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Chapitre 6
Jour 34
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– Kellee..? Tu dors encore ?

Une fois de plus, elle ne me répondit pas.

– Bon... En fin de compte, ça m'arrange. Je ne pense même pas que je serais capable de te parler en face. Ça serait trop dur parce que je me doute à quel point tu peux m'en vouloir. J'ai beaucoup réfléchis et je me suis mis à ta place. Je sais que je ne peux pas tout à fait comprendre, mais je m'excuserai auprès de toi tant et aussi longtemps que je n'aurai pas de réponse de ta part. J'ai conscience que ça prendre du temps, mais je m'en fou. Pourvu qu'un jour tu me pardonnes. Tu n'as rien fait de mal Ke...

– Matt, tu peux venir s'il te plait ? J'ai quelque chose à te montrer, me demanda Fred en se rapprochant de la chambre de Kellee.

Je me levai et regardai une dernière fois la jeune femme allongée dos à moi, avant de m'en aller.

– Fred, ce n'était pas vraiment le moment.

Il ignora totalement ma protestation.

– Regarde! Je viens de trouver cette carte. Elle était enroulée et attachée avec cette lanière en cuir bleu.

Il me le tendit et je le pris un peu dérouté. D'où provenait cette carte ?

– Et ce n'est pas tout, il y a quelque chose d'étrange sur ce plan. Il est différent du mien. Regarde ça.

Il mit le doigt sur un point en particulier de la carte.

– Qu'est-ce qu'il y a ? C'est la carte du monde... Et ?

– Regarde mieux, insista-t-il.

Je me penchai dessus.

– Désolé, mais je ne vois toujours rien qui sorte de l'ordinaire.

– Va falloir prendre un rendez-vous chez l'optométriste en sortant d'ici, fiston.

– Tu veux bien me dire ce que tu as trouver au lieu de ma charrier ?

Il rit, puis souligna avec son doigt le mot Atlantique sur la grande feuille jaunie. Je penchai la tête sur le côté et plissai les yeux. Je remarquai enfin ce qu'il voulait me montrer. Dans le mot Atlantique écrit en gros sur la carte, seulement quatre lettres étaient un peu plus foncées que les autres.

– C'est bon je les vois. C'est très discret.

– Comme si on cherchait à le dissimuler, ajouta mon grand-père.

– Ce serait un genre de code, tu crois ?

– Peut-être... Il réfléchit en frottant sa barbe. Nous avons A, L, N et U

Alnu ? Ça ne veut absolument rien dire Fred.

– Attends, peut-être que si en fait. Si on déplace les lettres pour former un mot sensé...

C'était tout de même assez excitant tout ça. J'avais suivi les traces de Fred pour plusieurs raisons, mais une en particulier. J'adorais les énigmes et dans ce métier il n'y avait que de ça.

– Bien sûr ! Signala-t-il. Luna. Ça ne peut être que ça.

– La lune ? Y'a-t-il un rapport avec l'ile ?

– Je n'en sais rien, mais nous allons le découvrir fiston, s'exclama Fred visiblement enchanté. Nous devons commencer par trouver dans quelle langue s'est écrit, si nous trouvons d'autres écritures nous pourrons les lire. J'écoutai avec attention ses explications. Donc, il compta sur ses doigts, luna veut dire lune en espagnol, en latin, en italien et en roumain.

Dans l'ombre du Triangle des BermudesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant