Marceline

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Elles étaient là dans la chambre de Marceline, serrée affectueusement l'une contre l'autre, et pourtant au milieu du chaos de la chambre de l'adolescente, c'était comme si elles et elles seules se trouvaient dans le vide de l'espace, en lévitation, en suspension au milieu de l'univers.

Il n'y faisait ni chaud ni froid, il ni faisait ni jour ni noir, elles n'avaient pas peur mais elles n'étaient pas rassurées non plus.
Seules dans ce néant total qu'était la chambre de Marceline, elles virent les murs s'effacer, le sol se dérober, les meubles disparaître comme s'ils n'avaient jamais existé, le plafond se crever pour laisser apercevoir l'immensité du ciel nocturne.

Mais elles étaient déjà dans ce ciel nocturne, elles virent des étoiles déjà mortes dont la lumière ne leur parvenait que maintenant, après un long voyage à travers le vide, elles virent des étoiles naître dans un fracas cosmique dont le bruit était absent, elles virent s'éteindre des civilisations qui leur étaient inconnue sur des planètes dont elles n'avaient pas conscience, elles virent le cosmos tournoyer autour de leur petits corps recroquevillés l'un contre l'autre dans une étreinte qui semblait éternelle.

Et dans cette incroyable quiétude qu'offrait l'univers silencieux et infini, Marceline et l'autre semblait avoir enfin la paix, et dans un soupir satisfait et profond, les deux jeunes filles s'endormirent l'une contre l'autre dans l'absolu de l'espace.

OS à lire le temps d'une musiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant