Nous avons vu, loin, si loin,
Dans ce pays si lointain,
Des montagnes au blanc manteau,
Où serpentent les cours d'eau,
Nous avons vu des fleurs,
Aux milles nuances de nos cœurs,
Ces fleurs, blanches comme neige,
Plus pure que glace, et sacrilège,
Nous avons vu dans le ciel,
Où brillait un Soleil de miel,
Des éthers, fins nuages blancs,
Déchirer le firmament,
Nous avons vu des larmes et du chagrin,
Tant aux reflets adamantins,
Des étoiles en peine,
Dans leur noir ciel d'ébène.
---O---
Sous le Soleil lacé d'or,
Sous la Lune lacée d'argent,
Sous la lumière,
Et, sous les ombres
Sous le jour des Ères,
Et sous la nuit sombre.
Pousse un espoir,
Comme une rose blanche,
Jeu de miroirs,
Aux douces fragrances.
---O---
Rêve. Toi sur qui le temps n'a pas de prise,
De la Folie, libère-moi de sa douce emprise,
Amour. Toi sur qui on écrit des chants, des tirades,
Comme, sur les dunes, l'écho des voix qui s'évadent.
Pleurs. Vous si amers, délivrance de la douleur,
Coule au creux des mains, en prière jointes,
Joie. Toi, émotion du monde en couleurs,
Qui sur s'éteint le monde en une longue et triste plainte.
Séparations. A cœur fendillé, amour donné,
Toi qui a tant et tant fait pleurer,
Espoir. Toi que l'on croit apercevoir résister,
Qui, en fait, n'a jamais existé.
---O---
Souffle sur toi, le vent,
Le vent de l'abandon,
Qui, antan,
Chuchotait les noms.
Brûle autour de toi, le feu,
Le feu des ires,
Que je voyais dans tes yeux,
Décidé à te trahir.
Se reflète dans tes mains en coupe, eau,
L'eau de la destiné,
Brisé le bateau,
A la merci des marées.
T'effleure de ses herbes longues, terre,
La terre de la loyauté,
La poussière de la guerre,
A qui tu t'étais donné.
Bon...ça c'est fait...
