***BÉSSÉ GALLAY SOW
Oh zut !
Je vais encore être en retard au boulot rék.
En plus en tant que secrétaire bon sang !
Après le chef, c'est elle qui doit donner le bon exemple non ?
Mais me voilà en retard comme une débutante.
Même si je sais que ce n'est pas grave puisque le boss est mon petit ami, mais c'est juste que je ne dois pas en abuser quand même.
Boff d'autant plus que les embouteillages sont affreux, les débuts de semaine.
Bref......
Je me prépare rapidement avant de sortir et hèle un taxi. C'était pas difficile pour moi, puisque j'habite au bord de la route à Parcelles Assainies U4.
C'est en courant que je pénètre dans les locaux de HOLDING AÏDARA. J'ai même failli manger le sol à cause de mes longs talons.
Essoufflée, je pose mon sac à main sur mon bureau et prend la bouteille d'eau que je bois d'un trait.
-Wa diank tamit fo maré ni ? (Mais ma belle pourquoi tu bois autant d'eau si tôt le matin ?) Me dit Samira, ma collègue en venant vers moi avec des paperasses sur la main.
-Khana daw bou méti rék (J'ai couru presque tout le chemin), répondis-je spontanément.
-Aujourd'hui mom t'es gravement en retard. Même le boss qui avait l'habitude de venir après tout le monde est arrivé avant toi, et je crois qu'il n'est pas dans son assiette aujourd'hui.
-Hum d'accord. Merci de me le dire. Comme ça je n'aurais pas à supporter ses crises.
Elle s'en va en me souriant tout en secouant la tête. Je ne comprenais pas sa réaction; j'espère qu'elle n'est pas au courant de la relation que j'entretienne avec Abdoul (le boss).
Abdoul Khadr est le grand chef de cette entreprise agroalimentaire. Bien vrai qu'il dégage un charme hors norme, il est très stricte dans tout ce qu'il fait.
Ça fait un an et demi qu'on se la coule en douce sans que personne ne soit au courant.
Ils croient tous qu'on est patron-secrétaire et ça me va comme ça.Pour l'instant bien-sûr.
J'attends deux minutes avant d'aller le voir. En baissant le loquet, je l'entends crier:
-QU'EST QUE JE T'AVAIS DIS SAMIRA ? JE NE VEUX PAS QU'ON ME DÉRANGE.....
-C'est moi, l'interrompis-je.
Il était de dos à moi, posté devant la baie vitrée à regarder la ville de Dakar, mains dans les poches. Il avait porté une chemise blanche immaculée dont les manches étaient retroussées. J'avance vers sa direction et l'enlace par derrière.
-Chérie lane la ? Qui t'as mis de si mauvaise humeur ?
Il se tourne en me serre dans ses bras. J'hume son parfum si enivrant qui me titiller les narines.
-Je t'attendais bébé. Heureusement que t'es venue.
-Tu sais que je serai toujours à tes côtés honey. Je t'aime éperdument. Lui affirme-je.
-Moi encore plus. N'en doute jamais. Fit-il en me serrant encore fort.
Je souris. Après, il se détache de moi et s'empare de mes lèvres. Il m'embrasse langoureusement, amoureusement, sensuellement mais surtout avec tact. Nos langues étaient en parfaite harmonie. Heureusement que j'avais acheté un bonbon menthe pour donner de la fraîcheur à ma bouche.