Spoiler de Madeline

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La vie est courte
Ou la rubrique du spoil, par madeline)
L'étranger, d'Albert Camus
En attendant Godot, de Samuel Beckett
La nausée, de Jean Paul Sartre
Attention, spoiler :

Entre tout et rien, il n'y a qu'un pas.

-De quoi tu parles ?
-du humuhumunukunukuapua'a




"Mon cœur est trop meurtri, et je veux garder cette douleur en moi comme un souvenir. Je ne veux pas mettre de la pommade dessus. Je ne veux pas que mon cœur guérisse. Car, s'il guérit, je serai tentée de m'en servir à nouveau."



Parfois on fait les choses pour de bonnes raisons, parfois pour de mauvaises, et parfois ilEst impossible de différencier le bon du mauvais.



Pour nous s'être rencontrés, être tombés amoureux, être ensemble tient presque du Miracle.


Aimer quelqu'un aussi farouchement que m'aime ma mère, c'est comme porter son Coeur à nu, sans peau, sans os, sans rien pour le protéger

Des confins de l'espace, j'embrasse du regard le monde entier. Mes yeux ne viennent Buter sur aucun mur, aucune porte. Je vois le début et la fin des temps. Je vois l'infini.


Son corps est un moyen d'échapper au monde, tandis que je suis prisonnière du mien


Mon ballon blanc
Cette nuit-là, je rêve que la maison respire avec moi.

J'expire, et les murs se resserrent comme un ballon de baudruche, m'écrasant à mesure qu'il se dégonfle. J'inspire, et les murs se dilatent. Une respiration de plus, et ma vie va enfin, enfin éclater.


Jamais, de toute ma vie, je n'ai eu autant envie de m'arracher a mon propre corps.


Parfois le monde se révèle soudain à nous. Je suis seule dans la véranda qui s'assombrit. Le soleil de la fin d'après-midi découpe un rectangle lumineux à travers la vitre. Je lève les yeux et j'admire les particules de poussière, minuscules et scintillantes, qui y dérivent en suspension.

Il y a des mondes entiers qui existent à la lisière de notre perception.



"Oui, parce qu'il n'y a plus aucun doute, maintenant. Le monde fait parti de moi. Et je fais parti de lui."




D'après la théorie du chaos, le moindre petit changement dans une situation initiale peut produire les conséquences les plus folles et les plus inattendues. Le battement des ailes d'un papillon peut provoquer un ouragan.


J'étais heureuse avant de le rencontrer. Mais à présent je suis vivante, ce qui est totalement différent.


Je m'accroupis à nouveau, bascule vers l'avant et pousse sur mes bras. Je perds aussitôt l'équilibre, et commence à tomber vers l'arrière. Olly se précipite vers moi pour arrêter ma chute, et il attrape mes chevilles nues avec ses mains. Chaque nerf de mon corps migre vers l'endroit où il me touche. Sous ses doigts, ma peau s'électrise, et chaque cellule s'embrase. C'est comme si on ne m'avait jamais touchée avant.



- Il t'a fallu étudier les maths à fond pour en arriver à la conclusion que les gens sont imprévisibles ?

- Pourquoi ? Toi, tu l'as compris depuis longtemps ?

- Les livres, Olly ! Tout ça, c'est écrit dans les livres !

À ces mots, il éclate de rire ; il se tord de rire, même, rit encore et encore. C'est contagieux, et je me mets à rire, moi aussi, mon corps au diapason du sien. Je ne peux m'empêcher d'admirer la fossette à laquelle je ne suis plus censée prêter attention. J'ai envie de mettre mon doigt dessus et qu'il ne s'arrête jamais de rire


Puis je le vois, lui. Il est grand, mince, tout de noir vêtu : T-shirt noir, jean noir, baskets noires et bonnet de laine noire qui couvre complètement ses cheveux. Il a la peau blanche, avec un léger hâle couleur de miel, et des traits anguleux. Il saute de son perchoir derrière le camion, et il glisse dans l'allée avec tant de légèreté que les lois de la gravité ne semblent pas s'appliquer à lui de la même manière qu'aux autres. Il s'arrête, penche la tête sur le côté et considère sa nouvelle maison comme si c'était une énigme.




-Pourquoi j'ai l'impression de te connaître depuis toujours ? demande-t-il.

Je n'en sais rien, mais je ressens la même chose.


Nous observons la façon avec laquelle l'eau recule, puis repart à l'assaut du sable, cherchant à grignoter la terre. Et même si elle n'y parvient pas, elle prend à nouveau son élan, attaque encore et encore, comme s'il n'y avait pas eu de fois précédentes, comme s'il n'y avait pas eu de fois suivantes, comme si seul comptait le temps présent.


Ma mère croit en la ponctualité avec autant de ferveur que d'autres croient en Dieu. "Le temps est précieux, DIT ELLE, et c'est un manque de respect que de gaspiller celui des autres.



C'est une chose curieuse de constater qu'on est prêt à mourir. Ça ne se manifeste pas de façon fulgurante, comme une subite épiphanie. Non, ça arrive lentement, plutôt comme un ballon dont l'air s'échappe par un trou minuscule.




Je retiens mon souffle. Le gâteau s'est-il suicidé ? Je me démanche le cou pour voir ce qu'il est devenu, mais il fait trop sombre.

C'est alors qu'un faisceau lumineux éclaire le gâteau. Aussi incroyable que cela puisse paraître, il est toujours intact. Mais avec quels ingrédients cette chose a-t-elle été faite ? Heureusement que je n'y ai pas goûté...

Everything EverythingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant