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"I'm passing over you like a satellite
So catch me if i fall" R.A.

-X-

Je me tournai de l'autre sens, plus qu'énervée. C'était la rentrée, et je n'avais pas la moindre envie de me bouger. Mais ma mère en décida autrement, en faisant plusieurs allers-retours pour tenter d'extirper l'ours polaire que j'étais.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce n'était pas gagné.

En grognant, je regardai pour la énième fois l'heure, avant de me figer. Puis d'écarquiller les yeux. Puis de finalement paniquer.

Sept-heures trente ?!

Je bondis hors de mon lit et me précipitai vers ma salle de bain afin de me coiffer et m'habiller le plus vite possible. Tant pis pour la douche. A toute allure, je descendis les escaliers quatre-à-quatre jusqu'à la cuisine. J'emportai un en-cas, mon sac et filai vers la sortie. C'est à peine si je saluai mes parents, entrain de se préparer à ouvrir la boutique.

-Marinette, attends !

Je me retournai vers ma mère, les sourcils froncés.

-Oui ?

Elle soupira en secouant la tête, puis me regarda de nouveau.

-Tu commences à neuf heures.

Je me frappai le front, me sentant stupide. J'avais complètement oublié.

-Et dire que je me suis précipitée pour rien... Marmonnais-je

-Quoi ?

-Non non, c'est rien.

Et je remontai les escaliers vers ma chambre, mon petit-déjeuner toujours dans ma main. Je m'affalai sur ma chaise, et commençai à manger en revoyant le trajet jusqu'au lycée sur mon téléphone. Je soupirai : je savais que réviser mon trajet ne servirait à rien à cause de l'absence de mon sens de l'orientation.

Terminant enfin mon petit-déjeuner, et sentant que l'heure de partir était arrivée, je me levai, saluai mes parents et me dirigeai vers le métro.

-X-

Absolument rien n'avait réussi à me motiver de me lever.

Et pourtant, la seule irruption de Nathalie dans ma chambre avait suffit pour que je me lève enfin.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que je n'étais pas autant enthousiaste à l'idée d'aller au lycée que l'année dernière, au collège.

Et pour cause, j'appréhendais déjà mon année depuis les grandes vacances. Rien que d'y penser, mon cœur se serra, et la tristesse m'envahit.

-flash-back-

-Adrien. Nous devons parler.

Un mauvais pressentiment s'empara de moi. Jamais encore mon père n'avait voulu de lui-même me parler, et cela devait être grave pour qu'il le fasse.

Je le suivis alors, cachant mon étonnement derrière un visage stoïque. Il ouvrit la porte de son bureau, me fit signe d'entrer,puis il la referma. Il se tourna vers moi, et me toisa d'un regard mauvais.

Falling in love twiceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant