Chapitre 8 : La fin. [Révisé]

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La porte de chêne pailletée contre le mur bordeaux et doré de l'entrée fit un boucan terrible dans l'entrée de 50m2 de la suite de 200m2. Angelina venait de faire une tentative d'assassinat de porte. Elle referma brusquement celle-ci et accourut dans le salon, chacun de ses pas claquant sur le sol à cause de ses chaussure à talons rose piquant les yeux. Là, son mari depuis quelque semaines regardait la télévision.

«QU'EST CE QUE T'A FAIT POUR ÊTRE AUTANT DANS LA MERDE ?», demanda poliment la candidate.

Baba se retourna tranquillement, laissant apparaître un paquet de chips Lays à moitié vide dans ses mains et une expression d'incompréhension.

« Pardon ?

-TOUT LE MONDE VEUT TA PEAU ! POURQUOI ???

-Ah.»

Il axa sa tête vers la télévision pour reprendre son activité. Angelina hurla.

«NOM DE DIEU DIT MOI ! TU L'A BIEN VU HIER SOIR ! MÊME TON FRÈRE T'A BALANCÉ!

-Vu quoi ?

-MON PASSAGE À LA TÉLÉ HIER ! MON DÉBAT TÉLÉVISÉ AVEC MÉLENCHON !

-Hein ? Mais hier soir y'avait Oui Oui à la téloche, j'ai pas vu le temps passer.

-Mais... Tout le monde veut te buter t'es au courant ?

-Pourquoi ?

-Attends je t'explique. Je me suis faite démonter par ton frère et ses arguments à la con puis j'ai passé deux heures en garde à vue parce qu'il a révélé que nous sortions ensemble ce gauchiste. Et juste avant que le débat ne commence, on m'a informée que tu était le fameux voleur de camions qui s'était évadé 2 fois de prison !

-Oh le con.»

Les deux tourtereaux stoppèrent brutalement leur conversation quand on sonna à leur porte. Angelina y alla naturellement pendant que Baba remettait Barbapapa sur Gulli, qu'il avait zappé sur la 2 pour être plus crédible. Au loin il entendait sa femme discuter avec quelqu'un puis revenir dans un vacarme insupportable à cause de ses talons aiguilles, un tas de papier à la main.

«On reparlera de ça plus tard, je vais lire le journal», annonça-t-elle en allant dans la cuisine kawaï de leur appartement.

Dix minutes plus tard, elle revint rouge -ou plutôt rose parce qu'elle est girly- de colère vers le salon, où Baba regardait cette fois-ci Miraculous Ladybug, un peu plus crédible que Barbapapa.

«C'EST QUOI CE BORDEL ?! »

Elle lui tendit le journal PolitiCute ouvert à la page 45. Le camionneur le prit et commença à lire l'article :

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En exclusivité : Un témoignage EXCLUSIF de l'ex et nouvelle chef du GIGN Yahiko à propos du criminel le plus recherché de France, Baba Mélenchon !

Dites nous tout Yahiko, qui est cet homme ?

"Un enfoiré, dé-fi-ni-ti-ve-ment. C'est un ancien camionneur de la compagnie VROUMVROUM, qui a fait faillite quelques années auparavant. Au chômage et sans camion, il s'est mis à en voler 1, puis 2, puis 3... il en a 78 à son compteur, qui ont tous disparu. On estime qu'il détient une cachette mais rien n'est sûr. Ah et c'est le frère de Mélenchon mais on s'en fous."

Intéressant ! Pouvez vous nous en dire plus ?

"DIDIER ! On leur dit aux pigeons ou pas ? Ouais ? Ah putain t'es encore bourré fais gaffe aux kalashs, je dois les rendre à Daesh demain ! Hum-hum... QUOI ENCORE ? Pardon oui c'est pas Daesh c'est Poutine, décidément je m'emmêle les pinceaux avec ces histoires vigipirates. Oui donc heu bien sûr, il adore les camions blancs."

Dernière question : Quelle sont vos motivation dans cette mission ?

"Capturer ce criminel et en faire mon escl-prisonnier. Celui dont j'aurais le plus de mérite pour me vanter auprès des copains. PAS VRAI DIDIER ? Ah mais dégueule pas ta gnôle ici, tu vas faire fuire nos amis journalistes ! Excusez moi... Alors je disait oui, ce sera un trophée de guerre. Vous savez, j'ai des problèmes de santé à cause de lui, dans la prison il m'a troué le cul si fort que j'en ai eu des séquelles. Si si je vous montre si vous voulez. Je déconne, personne peut voir mon trou à part mon mari porté disparu. Quand je le retrouverais ce petit merdeux je vais l'attacher à une chaise et je vais placer des pinces de fer chauffé autour de son eng-"

L'interview a été interrompue par un camion qui passait par là. Nous remercions humblement la commandante pour nous avoir accordé de son temps.

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Angelina tapait du pied comme un lapin. Elle était nerveuse. Elle parla à son mari sur un ton méprisant :

«Tu t'es vraiment fait une policière ? Comment as tu pu partager ça avec un chien de la république ! C'est un acte de haute trahison envers moi !

-Ah non j'ai jamais fait ça.

-TU L'A FAIT ! Elle ne ment pas, je le sais !

-Je te jure sur Notre-Dame que j'ai rien fait à ses fesses. Non dans mes souvenirs le trou était plus proche du ventre.

-QUOI ?!

-Oui tu sais c'est sale sinon, en plus il faisait froid c'était trop fermé.

-QUOI !!??

-Quoi ?»

Angelina lui arracha le journal des mains et frappa violement l'ancien prisonnier avec.

En deux temps trois mouvement notre protagoniste se retrouva à la rue avec son paquet de chips rouge vides. Angelina avait réussi à divorcer en 10 minutes grâce à son influence de capitaliste royaliste. Ella garda toutes les affaires du pauvre homme, même ses supers posters de camions blancs. Il erra quelque temps, exactement 3 minutes 22 secondes mais se fit reconnaitre par des passants. Encore pire, par des gendarmes. En effet, il était activement recherché depuis que son portrait était collé sur des affiches partout en ville. S'en suit une course poursuite très longue remplie d'effet spéciaux digne d'un film à grand budget, dans les rues du quartier chic de Paris. Sauf que cette fois-ci Baba ne réussit pas à s'échapper. Fuir était impossible avec tous ces riches qui avaient mis des portails partout pour rester entre eux. Il se retrouva alors après une heure de footing sans pause pipi en sandwich avec 30 effectifs de police d'un côté et Yahiko avec Shikaku de l'autre dans une grande avenue. Les tirs affluaient de tous côtés et il tentait de les éviter tant bien que mal. Sauf de kalashs parce que Yahiko les avait rendues à Vladimir. Le héros sentait venir sa fin. Il regarda une dernière fois le ciel pollué, gris, moche, prêt à pleuvoir. Il repensa à sa vie, son aventure, une dernière fois. Le bruit assourdissant des grenades et des forces armées qui se rapprochaient commençaient chez lui un malaise. Tout devint blanc progressivement, puis sa vue s'assombrit après une dernière explosion. Baba tomba à terre. Il eut du mal à respirer. Il ne lui restait que peu d'ouïe et de sensation. Mais suffisament pour sentir quelqu'un le soulever et une voix.

«Je suis là, tu ne crains rien »

Une voix qu'il connaissait trop bien. Une voix du passé. Masculine. Douce. Une voix militaire.

À suivre...

Baba x le monde [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant