'inspecte mes bras, j'ai plusieurs écorchures, du sang frais et du sang séché. La chute à été rude. 

Maintenant je dois retrouver Yoongi. Je n'ai pas réfléchi à cela mais je suis loin de chez lui, je ne sais même pas où je suis en fait mais je sais où je dois aller, je suis attiré vers lui comme un aimant. Le problème c'est que j'en ai pour plusieurs heures de marche. Quand faut y aller, faut y aller.

D'après les enseignes lumineuses que je vois un peu partout, je sais que cela fait déjà quatre heures que je marche. J'en peux plus, je suis épuisé,  mon corps souffre, il me crie de m'arrêter et de me pose là où je suis mais je ne veux pas, je ne m'arrêterais pas tant que je ne serais pas devant lui. Alors je continue d'avancer, un pas devant l'autre. Seulement quelques heures que je l'ai et je le met déjà à rudes épreuves. 

Deux heures de plus que je marche, que je me traîne plutôt. J'arrive enfin devant son immeuble. Je rentre à l'intérieur et regarde les escaliers devant moi, cinq étages à monter ... Oh pitiééé !    Je m'agrippe à la rambarde et monte les marches, une par une, doucement mais surement. Allez Hoseok ! Encore un effort ! Tu ne vas pas abandonner si près du but. Plus qu'un étage, le plus long de ma vie, récente vie d'y a six heures. Enfin vous m'avez compris. J'arrive enfin devant sa porte, je me tiens au chambranle pour ne pas tomber et frappe plusieurs fois. Je l'entends bougonner puis ouvrir la porte.

Yoongi: Hoseok ? Qu'est ce que tu fais là, je t'ai dis que je ne voulais plus te voir.

Je n'ai même pas le courage de répondre, je m'effondre littéralement sur lui. L'obscurité m'enveloppe à nouveau. 

Yoongi:

Je me réveille en sursaut lorsque que quelqu'un frappe. Jin, lui, dort toujours. Bon sang, qui est l'idiot qui vient chez moi à une heure pareille. Je me traîne jusqu'à la porte en bougonnant. Je l'ouvre, une silhouette se tient devant moi, je ne vois pas son visage mais je n'ai pas besoin de le voir pour savoir de qui il s'agit.