La crue

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La terre vomissait de l'eau, partout s'écoulait des torrents d'eau boueuse d'un rouge terreux, des arbres étaient arrachés au sol, leur racines pointant misérablement par intervalles irréguliers au dessus des remous, des pans de berges se faisaient dévorer goulûment par la crue à mesure que celle-ci gagnait en largeur, les paysages étaient tous teinté de gris et de rouge et les gargouillis de la rivière devinrent le grondement sourd de rochers qui s'entrechoquent dans les roulis.
Et quand la crue fut passée, que le paysage redevint sec et stérile, elle n'avait laissé derrière elle que de la boue rouge parsemée d'éclats de bois et de pierre. L'eau avait couru pendant plusieurs nuits sur les terres cultivées et les avait arrachées sans remords, elle avait épousé tendrement les formes de la montagne pour en suite lui en voler ses rochers, l'eau avait décidé d'être meurtrière ce jour là, et tous s'en souviennent.

OS à lire le temps d'une musiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant